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La remise à plat des rémunérations a-t-elle eu lieu ?

Publié le lundi 18 juin 2018  |  L’Express du Faso
Roch
© Autre presse par Salvatore Di Nolfi/AP/SIPA
Roch Marc Christian Kaboré au siège européen des nations unies, à Genève, le 16 octobre 2017.
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Au sortir de ce qui était au début la remise à plat des rémunérations des agents, puis la conférence nationale des forces vives de la nation sur le système de rémunérations des agents de la fonction publique et enfin la rationalisation du système de rémunération des agents publics, on se demande si la première préoccupation de Roch Marc Christian Kaboré a été prise en compte.

Celle de remettre effectivement à plat les rémunérations des agents de la fonction publique de manière à éviter les grands écarts qui existent entre agents de la même catégorie.

Si à première vue, cela sera désormais fait, il faut craindre qu’au lieu de diminuer le ratio salaires-recettes propres, on en arrive plutôt à une augmentation des salaires. Donc à une augmentation du même ratio. Parce qu’ici, ce sont les basses rémunérations qui connaîtront des changements par certaines augmentations.

Parce que, pour le commun des mortels, l’objectif est de corriger les trop grands écarts et faire en sorte que les moins bien payés se rapprochent des mieux payés. A bien y comprendre, personne ne perdra des avantages, bien au contraire. Evidemment en dehors des financiers et de tous ceux qui percevaient des fonds communs qui verront désormais leurs fonds indexés sur les pénalités et non sur le budget comme cela se faisait de par le passé.

Doit-on alors comprendre le bras de fer que les financiers avaient engagé avec le gouvernement? Puisqu’en réalité, les grands perdants de cette conférence, ce sont bien eux. En attendant le prochain "épisode”. A l’analyse, n’ayant pas pris part à la conférence comme bien d’autres organisations syndicales, ils ne devraient pas rester les bras croisés.

Même si l’une des recommandations de la conférence est de négocier une trêve sociale avec l’ensemble des partenaires sociaux. Déjà à partir d’aujourd’hui, ils appellent leurs membres à observer une grève d’une semaine allant du 18 au 24 juin.

En outre, l’autre point important de cette conférence est ce qu’il faut désormais appeler la reforme d’une manière générale de l’administration publique. Les conférenciers sont allés dans ce sens en demandant expressément la suppression pure et simple de certaines institutions budgétivores comme le Haut-conseil pour la réconciliation et l’unité nationale, le Médiateur du Faso, le Conseil économique et social et le Haut représentant du président du Faso, qui n’apportent pas grand chose à la démocratie et au progrès économique et social des Burkinabè.

En clair, les participants ont demandé à l’Etat de supprimer toutes les dépenses inutiles afin que dans un premier temps, on permette à l’ensemble des Burkinabè de jouir des ressources de leur pays; et dans un second temps de permettre des investissements dans les domaines prioritaires que sont l’éducation, la santé, l’accès à l’eau potable, la création d’emplois par la production, la sécurité...

L’essentiel a donc été fait. Comme ce fut le cas au cours de plusieurs autres conférences ou états généraux sur les mêmes questions ou d’autres questions du genre. Il reste la mise en œuvre effective. Les participants l’ont fixée au 1er janvier 2019.

Dabaoué Audrianne KANI
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