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Issa Balima, président de l’UFC à propos du procès du putsch manque : « C’est une kermesse organisée »

Publié le lundi 19 mars 2018  |  Le Pays
Réconciliation
© aOuaga.com par A.O
Réconciliation nationale : l`UFC veut jouer sa partition
Samedi 24 janvier 2015. Ouagadougou. L`Union des forces centristes à animé une conférence de presse sur le thème "Réconciliation nationale comme impératif de la cohésion sociale au Faso : vision et contribution centriste". Photo : Issa Balima, président de l`UFC
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« Communication et responsabilité des médias et des forces vives en période de crises : cas du Burkina Faso ». C’est sous ce thème que l’Union des forces centristes (UFC) a organisé une conférence de presse, le 17 mars 2018, à Ouagadougou. Une occasion également pour le parti de se prononcer sur le procès du putsch manqué qui reprend le 21 mars prochain.

Le procès de l’affaire Gilbert Diendéré et 83 autres reprendra dans les prochains jours. Lors de sa conférence de presse tenue le 17 mars dernier, l’Union des forces centristes (UFC) a souhaité que ce procès se tienne dans les règles de l’art avec pour seul objectif la manifestation de la vérité. « Sinon, nous avons le sentiment que les présumés coupables sont présentés à l’opinion comme des coupables désignés à la responsabilité établie. Aussi, nous pensons que c’est simplement une kermesse qu’on organise pour publier des sentences », a déploré le président du parti, Issa Balima. A l’entendre, les images diffusées sur les réseaux sociaux et dans certains médias, témoignent de cet état de fait et concourent à « diaboliser » les Généraux inculpés. « Après les évènements malheureux du 2 mars, il nous a été donné de constater que des médias burkinabè se sont permis de diffuser des images de Djibrill Bassolé en compagnie de Iyad Ag Ghali quand il était rebelle touareg. Alors que Djibrill était ministre mandaté par la CEDEAO et le Burkina pour des négociations », a-t-il fait savoir. Les relations entre le Général Djibrill Bassolé et Iyad Ag Ghali, selon le président de l’UFC, ne se sont pas faites dans l’opacité. Il a donc invité les organes de presse à ne pas être partisans et à rechercher l’objectivité dans le traitement et la diffusion des informations. Aussi, se référant à la sortie du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, sur une rencontre qu’il aurait eue avec des rebelles touaregs qui étaient venus lui réclamer des pick-up, le président de l’UFC dira qu’il y a irrégularité. « Nous sommes intéressés de savoir, lui en tant que chef de l’Etat attaché aux valeurs démocratiques, à quel titre il a reçu ces émissaires ? Qu’est-ce qu’ils se sont bien dit ? Est-ce que le Burkina n’est pas aujourd’hui, victime de la mauvaise tournure de leur entretien ? ». Ce sont autant de questions qu’il s’est posé à ce sujet. En outre, Issa Balima a invité les autorités à assumer leurs responsabilités. Il est inadmissible, de son avis, qu’à chaque fois, ces dernières attribuent toutes les crises que traverse le pays à Blaise Compaoré et aux deux Généraux. Curieusement, a-t-il dit, on a l’impression que malgré l’exil de Blaise Compaoré et la détention des deux Généraux, ce sont eux qui continuent de gouverner le pays. « Mais en ce moment, Roch il fait quoi au juste ? », s’est-il demandé. Toujours, parlant du président du Faso, le président de l’UFC a estimé que celui-ci doit être entendu par la Justice, étant donné qu’il semble connaître les commanditaires des attaques qui visent le Burkina. « Sinon, pourquoi faire chaque fois le lien entre chaque attentat et la situation des Généraux ? », a-t-il encore demandé. Et de conclure que pour l’UFC, le défi de la sécurisation du pays ne saurait être relevé par l’instrumentalisation et la manipulation de l’opinion contre des camarades devenus des adversaires politiques.

Adama SIGUE
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