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Troubles de la respiration : Cette apnée qui tue dans les bras de Morphée

Publié le mercredi 9 mai 2018  |  L`Observateur Paalga
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© Autre presse par DR
Blouse de médecin
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Encore méconnu au Burkina, le syndrome d’apnée du sommeil ou apnée du sommeil est une maladie très grave du sommeil. Caractérisée par une interruption de la respiration pendant le sommeil, elle peut causer, outre des désagréments au réveil, certaines maladies cardio-vasculaires et même la mort subite.

Les hommes y sont les plus exposés ainsi que les personnes qui ronflent et/ou en surpoids. Dans une communication livrée à l’occasion de la Journée internationale du sommeil, le 16 mars 2018 à l’Hôpital Saint Camille de Ouagadougou (HOSCO), le Pr Georges Ouédraogo, pneumologue, a posé le diagnostic du mal et prescrit son traitement.



Selon le Pr Georges Ouédraogo, le Syndrome d’apnée du sommeil est l’une des 7 maladies qu’on rencontre au cours du sommeil.

C’est, dira-t-il, une interruption involontaire de la respiration, avec un nombre d’événements (arrêts de respirer) qui est supérieur à 5 par heure de sommeil et durent plus de 10 secondes. Chez certaines personnes, et c’est les formes graves, l’intensité peut être plus forte, allant de 5 à 15 événements, 15 à 30 ou plus.

Dans la majorité des cas, les apnées sont dues à un relâchement de la langue et des muscles de la gorge, qui ne sont pas assez toniques et bloquent le passage de l’air lors de la respiration. Ainsi, la personne qui en souffre tente de respirer, mais l’air ne circule pas à cause de l’obstruction des voies respiratoires. C’est pourquoi les médecins parlent de syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS).

Selon le Pr Ouédraogo, ce trouble est encore méconnu au Burkina, mais constitue un problème de santé publique. A l’en croire, des cas existent mais le matériel de diagnostic fait défaut dans les formations sanitaires.



Même ceux qui en souffrent ne le savent pas



Foi de praticiens, la grande majorité des personnes souffrant d’apnée du sommeil ne le savent pas. Le plus souvent, c’est le/la conjoint(e) qui remarque certains signes comme les ronflements sonores et les arrêts respiratoires.

Toutefois des signes comme le fait de se réveiller souvent la nuit en ayant l’impression de mal respirer, de se réveiller plusieurs fois pour uriner ( nycturie), la sensation de fatigue dès le matin et la somnolence pendant la journée, une hypertension difficile à contrôler doivent alerter et conduire à consulter un médecin.



Les hommes, les ronfleurs et les obèses, à risque



L’apnée du sommeil touche principalement les hommes, notamment la tranche d’âge de 30 à 60 ans. Sont aussi exposées les personnes qui ronflent et les personnes obèses, car l’excès de graisse au cou diminue le calibre des voies respiratoires.

Doivent également s’en inquiéter ceux qui dorment beaucoup pendant la journée, ceux qui vont plusieurs fois aux toilettes au cours du sommeil et les personnes qui sont fatiguées au réveil.

Une telle maladie, bien entendu, a des répercussions de différents ordres à plusieurs niveaux.

Sur le plan social, le voisin ou la voisine de lit a peur quand il/elle entend son/sa conjoint (e) qui ronfle et qui, à un moment, cesse de respirer.

La personne souffrant d’apnée du sommeil est aussi exposée à des risques d’accidents de la voie publique (le cas d’un conducteur) et d’accidents du travail ( un soudeur qui somnole par exemple). L’apnée entraîne, en plus, une baisse des rendements scolaire et professionnel de même qu’une irritabilité

Sur la santé: l’apnée du sommeil peut provoquer des maladies cardio-vasculaires comme l’hypertension artérielle, le diabète et une atteinte des vaisseaux du cœur. Quand les vaisseaux sont touchés, a relevé le pneumologue, ça peut jouer sur la performance sexuelle de l’homme.



Ça se soigne



Heureusement, a assuré le Pr Ouédraogo, il y a un traitement. En fonction du degré d’intensité des événements, a-t-il relevé, le traitement sera adapté. «Ceux qui, par exemple, ont moins de 5 événements par heure n’ont pas besoin d’appareil alors qu’à partir de 30 par heure, il faut un appareil qu’on appelle pression positive continue qu’on adapte à ces personnes qui doivent le mettre pour dormir ».

Outre l’utilisation de cet appareil, des traitements peuvent aider à corriger le trouble notamment la posture à prendre pour dormir : « par exemple pour les personnes qui ont ces signes quand ils dorment sur le dos, on va leur mettre un traitement pour les empêcher de dormir sur le dos ».

A cela s’ajoutent des conseils hygiéniques et alimentaires pour perdre un peu de poids. Pour certaines causes qui se situent au niveau de la base de la langue et du cou, il faut recourir à la chirurgie.



Alima Séogo Koanda
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