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L’Observateur Paalga N° 8434 du 12/8/2013

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Crise alimentaire au Burkina : Plus de 8 000 tonnes de vivres pour les régions déficitaires
Publié le lundi 12 aout 2013   |  L’Observateur Paalga




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En réponse à la crise alimentaire dans notre pays, un plan de riposte a été élaboré par le gouvernement. Il consiste à mettre à la disposition des communes dans les régions déficitaires des vivres pour une vente à des prix sociaux au profit des populations vulnérables. Partis des magasins SONAGESS de Ouagadougou le vendredi 9 août 2013, lesdits vivres ont officiellement été reçus à Kaya, dans le Sanmatenga, un jour plus tard.

A l’issue de la saison 2012-2013, le Burkina a connu un excédent céréalier. Cela donnait une situation de calme en termes d’accès aux produits. Malheureusement les services techniques compétents, devant cet état de fait, n’ont pas trouvé tout de suite utile de mettre en place une opération d’accompagnement des populations vulnérables. Actuellement, on est près de la période de soudure. Pour soutenir les producteurs qui ont aujourd’hui des difficultés d’accès aux aliments, a indiqué le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, en outre président du comité technique du conseil national de la sécurité alimentaire, Moussa Kaboré, l’initiative a été prise de leur venir en aide afin qu’ils puissent trouver la force nécessaire pour travailler dans les champs et produire mieux, dans l’optique d’éviter les situations de déficit de production.

800 000 personnes seront servies

Pour la présente campagne, plus de 8 000 tonnes de céréales sont sorties des magasins de la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS) à Gounghin pour près de 800 000 personnes. Ces céréales se composent de maïs, de sorgho et de mil. Chacun, selon ses habitudes alimentaires, pourra alors s’approvisionner sur la place du marché. Le sac de 50 kg est vendu à 6 000 F CFA et celui de 100 kg à 12 000 F. En tout, cinq régions sont concernées par l’opération qui va du 10 août au 31 octobre de l’année en cours. Il s’agit de l’Est, du Centre-Est, du Centre-Nord, du Nord et du Sahel. A Kaya, province du Sanmatenga, où a eu lieu la réception officielle des vivres, le maire de la ville, T. Charles Sawadogo, ancien directeur de la SONAGESS, a salué l’opération lancée dans sa commune, qui contribuera efficacement, a-t-il dit, à porter l’information juste aux populations.

Il a loué l’action du gouvernement burkinabè dans l’accompagnement des populations vulnérables et plaidé pour le renforcement de l’opération de vente de vivres à des prix sociaux. Il a, par ailleurs, invité tous les acteurs à jouer leur rôle afin que les vivres parviennent effectivement aux premiers bénéficiaires. M. Sawadogo a invité la SONAGESS à s’investir davantage pour un mieux-être des Burkinabè. Selon le directeur général de la société, Wendmangueda Song-naba, en tout 8 022 tonnes de céréales seront mises à la disposition des populations vulnérables de la Komandjari, de la Gnangnan, du Boulgou, du Loroum, du Yatenga, du Séno, de l’Oudalan, du Soum, du Namentenga, du Bam et du Sanmatenga. Les quantités allouées à chaque chef-lieu de province seront livrées par les soins de la SONAGESS et du CONASUR.

Pour le transfert des céréales vendues des chefs-lieux vers les départements, la SONAGESS remboursera aux COPROSUR 500 F CFA par sac de 50 kg et 100 F CFA par sac de 100 kg, cela sur la base des bordereaux établis par le CODESUR et sur présentation d’une facture de transport en bonne et due forme. M. Song-naba a donné les dispositions générales qui régissent la gestion de l’opération, non sans engager sa structure à prendre toutes les dispositions nécessaires pour que l’opération se déroule dans un esprit d’équité et de transparence.

Le secrétaire général, pour sa part, a invité les autorités régionales, provinciales et communales à accompagner l’ensemble du dispositif pour qu’effectivement les produits qui sont sortis des magasins parviennent à ceux qui en ont véritablement besoin. Il a du reste encouragé les élus locaux à faire en sorte que les ciblages qui vont s’opérer s’adressent nécessairement à des personnes identifiées au niveau des communautés. Ils se doivent donc de mettre en place des mécanismes efficaces dans les villages pour une bonne fluidité de l’opération.

D. Evariste Ouédraogo

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