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Usurpation d’identité : une femme demande plus de 60 millions de FCFA à son ’’époux’’

Publié le vendredi 20 juillet 2018  |  AIB
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© Autre presse par DR
Le palais de justice de Ouaga
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Une mère de trois enfants a demandé jeudi, au Tribunal correctionnel Ouagadougou, de condamner son ’’mari’’, à lui verser plus de 60 millions de FCFA de dommages et intérêts, pour avoir menti sur son identité pendant quatorze de mariage.

N.B, un professeur de français de 47 ans a comparu le jeudi 19 juillet 2018 devant le Tribunal correctionnel de Ouagadougou pour usurpation d’identité, à la suite d’une plainte de KJ, mère de ses trois enfants.

La plaignante a expliqué au Tribunal qu’elle a remarqué que certains de ses ’’beaux-parents’’, tous domiciliés dans une capitale voisine, appelaient son homme par un autre prénom.

Interpellé à plusieurs reprises, son ’’époux’’ lui expliquera tantôt que c’est un surnom, tantôt que c’est un second prénom à lui donné par son défunt père, du fait de sa ressemblance avec son défunt grand père.

Mais au cours d’une visite en belle-famille dans ledit pays voisin, KJ découvrira que son ’’mari’’ porte en réalité l’identité de son petit frère.

Par la suite, elle déclare avoir mené des investigations qui lui ont permis de savoir que son compagnon utilise depuis 1986, l’acte de naissance et le Certificat d’études primaires (CEP, diplôme) de son petit frère.

L’avocat du prévenu a expliqué aux juges, que son client a fait deux années blanches au primaire, du fait d’ennuis de santé et de problèmes financiers que traversait sa famille.

Par la suite, le père a utilisé l’acte de naissance et le CEP du benjamin pour inscrire son client au collège, vu qu’il était très brillant à l’école.

Bien que reconnaissant la gravité des faits, la défense a estimé que c’est le père qui a attribué une autre identité à son fils et non le fils qui s’est lui-même attribué une autre identité.

Elle a aussi insisté sur le fait que son client a changé de religion à la demande de son ’’épouse’’ et s’apprêtait à faire un ajout de prénom, même s’il s’inquiétait de la validité de ses diplômes (BEPC, BAC, DEUG, CAPES).

Pour l’avocat du prévenu, l’affaire aurait dû se régler en famille mais la femme gagnerait mieux sa vie, chercherait coute que coute à divorcer avec le monsieur.

Argument battu en brèche par la défense qui y a vu une ’’diversion’’.

Pour la plaignante, NB en contractant les liens du mariage sous une fausse identité, l’a contraint en réalité à épouser légalement son petit frère. Ce qui fait de ce dernier, le père de ses trois enfants et des cinq autres qu’il a eus avec sa femme.

’’L’aîné utilise l’identité du cadet, le cadet utilise l’identité du benjamin. Je veux comprendre ce qui se passe dans cette famille… Je veux surtout rester en dehors de ça !’’, a clamé KJ aux juges.

Pour l’avocate de la plaignante, la sanction prévue par la loi est moindre par rapport à l’énorme préjudice subi par sa cliente.

Elle a demandé 50 millions de FCFA pour sa cliente afin qu’elle puisse recommencer une ’’vie complètement chamboulée’’.

L’avocate a aussi requis douze millions de FCFA pour les différents frais.

Le délibéré du dossier est prévu le jeudi 2 août 2018.


ata/ak
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