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Xi Jinping en Afrique : Un empereur rouge sur un continent noir

Publié le lundi 23 juillet 2018  |  Aujourd`hui au Faso
Chine-Burkina
© Autre presse par DR
Chine-Burkina Faso: Xi Jinping invite Roch Marc Christian Kaboré à Pékin pour une visite d’Etat
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Xi Jinping ceint du diadème de dernier empereur rouge c’est-à-dire des pouvoirs absolus que lui a conféré le dernier congrès du parti communiste, séjourne en Afrique, en tant que conquérant politique et économique du XXIe siècle.

Sénégal, Rwanda puis l’Afrique du Sud où il prendra part au 10e raout des BRICS, la 1ère tournée africaine du président chinois, depuis qu’en tant que secrétariat général du PC chinois, il a été reconduit comme chef de l’Etat.

Qu’est-ce qui peut bien faire courir le n°1 du pays de 1,3 milliards d’âmes en Afrique et qui est à mano-à-mano, économiquement avec les Etats-Unis ? Passons sur l’épiphénomène de Taïwan, car l’ex-île de Formose fait partie peu ou prou de la Chine continentale.

Il n’y a que des intérêts réciproques qui peuvent faire bouger le dirigeant chinois sur le continent noir. Bien sûr, il y a les projets pharaoniques qu’elle va financer et réaliser en Afrique : routes, échangeurs, hôpitaux, infrastructures sportives telle l’arène de lutte sénégalaise inaugurée ce dimanche 22 juillet à Dakar avec son homologue Macky Sall ou encore le train Dakar-Bamako en friche.

Soit, la Chine est le premier partenaire économique de l’Afrique depuis 2009, et le prochain Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) de début septembre sera encore l’occasion de solidifier des relations économiques en puissance P.

Mais en digne successeur de Mao Zedong, l’homme d’un pays 2 systèmes, la fibre capitaliste n’a jamais quitté Xi Jinping qui perpétue le dicton chinois : «peu importe la couleur du chat, pourvu qu’il attrape des souris». les mics-macs pouvoir-opposition, les droits de l’homme, la démocratie, bref, les affaires intérieures d’un pays ne sont pas la préoccupation de la Chine, les affaires encore les affaires et toujours les affaires.

Dépourvue de ressources naturelles, disposant de 7% de terres arables et ayant besoin de plus en plus de main d’œuvre moins chère, la Chine ne peut que se tourne vers ces tristes tropiques longtemps délaissés, négligés ou moqués, ou se jouera le combat géostratégique entre puissances mondiales. Minerais rares pour son ogresse d’industrie et perspectives militaires sont par exemple des sphères qui expliquent ce regain de tropisme afri- cain de la Chine :

– port militaire à Djibouti

– ceinture de la route, sorte de nouvelle route de la soie dans laquelle la Chine veut injecter un Fonds de 100 milliards de Yuan (13,2 milliards d’Euros). Une route pas anodine du tout puisqu’elle touchera les ports africains et les chemins de fer. Ne nous y trompons pas, la Chine aime bien l’Afrique mais elle ne va lui faire des infrastructures, lui ouvrir les libéralités de sa Banque chinoise de développement ou sa Banque asiatique des infrastructures «cadeau».

La contre-parie a pour nom : ressources de sous-sol, sécurité, avenir à long terme, bref, la survie de la Chine grâce à l’aide de l’Afrique. C’est connu, la devise du dragon a été toujours : «voler plus haut en faisant toujours peur mais gagner toujours ». L’Afrique devrait donc se convaincre que l’aide extérieure n’a jamais fait sortir un pays de l’ornière.

Si l’Occident, les USA et autres avec leurs appuis multiformes n’ont pas pu dépêtrer le continent de la gadoue du sous-développement, encore moins la Chine. C’est qu’il faut in fine compter sur soi même, le reste vient en appoint.

Et l’Afrique doit faire sien cet autre dicton chinois : «au lieu de donner du poisson à une personne, il faut lui apprendre à pêcher». Apprenons comment la Chine s’est développée. C’est la meilleure aide.
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