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Situation nationale : « Roch ne devrait pas se présenter à la prochaine élection»

Publié le jeudi 3 mai 2018  |  L`Observateur Paalga
OSC
© aOuaga.com par A.O
OSC : assemblée générale du CED
Samedi 22 avril 2017. Ouagadougou. Le Cadre d`expression démocratique (CED) a tenu une assemblée générale sur les grands sujets de l`actualité nationale. Photo : Pascal Zaïda, coordonnateur national du CED
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Sept mois après ses déboires avec la justice, le coordonnateur du Cadre d’expression démocratique (CED), Pascal Zaïda, a tenu une conférence de presse le mercredi 2 mai 2018 à Ouagadougou. A son avis, le parti au pouvoir est une source de malheur pour le pays. Par conséquent, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, ne devrait pas, se présenter à la présidentielle de 2020.

Le personnage n’a pas changé d’un iota. Toujours ce ton aussi virulent et ce même franc-parler qui le caractérisent. Pascal Zaïda, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est resté le même. Nison arrestation le 21 octobre passé pour «manifestation illicite» et «actes de vandalisme», ni son passage à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), ni le procès qui s’en est suivi et qui s’est soldé par sa relaxe et une amende de 50 000 francs CFA n’auront réussi à faire changer le coordonnateur du Cadre d’expression démocratique (CED), plus que jamais décidé à dénoncer la gouvernance du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès). Selon lui, ce parti est une source de malheur pour le Burkina. « Ils ont préféré adopter une politique économique sectaire consistant à privilégier les amis et copains. Ce favoritisme éhonté, qui est une discrimination criminelle, a créé deux catégories de citoyens… Simon Compaoré a envoyé des gens pour m’acheter, je leur ai dit que je ne suis pas à vendre », a-t-il déclaré d’un ton acerbe avant de s’attarder sur les problèmes sécuritaires.

Pour le conférencier du jour, la facilité avec laquelle les terroristes frappent le pays doit amener les uns et les autres à se demander si vraiment les autorités actuelles sont à la hauteur du défi. En ce qui le concerne, la question ne se pose plus. Une seule interrogation est pertinente à ses yeux : «Pourquoi Roch, qui est resté 27 ans auprès de Blaise Compaoré et sachant comment l’ex-président arrivait à assurer la sécurité, ne lui emboîte pas le pas ?» A son avis, le chef de l’Etat a failli à sa mission première. «Par conséquent, il ne doit pas se présenter à l’élection de 2020», dixit l’activiste qui n’a pas manqué de commenter le procès du putsch. A en croire ses propos, cette procédure a «montré toutes les limites des juridictions d’exception dans un Etat de droit. Selon lui, la justice militaire est manipulée par le tribunal militaire et par Roch Marc Christian Kaboré lui-même. Pascal Zaïda est d’avis que les autorités ne veulent pas la manifestation de la vérité. Raison pour laquelle on ne veut faire parler le général Gilbert Diendéré pourtant prêt à s’expliquer.

Autres sujets évoqués, entre autres, le vote des Burkinabè de l’extérieur et l’adoption de la nouvelle Constitution qualifiée d’inopportune et de non urgente. Pour ce qui est du premier élément, le CED pense que toutes les conditions sont réunies pour permettre aux expatriés de participer aux élections en 2020. Le seul problème de son point de vue, c’est que le MPP veut être sûr de gagner avant d’enclencher la machine.

Zalissa Soré
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