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Affaire des magistrats présumés corrompus: «Lui aussi a volé n’est pas un moyen de défense»
Publié le lundi 5 aout 2013   |  FasoZine


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Le palais de justice du Burkina


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«A la suite de la citation que le Centre pour l’Ethique Judiciaire a fait délivrer à diverses personnes d’avoir à comparaître devant le Tribunal Correctionnel pour corruption, certaines d’entre elles ont cru devoir réagir sous le couvert d’articles de presse où elles tentent de présenter l’action du CEJ comme une bataille de syndicats de magistrat». C’est ce qui a suscité cette réaction, datée du 31 juillet 2013, du Conseil d’administration dudit centre.

«A la suite de la citation que le Centre pour l’Ethique Judiciaire a fait délivrer à diverses personnes d’avoir à comparaître devant le Tribunal Correctionnel pour corruption, certaines d’entre elles ont cru devoir réagir sous le couvert d’articles de presse où elles tentent de présenter l’action du CEJ comme une bataille de syndicats de magistrat. Plutôt que de contester les faits de corruption parce qu’elles savent bien que le CEJ n’aura aucune peine à les établir, elles reprochent à notre organisation, non pas de les avoir cités à tort, mais de n’avoir pas, avant eux, poursuivi certains de leurs compères corrompus!

Avec une telle mentalité, il n’est pas étonnant que ces personnes se qualifient elles-mêmes de «menu fretin» et le prix de leur corruption (2 500 000, soit près de 80 fois le salaire minimum au Burkina Faso) de «minime»!!

Elles n’ont même pas craint de qualifier d’immoral le simple fait que le CEJ ait osé appeler des magistrats à simplement témoigner devant un Tribunal, alors que ces mêmes magistrats jugent tous les jours des citoyens qui sont, pourtant, leurs égaux.

Les porcs sont mal venus à donner des leçons d’hygiène!

Il est aussi reproché au Secrétaire Exécutif du CEJ un «conflit d’intérêt» et une «absence de neutralité» du seul fait qu’il ait été précédemment magistrat. Voilà qui est bien l’argument de ceux qui n’en ont point: tenter de personnaliser le débat, chercher à le déplacer, essayer au maximum de mettre un écran de fumée pour cacher la vérité. Mais puisqu’il se trouve dans l’opinion des personnes de bonne foi qui ne sont pas informées, le CEJ tient à faire connaitre ce qui suit:

1) Ce que le CEJ n’est pas

Le CEJ n’est pas un syndicat, et surtout pas un syndicat de magistrats.

Il regroupe en son sein des personnes de diverses professions (magistrats, notaires, avocats, huissiers de Justice, journalistes, greffiers, assureurs, enseignants, comptables, banquiers, etc.) dont le dénominateur commun est la ferme volonté d’agir contre la corruption.

Le CEJ n’est pas non plus un parquet: il n’a pas pour mission de poursuivre toutes les infractions qui sont portées à sa connaissance, qu’elle concerne ou non des magistrats.

C’est le lieu de noter que la corruption dans le milieu judiciaire ne concerne pas que les magistrats: il y a aussi des avocats, des huissiers, des greffiers et des Agents et Officiers de Police Judiciaire corrompus.

Il est d’ailleurs extrêmement curieux que des magistrats, de surcroit du Parquet, puissent reprocher au CEJ de n’avoir pas poursuivi des infractions dont ils avaient connaissance alors que c’est précisément leur travail! Plutôt que de poursuivre ceux qu’ils dénoncent, ils font pire qu’eux, et se plaignent maintenant de harcèlement!

«Lui aussi a volé» ne peut constituer un moyen de défense pour un voleur.

Le CEJ n’est pas le ministre de la Justice

C’est le Ministre de la Iustice qui doit en priorité veiller au respect des règles déontologiques des magistrats et qui dispose seul du pouvoir de saisine du conseil de discipline.

Le CEJ n’est l’instrument de personne

Les actions du CEJ sont décidées, non par son Secrétaire Exécutif, qui n’est qu’un mandataire, mais par son Conseil d’Administration, composé de sept (7) membres, présidé par son Président, qui n’est pas le Secrétaire Exécutif.

Le CEJ n’engage aucune action à la légère: il ne suffit pas que des informations soient portées à sa connaissance pour qu’elle la porte en justice.

Il faut pour cela, deux (2) conditions au moins:

1) que les faits de la cause aient un rapport direct avec l’Ethique judiciaire;

2) que le CEJ dispose de preuves suffisantes pour agir;


2) Ce qu’est le CEJ

Le CEJ est une Organisation Non Gouvernementale (ONG) composée de personnes résolues à lutter contre les inconduites judiciaires en général et la corruption en particulier, car la corruption est contraire à l’idée même de justice.

La corruption n’est pas seulement moralement et légalement répréhensible, elle coute cher au peuple travailleur et menace gravement la paix.

En effet, lorsqu’il n’y a plus de justice, c’est la paix elle-même qui est en cause.

Le CEJ est une ONG résolue à provoquer, par des moyens légaux, une inflation jusque là inconnue du coût moral de la corruption.

Les corrupteurs doivent savoir qu’être corrompu leur coûtera de plus en plus cher, et qu’il ne leur sera accordé aucun répit.

Si ces messieurs tiennent tant à leur réputation, ils doivent savoir que le moindre centime accepté pour rendre la justice, le plus petit kopeck, ne sera jamais considéré par le CEJ comme «minime».

Le Conseil d’Administration

Ont signé:

Le président: Armand OUEDRAOGO, magistrat

Les administrateurs:
- Maître Rosine ZONGO/BOGORE, huissier de Justice
- Maître Mamadou SAVADOGO, avocat, ancien Bâtonnier
- Maître Pierre YANOGO, avocat
- Maître Seydou BALAMA, notaire
- Maître Guy Hervé KAM, avocat

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