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UFR/SEG : Jubilé d’émeraude sur fond de revendications

Publié le vendredi 16 mars 2018  |  Le Pays
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L’Unité de formation et de recherche en Sciences économiques et de gestion (UFR/SEG), créée en 1976, a décidé de commémorer ses 40 ans d’existence cette année. Et, il faut le dire, cette commémoration se tient dans un contexte marqué par des manifestations d’étudiants qui réclament le master pour tous. Le 14 mars 2018, lors d’un point de presse sur l’évolution des préparatifs entrant dans le cadre de la célébration du jubilé d’émeraude de l’UFR, son directeur, Gnanderman Sirpé, s’est prononcé sur la revendication des étudiants.



Pendant que les Hommes de médias étaient installés dans la salle de réunion de l’UFR/SEG pour suivre le point de presse initié par les responsables de l’UFR, le 14 mars dernier, sur la commémoration des 40 ans d’existence du département, des dizaines d’étudiants faisaient le show dehors. Des coups de sifflets se faisaient entendre et, dans la foule, plusieurs d’entre eux scandaient, « On veut le master pour tous ! ». Le groupe d’étudiants allait et venait et une fois au niveau de la salle où nous nous trouvions, certains d’entre eux, sachant que les responsables de l’UFR y étaient également, laissaient entendre, « Donnez-nous le master pour tous après la réunion ! ». Le vacarme qu’ils provoquaient dehors était tel que les animateurs de la conférence de presse étaient obligés d’interrompre leurs interventions par moments. Une situation qui, visiblement, mettait mal à l’aise le directeur de l’UFR et son équipe. Interrogé sur la question du « master pour tous » après sa déclaration introductive, ce dernier répondra en substance que les conditions pour arriver à une telle situation ne sont pas encore réunies au sein de l’UFR. Entre autres conditions, à l’entendre, la disponibilité des professeurs pour l’encadrement des étudiants. Aussi, selon les responsables de l’UFR, l’accessibilité au master obéit à des règles bien définies, notamment la moyenne obtenue par l’étudiant au cours de son cursus. En outre, selon le directeur, lorsqu’il y avait le système de maîtrise, tout le monde n’allait pas au DEA. Ceux qui étaient admis devaient, a-t-il spécifié, avoir au minimum une moyenne de 12/20 et étaient choisis par une commission.

Miser sur l’adéquation entre formation et marché de l’emploi

« Nous leur avons expliqué cela, mais ils ne veulent pas comprendre et ils sont en train de manifester pour réclamer « master pour tous ». Mais, ils peuvent aller au ciel, il n’y aura pas master pour tous », a-t-il dit. Et d’ajouter que pour les autres points, l’UFR et la présidence de l’Université Ouaga II peuvent y réfléchir afin de trouver des solutions. C’est d’ailleurs ce qu’ils comptent faire au cours des 72 heures que durera le jubilé d’émeraude de l’institut. Selon Gnanderman Sirpé, contrairement à ce que les uns et les autres publient sur les réseaux sociaux, cette activité a pour but principal de faire le point des 40 années de participation continue de l’UFR/SEG à la formation des cadres de haut niveau en économie et en gestion. Aussi, a-t-il fait savoir, un regard critique sera jeté sur la vie de l’institution et les activités qu’elle mène en vue de les améliorer. L’accent, toujours selon lui, sera donc mis sur l’adéquation entre la formation dispensée au sein de l’unité et le marché de l’emploi. D’où le thème : « UFR/SEG : passé, présent et avenir ». De ce thème central découlent plusieurs sous-thèmes qui seront débattus par l’ensemble des participants. Entre autres, « L’avenir du F CFA en Afrique de l’Ouest », « Passé, présent et avenir de l’UFR/SEG dans un contexte fortement concurrentiel », « L’adéquation formation-emploi : nouveaux emplois et emplois du futur à l’ère du numérique » et « Formation et employabilité ; regards croisés sur les offres de formations de l’UFR : contenus et débouchés ». Par ailleurs, il faut noter que cet évènement sera placé sous le co-patronage du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, un produit de l’UFR en question, et du président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé.

Adama SIGUE
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