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Le Pays N° 5176 du 16/8/2012

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Crise a Gaoua : La communauté mossimarche pour exiger la sécurité
Publié le vendredi 17 aout 2012   |  Le Pays




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Suite à la situation de crise qui dure près de 3 jours à Gaoua, lacommunauté mossi a organisé une marche sur le gouvernorat du Sud-Ouest pour exiger la sécurité car elle estime que certaines communautés font l’objet de menace par des manifestants. La marche qui se voulait pacifique a dégénéré et a suscité l’intervention des forces de sécurité pour rétablir l’ordre. Maisles manifestants ont pu rencontrer Mme le gouverneur,KaridjaZampalegré, qui leur a donné des gages de sécurité.

Jeudi 16 août 2012,àGaoua,c’est encore la psychose dans la ville. Comme à chaque matin,Gaoua se lève sur de folles rumeurs. Les téléphones portables contribuent à propager les nouvelles,même celles souvent fausses. C’est ainsi que nous avons appris qu’un Mossi a été tué vers l’ENEP. Nous nous y sommes rendus et des riverains ont confié qu’aucun mort n’a été repéré. C’est dans ce contexte que, de concertation en concertation, des communautés qui ont estimé qu’elles sont les cibles des manifestants,se sont misesà se constituer en groupuscules. Ce qui a abouti à une marche de la communautémossisurle gouvernorat. A peine arrivés sur les lieux, certains élémentsincontrôlés ont commencé à user de la violence en brisant les vitres des bâtiments. Vite, les forces de sécurité ont intervenu et en usant du gaz lacrymogène. Elles ont réussi à maîtriser la situation et à engager un dialogue avec les manifestants pour trouver un terrain d’entente. Il est donc convenu que la foule se retire afin de dépêcher une délégation auprès du gouverneur. Ce qui fut fait, et au sortir des échanges, leur porte-parole,SoumaïlaGuiro, a décliné leurs préoccupations adressées à Mme le gouverneur. « Nous ne sommes pas sortis pour faire des casses,ni affronter les autochtones. Nous sommes sortis pour demander notre sécurité »,a-t-il confié. Selon le porte- parole qui dit s’inquiéter pour leur sécurité en raison des exactions qui sont perpétrées dans la ville souvent contre des membres de sa communauté, deux des leurs en ont été victimes. Un est mort(le jeune commerçant ambulant)etl’autre porté disparu. Mais s’agissant de ce dernier, des sources indiquent qu’il a été retrouvé à Bobo-Dioulasso. Selon M. Guiro,cette information leur a été rapportée mais ils attendent de se rassurer. Ils ont suggéréaux forces de l’ordre de chercher à savoir ce qui est arrivé à leur parent disparu. Il est sorti avec une assurance de la part du gouverneur qui dit prendre des dispositions pour que tout le monde soit sécurisé. Ainsi,des conditions étaient donc réunies pour que la tension baisse. A en croire le gouverneur, les manifestants de Tonkar ont anticipé sur la levée desbarrières afin que des esprits malveillants n’en profitent pourcommettre des exactions en leur nom. Toutes les barrières ont donc été levées dans la nuit sauf celle de Tonkar qui a été lévée dans la matinée d’hier.

Pendant ce temps, des dozos qui ont participé à la manifestation, continuaient de faire quelques virées dans la ville sur leurs grosses motos. C’est dans ce contexte qu’un dozo a percuté un poteau électrique avec sa moto Saniliet en est mort sur le coup. Des témoins ont indiqué que lorsqu’il est tombé, tout seul, des passants avaient même peur de s’approcher par crainte qu’on en fasse des interprétations. C’est un corps sans vie qui a été secouru et conduit à l’hôpital. Mais cela a suffi pour raviver encore un tant soit peu la psychose. Gaouaprésente toujours la physionomie d’une ville morte mais la tension a considérablement baissé dans la soirée. L’appel au calme lancé par Mme le gouverneur semble porter fruit.

Hompko Sylvestre KAMBOU

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