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Sidwaya N° 7474 du 6/8/2013

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Crise Universitaire : « Même à ce stade, le dialogue n’est pas rompu » dixit André Batiana
Publié le mardi 6 aout 2013   |  Sidwaya


Fermeture
© aOuaga.com par A.O
Fermeture des cités universitaires
Vendredi 02 août 2013. Ouagadougou. La direction générale du Centre national des oeuvres universitaires (CENOU) a rencontré les journalistes pour donner des explications sur la fermeture des cités universitaires. Photo : André Batiana, directeur général du CENOU


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Le directeur général du Centre national des œuvres universitaires(CENOU), André Batiana, et le directeur de l’Université Ouaga II, le Pr Stanislas Ouaro, ont animé le vendredi 2 août 2013 à Ouagadougou, une conférence de presse pour donner les raisons qui ont motivé les interventions dans les cités universitaires.

Suite à la destruction de véhicules de l’Etat par les étudiants pour protester contre la suspension des œuvres universitaires, les forces de l’ordre ont procédé à une descente dans les cités universitaires. « Cette intervention se justifie par le fait que les forces de l’ordre étaient face à une manifestation non autorisée par l’autorité publique et que le droit commande qu’ils rétablissent la liberté de mouvement des personnes et de leurs biens ». C’est ce qu’a affirmé le commandant de la gendarmerie, Hubert Yaméogo, au cours de la conférence de presse-bilan sur la crise universitaire, animée le vendredi 1er août 2013, par le directeur général du Centre national des œuvres universitaires(CENOU).
« Nous regrettons vraiment que nous soyons arrivés à cette situation », a indiqué le directeur général du CENOU, André Batiana. Et d’ajouter qu’ils ont été mis devant les faits, lorsqu’ils ont appris, « comme tout le monde », que les étudiants étaient en train d’arrêter tout véhicule de l’Etat, se trouvant leur passage. « Pourtant, la veille, nous étions avec les délégués des cités pour discuter de leur projet de sortie d’études sur la Côte d’Ivoire. Et nous avions même convenu de nous revoir, la semaine d’après ». A l’en croire, aucune note officielle n’est sortie pour contraindre les étudiants à vider les cités. Par conséquent, s’est-il justifié, le CENOU n’a aucune responsabilité des conséquences provoquées. D’après lui, leurs objectifs étaient de parvenir à un consensus.

49 personnes interpellées

Pour le commandant Yaméogo, dont les éléments ont intervenu dans la cité universitaire du quartier Patte d’Oie et de celle dite chinoise, à Gounghin, l’ordre était d’évacuer les étudiants des cités. « A notre arrivée, nous leur avons demandé de quitter pacifiquement les lieux, ce que certains ont fait. Et de poursuivre que d’autres, visiblement préparés à affronter les forces de l’ordre, avaient entassé des cailloux qu’ils ont utilisés contre ses éléments qui se voyaient dans l’obligation d’intervenir », a-t-il expliqué. Selon lui, l’affrontement a fait état de trois véhicules incendiés et deux autres endommagés dans la rue, onze personnes interpellées dont sept étudiants. Aucun blessé, a-t-il précisé, n’est à déplorer dans les deux cités. A Kossodo, le commandant de la Brigade anticriminalité (BAC), Patrice Yéyé, a affirmé que, du constat des experts, il ressort que onze véhicules sont irrécupérables, seize saccagés, quinze vélomoteurs incendiés, trente-huit personnes interpellées dont 36 étudiants. Deux blessés graves sont à noter au sein de la police nationale, a-t-il dit. Le commandant Yéyé a précisé que les interpellés ont déjà été entendus et transférés devant le parquet. Quant à la mission de la BAC, il a rappelé, qu’en plus de sa mission traditionnelle qui est de lutter contre le grand banditisme et le crime organisé, elle est spécialisée pour faire face aux violences urbaines et qu’elle constitue une réserve de la police nationale.
Étudiants et autorités universitaires peuvent-ils encore négocier ? Sur la question, le président du CENOU s’est voulu rassurant : « Même à ce stade, le dialogue n’est pas rompu ». Toutefois, il a avoué que les étudiants n’ignorent pas les textes d’admission dans les cités. « L’étudiant est informé que les œuvres universitaires prennent automatiquement, fin avec l’arrêt de l’année académique », a-t-il souligné. Et c’est pour venir en aide à des étudiants en difficulté, que les textes prévoient les cités de vacances, selon M. Batiana. En attendant, le premier responsable du CENOU a invité les étudiants au calme, à plus de modération et à privilégier la concertation.

Donald Wendpouiré NIKIEMA

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