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Economies informelles

Publié le mercredi 21 mars 2018  |  Sidwaya
Harouna
© Autre presse par DR
Harouna Kaboré, ministre du Commerce de l`Industrie et de l`Artisanat
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Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, a rencontré, le lundi 19 mars 2018 à Ouagadougou, les responsables des structures et associations des acteurs du secteur informel. Il s’est agi d’échanger sur les problèmes (Zouloéssé en mooré) du secteur et de leur détailler les mesures que le gouvernement compte prendre.

Après les opérateurs économiques et les responsables des structures d’appui au secteur informel, le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré a échangé avec les acteurs du secteur informel, dans l’après-midi du lundi 19 mars 2018 à Ouagadougou. C’est dans la peau d’un commerçant (parce que lui-même issu du secteur privé) que le ministre a discuté sans langue de bois et parfois en langue nationale mooré pour se faire comprendre. D’emblée, il a signifié aux petits commerçants qu’en vue de les « encadrer », le gouvernement a engagé des mesures d’accompagnement. Il s’agit, a-t-il dit, de l’intensification des formations en gestion des entreprises et en coaching des activités, la multiplication des canaux d’information, la poursuite des accompagnements techniques et financiers, leur accompagnement dans les plaidoyers auprès des structures de financement, etc. Quant à Sékou Oumar Doudou Doumbia, représentant le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), il a apprécié cette disponibilité du ministre à dialoguer avec les milieux d’affaires. Au regard de la contribution du secteur informel à l’économie nationale (46% du PIB) selon Sékou Doumbia, la Chambre de commerce a pris l’engagement d’offrir aux acteurs de ce secteur, un accompagnement de proximité. « Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de mandature 2016-2021, cet accompagnement vise à aider les entreprises informelles à se formaliser et à sortir de la précarité », a-t-il expliqué. Pour ce faire, a-t-il poursuivi, une commission consulaire a été mise en place afin de proposer des mesures « concrètes » en vue d’une transformation structurelle des entreprises informelles. A la pelle, les acteurs du secteur informel ont évoqué des problèmes d’ordre organisationnel, administratif et financier qui « grippent » leur prospérité. A titre d’exemple, les taximen ont demandé l’accompagnement du gouvernement en formation dans la dénonciation du terrorisme, mais aussi pour le renouvellement de leur parc automobile. A plusieurs reprises, les commerçants ont dénoncé la concurrence déloyale de ceux qui sont à la fois grossistes, semi-grossistes et détaillants. Ils ont également souhaité le rattachement du Fonds d’appui au secteur informel (FASI) au ministère en charge du commerce et la construction de boutiques de rue dans les arrondissements. Les interlocuteurs du ministre Harouna Kaboré l’ont aussi interpellé sur le non-respect des délais de paiement des marchés publics et souhaité le « morcèlement » de certaines commandes publiques pour permettre aux petits commerçants de postuler. Ils ont, par ailleurs, indexé la cherté du coût de l’énergie (électricité), le problème de l’insécurité, le manque de petites aires d’abattages de bétail pour desservir la seule aire de Kossodo et la pratique de commerce dans l’administration publique, entre autres.

Un forum sur le secteur informel

Aidé des directeurs centraux de son département, mais aussi des responsables de la CCI-BF, Harouna Kaboré, a apporté des réponses aux préoccupations de ses interlocuteurs du jour. Ainsi, selon la directrice des PME/PMI à la direction générale du développement industriel du ministère en charge du commerce, Mariam Traoré, 15% de la commande publique est désormais consacré aux micro-entreprises et aux PME/PMI à travers une loi adoptée en 2017. Ladite loi, a-t-elle ajouté, incite également les grandes entreprises à sous-traiter avec les plus petites. Pour sa part, le directeur général de la CCI-BF, Issaka Kargougou, a annoncé la formation des acteurs du secteur informel, si le besoin se fait sentir. Il a promis que la Chambre de commerce rencontrera la douane pour évoquer les problèmes que les commerçants de l’intérieur du pays rencontrent sur les axes, dans l’acheminement de leurs marchandises achetées à Ouagadougou. Issaka Kargougou a en outre informé les commerçants que la CCI-BF a un programme de construction de boutiques de rues dans les 13 régions du pays. Au titre de la vente en gros, demi-gros et détail des marchandises, le ministre Harouna Kaboré a rassuré les petits commerçants qu’une loi a été adoptée à cet effet et que son département est à pied d’œuvre pour l’adoption des textes d’application. Il les a par ailleurs informés de la tenue prochaine d’un forum national sur le secteur informel. Au sortir des échanges, le ministre du Commerce a exprimé sa satisfaction tout en promettant de poursuivre les échanges avec les structures sur les questions spécifiques. Pour lui, l’organisation du secteur est une nécessité pour mieux apporter à ses acteurs l’information juste et surtout les aider à sortir de cette situation à travers des accompagnements conséquents.


Jean-Marie TOE
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