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L’Observateur Paalga N° 8434 du 12/8/2013

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Procès BICIA-B contre L’Evénement: le jugement reporté sine die
Publié le lundi 12 aout 2013   |  L’Observateur Paalga


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© Autre presse par DR
Palais de justice de Ouagadougou


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Le procès en diffamation opposant la BICIA-B (Banque internationale pour le commerce, l’industrie et l’agriculture du Burkina) et trois membres de son personnel au bimensuel «L’Evénement», devait initialement se tenir le vendredi 26 juillet 2013. Le procès avait été renvoyé au vendredi 9 août dans le but de vérifier le casier judiciaire du directeur de publication dudit journal, Germain Nama. Ce 9 août, il a été une fois de plus reporté, pour attendre la décision du jugement en appel du procès Aline Yogo, ex caissière de la banque, contre trois de ses ex collègues.

Pour la petite histoire, notons qu’Aline Yogo était caissière à la BICIA-B. elle a été licenciée au motif qu’elle aurait effectué des retraits frauduleux d’argent sur le compte d’une cliente de la banque. Pour l’ex-caissière, ce motif ne tient pas la route et cache une autre raison, celle d’un harcèlement sexuel dont elle serait la victime. C’est à ce titre, qu’elle a porté plainte contre trois de ses ex collègues pour dénonciation calomnieuse et harcèlement sexuel. Ce procès intenté par Mme Yogo a eu lieu le 13 mai dernier.

L’Evénement qui y était par l’entremise de l’un de ses journalistes a fait le compte rendu de l’audience du procès paru dans sa livraison du 25 mai 2013 sous le titre «BICIA-B: Licenciement sur fond de harcèlement sexuel». C’est pour cet article que le bimensuel est poursuivi devant le tribunal correctionnel de Ouagadougou pour diffamation par la banque et trois de ses agents. Les plaignants estiment «avoir été diffamés par le journal dans le compte rendu d’audience et ils estiment que le titre de l’article leur porte préjudice». Au cours de la première audience tenue le 26 juillet dernier, le parquet avait décidé de reporter le jugement au 9 août dans le but de vérifier l’antécédent judiciaire de Germain Nama, directeur de publication du journal.

Conformément au souhait du parquet, toutes les parties étaient à la barre ce vendredi 9 août 2013 aux environs de huit heures. Le parquet n’ayant pas pu vérifier le casier judiciaire de Germain nama, a décidé de juger par éventualité, considérant que ce dernier affirme avoir été condamné à deux reprises il y a une dizaine d’années de cela.

Les avocats du journal, Me Guy Hervé Kam et Me Prosper Farama, ont demandé au juge de surseoir au procès en attendant la décision de la Cour d’appel concernant le procès opposant dame Yogo à un de ses ex collègues pour harcèlement sexuel. En effet, face à la relaxation de son ex collègue en première instance, la plaignante a interjeté appel.

«S’il se trouve que Monsieur Traoré Ibrahim (ex collègue de la plaignante) qui est poursuivi pour harcèlement sexuel par Madame Yogo est blanchi définitivement et que mon client a écrit qu’il est harceleur, il lui appartenait donc d’apporter la preuve qu’il est un harceleur, ce qu’il ne pourrait pas faire. Et dans ce cas, sauf pour d’autres considérations juridiques, mon client pourrait être condamné pour diffamation», a laissé entendre Me Prosper Farama.

Pour l’autre partie (la banque et ses trois agents), cela n’entrave en aucun cas le jugement du jour. «Nous estimons que cet argument ne tient pas du fait pour la bonne et simple raison que la disposition légale qu’ils ont visé, à savoir l’article 115 du code de l’information, dit plutôt que c’est quand les faits qu’on reproche au journal font l’objet d’un procès que l’on devrait surseoir. Alors les faits que nous reprochons au journal ne font aucunement l’objet d’un procès. De ce fait nous pensons que le tribunal devrait statuer ce jour», a indiqué Me Idrissa Ba.

Après une suspension de quelques dizaines de minutes, le juge, conformément à la demande des avocats du journal, a décidé d’attendre la décision de la cour d’appel sur le procès opposant Mme Yogo à son ex collègue.

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