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Qui sont-ils, ceux qui ont rédigé ce rapport général ?

Publié le lundi 18 juin 2018  |  L’Express du Faso
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«La forme tient le fond en l’état», disent les juristes. Si l’on doit appliquer cette rigueur au rapport général de la conférence nationale sur la rationalisation des rémunérations des agents de la fonction publique, on est en droit de dire que le contenu de ce rapport laisse à désirer. Autant le dire tout de suite: le rapport est truffé de fautes de grammaire, d’orthographe et de ponctuations. A tel point qu’on a envie de croire que les étudiants qui étaient face à Emmanuel Macron ennovembre dernier n’ont pas emprunté ailleurs leur piètre prestation. A moins que ce soit un "draft” qui ait été distribué sous le format numérique.

Quelques morceaux.

-Placée sous la Présidence de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, la cérémonie d’ouverture a connue deux allocutions et undiscours Sans point à la fin de la phrase.

En lisant plus loin, on se rend compte que selon les rédacteurs, les deux ministres ont fait des allocutions et le Premier ministre a fait un discours. Quelle différence y a-t-il entre un discours et une allocution?

-Tenir comptes des ratio communautairespour la politique de fixation des éléments de rémunération.

-Réactiver les conseils des disciplines dans les établissements d’enseignements et au niveau de l’Administration.

Au renfort de précieuses références scientifiques, Monsieur le Ministre a abondamment instruit l’auditoire en matière d’exercice des droits des grèves, et en matière de service public et en matière des rôles des institutions comme la justice dans l’arbitrage des litiges administratives opposant tout acteur à l’Etat, en tant que dernier rempart dans la consolidation de l’Etat de droit.Quelle phrase!

B- DES TRAVAUX PROPREMENTS DITS DE LA ONFERENCE

Les travaux proprement dits (....) ont été organisé en trois ateliers thématiques... Les trois ateliers ont travaillé les 12 et 12 juin...

Quant à une écriture fixe à adopter pour le Premier ministre, elle n’existe pas. Tantôt il est écrit Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, tantôt Son Excellence Monsieur le Premier ministre, tantôt encore Son Excellence Monsieur le premier ministre. A moins qu’on nous dise que tout cela est possible dans un même document. Le Premier ministre se distingue des autres ministres parce qu’il est le Premier. C’est donc à ce niveau que se trouve la majuscule. On peut faire la courbette ou plaisir en mettant le M de ministre en lettre majuscule.

Bref! Ce sont autant de fautes graves qu’on trouve dans un document aussi important, puisqu’il est le fruit de trois jours de réflexion des forces vives de tout le Burkina. Même si certaines, notamment des organisations syndicales, ont refusé de s’y associer. Et là, ces fautes contenues dans ce rapport, même si elles ne leur donnent pas raison, viennent porter un coup dur à la crédibilité du travail qui a été fait. Et ce, d’autant qu’il s’agit d’une retranscription qui porte sur les rémunérations des agents de la Fonction publique. Mieux, c’est un document national de référence qui rassemble toutes les intelligences des filles et fils d’une nation toute entière. Que faut-il doncconclure ? That’s the question!

Denis Dafranius SANOU
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