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Sidwaya N° 7473 du 2/8/2013

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Le président du Faso à propos du Sénat : « Je ne fais qu’appliquer la Constitution »
Publié le vendredi 2 aout 2013   |  Sidwaya


Sommet
© Présidence par DR
Sommet sur la sûreté et la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée
Lundi 24 juin 2013. Yaoundé (Cameroun). Avant de quitter Yaoundé, le Président du Faso Blaise Compaoré s’est exprimé face à la presse sur la participation du Burkina au sommet


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A l’issue de la 3e conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération Burkina-Côte d’Ivoire, le Président du Faso, Blaise Compaoré, s’est prononcé sur la mise en place du Sénat lors d’une conférence de presse internationale à Yamoussoukro. Nous vous proposons la transcription de l’intégralité de sa réponse.

« Ce qu’il faut comprendre, qui est essentiel aujourd’hui, c’est que nous vivons dans un monde nouveau, un monde de liberté et de droit, le plus souvent encadré par des institutions. Et en tant que chef d’Etat, nous avons le devoir de veiller, avant tout, au respect de la Constitution du Burkina Faso... Lorsqu’on parle du Sénat, il ne s’agit pas d’une créature que moi Compaoré, me suis levé un matin, pour dire qu’il faut qu’on mette sur pied. Il s’agit d’une démarche des partis, d’une donne que j’ai prise en compte dans mon programme politique pour le quinquennat de 2010-2015. En outre, c’est à la suite d’un forum organisé en 2011, avec la participation de toutes les forces politiques, en majorité et la société civile que l’idée du Sénat est née. Les communautés religieuses, coutumières ont aussi participé à ce forum pour des réformes de notre Constitution. Et j’avais annoncé que les propositions non consensuelles lors de ce forum, ne seraient pas prises en compte. Il s’est trouvé que la création de ce Sénat a obtenu le consensu du forum. L’Assemblée nationale, en juin 2012, a voté l’inscription du Sénat dans la Constitution. Je suis là pour appliquer la Constitution du Burkina, donc le Sénat va être mis en place. Qu’il y ait des manifestations, qu’il y ait des avis contraires, ce n’est pas seulement au Burkina qu’on voit cela. Une marche n’a jamais changé la Constitution... en Europe ni en Amérique. Notre souci n’était pas de créer une institution en plus. Notre pays a besoin de participation, de contributions, de plus d’idées et d’opinions pour faire des lois qui s’imposent à tous. Et quand vous regardez une chambre unique comme l’Assemblée nationale, c’est vrai que ce sont les représentants du peuple qui y siègent, mais on ne sélectionne ces députés, ici comme ailleurs, avant tout, que dans les forces politiques. Pour représenter le peuple, il faut être politique, alors que lorsque vous voulez faire des lois, ce n’est pas toujours aux politiciens seulement qu’on doit s’adresser, quand il s’agit de dispositions qui s’imposent à toute la Nation. Il y a des forces sociales qui sont essentielles, qui peuvent contribuer à mieux éclairer sur la finance ou sur l’économie du pays, sur la santé, sur l’éducation et nous pensons qu’il est temps que nous puissions, non seulement avoir leur apport, mais aussi en faire des centres de modération. Entre politiciens, vous savez bien que même si vous êtes majoritaires, même si vous avez une position juste dans l’intérêt du peuple, il y aura débat, si l’opposition pense qu’il faut contester. Ici comme en Europe, ça se voit. Ce que nous avons souhaité réaliser, c’est d’avoir cette chambre qui n’est pas la chambre qui vote la loi, mais la chambre qui apprécie en deuxième lecture, les projets de lois pour les améliorer. Dans cette chambre, nous allons avoir, à la fois, des forces sociales que nous trouvons essentielles, les communautés religieuses, mais aussi le monde du travail. Ceux qui assurent la production économique dans notre pays ne peuvent pas être absents de là où se décident des lois pour l’économie de notre pays. Voilà un peu pour nous, l’intérêt pour le monde du travail, les syndicats, le patronat d’être représentés au Sénat. Nous avons, vous savez bien, une forte diaspora, surtout à travers l’Afrique. Cette diaspora sera représentée. Sans oublier les communautés coutumières, traditionnelles. Nous pensons que cela va créer un espace aussi pour les régions qui auront trois sénateurs chacune. Cela va donner une communauté d’idées, d’énergie, pour assurer plus de caractère inclusif à notre processus de développement et à la construction d’une société beaucoup plus stable socialement. Il y a un intérêt certain et ce n’est pas, comme je l’ai dit, en me réveillant un matin que j’ai pensé qu’il faut aujourd’hui, créer un Sénat (rires et ovations…) ».

Propos recueillis à Yamoussoukro par

Bachirou NANA

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