L’UNIR/PS du Sanmatenga au sujet de l’affaire Issa Sondo : ‘‘Si avant le 15 octobre, la situation reste en l’état...’’ #aOuaga

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L’UNIR/PS du Sanmatenga au sujet de l’affaire Issa Sondo : ‘‘Si avant le 15 octobre, la situation reste en l’état...’’

Publié le mercredi 7 aout 2013 | L’Observateur Paalga

© L’Observateur Paalga par DR
Samdpawendé Ouédraogo, premier adjoint au maire de Kaya

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La Fédération provinciale de l’UNIR/PS du Sanmatenga a commémoré, le 4 août 2013 à Kaya, le 30e anniversaire de l’avènement de la révolution démocratique et populaire. Cette célébration a été marquée par une rencontre d’échanges entre les élus locaux du parti de l’œuf et leurs militants. Le premier responsable du parti dans la province et premier adjoint au maire de Kaya, Samdpawendé Ouédraogo, s’est entretenu lors de cette rencontre avec l’assistance de sujets tels que l’affaire Issa Sawadogo, dit Issa Sondo. L’UNIR/PS donne un ultimatum (avant le 15 octobre) aux autorités afin que la lumière soit faite.

C’est la toute première rencontre d’échanges entre les élus locaux et les militants de la Fédération provinciale de l’UNIR/PS du Sanmatenga après les dernières élections législatives et municipales. Elle s’est tenue au siège du parti, situé au secteur n°5 de Kaya, et a mobilisé du beau monde dont la majorité était des jeunes. ‘‘Cette rencontre d’échanges doit nous permettre de sortir grandis et de faire une évaluation à la fin de notre mandat’', a indiqué Samdpawendé Ouédraogo, président provincial du parti de l’œuf et premier adjoint au maire de Kaya. L’UNIR/PS, par la voix de son premier responsable provincial, a saisi cette date historique du 30e anniversaire de l’arrivée du capitaine Thomas Sankara au pouvoir (4 août 1983) pour remercier les militants et sympathisants qui ont su garder leur engagement avec ce parti. Le principal animateur de la rencontre a apprécié positivement les résultats obtenus à Kaya par le parti de l’œuf qui, pour une première participation à des élections municipales, a obtenu 19 conseillers municipaux et le poste de premier adjoint au maire de la cité. Il n’a pas manqué de rappeler aux élus locaux du parti qu’ils ont obligation de rendre compte aux communautés qui les ont choisis et de toujours se mettre à l’esprit qu’ils doivent servir et non se servir, être à l’écoute de leurs populations et jouer le rôle d’interface entre elles et la mairie. ‘‘Nous ne devons pas nous considérer comme des commis, des colons à la peau noire, escroquant nos propres populations de la manière la plus inhumaine’’, a souligné Samdpawendé Ouédraogo.

S’agissant de sa position actuelle dans le conseil municipal de Kaya, il a fait savoir à l’assistance que le poste de premier adjoint au maire n’est ni un "naam" (pouvoir en français) ni une occasion de course à la vente illicite de terrains, de parcelles et de réserves

Qu'en est-il du bilan de la gestion du nouveau conseil de Kaya ?

Pour Samdpawendé Ouédraogo, c’est un nouveau vent qui souffle sur la cité des ‘‘cuirs et des brochettes au koura-koura’’, et l’espoir est permis cinq mois après la mise en place du bureau du conseil, présidé par l’ancien D.G. de la SONAGESS, Charles Sawadogo. ‘‘Les finances de la mairie seront assainies, car la carte politique ne saurait être une raison pour quelqu’un de ne pas s’acquitter de ses taxes communales, et l’appel est lancé à ceux qui pensent que cette commune doit être sacrifiée sur l’autel de leurs intérêts personnels’’, a-t-il relevé. L’orateur a salué le travail abattu par les forces de sécurité qui a permis de démanteler le réseau de vendeurs de faux timbres communaux érigés au sein de la mairie de Kaya depuis des lustres. ‘‘Nous restons attentifs quant à la décision de la justice sur l’affaire de 45 millions de francs de faux timbres’’, a-t-il prévenu.

La question du développement du Centre-Nord

Samdpawendé Ouédraogo, qualifié ‘‘d’empêcheur de tourner en rond’’ par ses partisans, a fait remarquer que la région du Centre-Nord occupe l’avant-dernière place au Burkina et est, pour les autorités, un terrain de plaisir et de récréation. ‘‘Les actions en direction de la région du Centre-Nord se résument en des foires, des cérémonies de lancement, des commémorations d’anniversaire sans aucun investissement digne de ce nom. Contrairement à d’autres régions où ce sont des constructions d’universités, d’écoles professionnelles, de barrages, des bitumages de routes, Kaya, chef-lieu de la région du Centre-Nord, ne fait que voir le reflet du développement de ces régions’’, a-t-il dit. Selon le premier responsable de l’UNIR/PS au Sanmatenga, l’heure du changement a sonné, et la jeunesse du Centre-Nord doit se départir de cette politique mensongère couronnée par la démagogie et la corruption afin de donner à la région sa valeur d’antan et d'offrir aux populations des villes et des campagnes de meilleures conditions de logements, de soins, d’éducation et de développement durable. Les raisons de la lutte contre la mise en place du Sénat et la vie chère par le parti de l’œuf ont été expliquées au cours de la rencontre par l’animateur.

‘‘L’affaire Issa Sondo’’

La disparition du riche orpailleur de la commune de Mané Issa Sawadogo, dit Issa Sondo, et de son neveu Hamado Sawadogo depuis le 11 mars dernier est un sujet qui préoccupe la Fédération provinciale de l’UNIR/PS au Sanmatenga. ‘‘L’obligation morale révolutionnaire nous interpelle sur ces questions qui touchent les droits de l’homme. Monsieur Issa Sondo a toujours œuvré au développement de son village et de sa commune, en témoignent ses nombreuses réalisations confirmées par la municipalité de Mané. Nous estimons que malgré ce qu’il a pu faire, l’Etat de droit exige qu’il soit entendu et jugé conformément à la loi’’, a déclaré Samdpawendé Ouédraogo. Rappelant la disparition mystérieuse d’une fille dans la commune de Kaya il y a de cela environ 14 années (NDLR : il s’agit de Sabine Ouédraogo), le premier responsable provincial du parti de l’œuf a invité les personnes éprises de paix et de justice à créer partout des comités justice pour Issa Sondo, car trop, c’est trop. En outre, l’UNIR/PS, par la voix de son président provincial, interpelle les autorités administratives et judiciaires de la localité sur cette question : ‘‘Si avant le 15 octobre, la situation reste en l’Etat, nous nous verrons dans l’obligation d’utiliser les voies légales pour nous faire entendre’’, a-t-il martelé.

D. D. Windpouyré Ouédraogo

(Collaborateur)

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