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Situation nationale: Le PA.RE.N prône l’option de la désobéissance civile
Publié le vendredi 2 aout 2013   |  burkina24.com


Tahirou
© Autre presse par DR
Tahirou Barry, Président du PAREN


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Ceci est une déclaration du parti pour la renaissance nationale (PAREN) sur la situation nationale. Signée du président du parti, Tahirou Barry, la déclaration revient sur les récents propos du Chef de l’État au sujet du Sénat. Le PAREN suggère « des actions énergiques [pour] les prochains jours, en l’occurrence la désobéissance civile et ce conformément à l’article 167 de la constitution. » Lisez plutôt.

Apres avoir refusé de s’exprimer sur la question du sénat au Burkina suite à l’interpellation de la presse nationale lors de la visite du président sénégalais le 22 juillet dernier, c’est à l’extérieur du pays que le président Blaise COMPAORE a décidé de s’illustrer tristement sur cette brûlante actualité. En ce 30 juillet à Yamoussokro sur la terre du chantre de la paix, Felix Houphouët BOIGNY, le Chef de L’Etat a laissé entendre ceci : « Le sénat va être mis en place…. Jamais à Paris ou en Amérique, une marche n’a changé une loi ni la constitution ».

A travers ces propos, Blaise COMPAORE entonne sans sourciller la trompette de la discorde tout en falsifiant délibérément les écritures de l’histoire en terre étrangère. En refusant d’entendre le cri de détresse de tout un peuple symbolisé par la gigantesque marche du 28 juillet dernier et les actions de protestations dans certaines villes du pays, le président a choisi de démissionner de sa responsabilité « d’incarner et d’assurer l’unité nationale » conformément à l’article 36 de la constitution.

Dans le fond, la sortie du président est une trahison de l’histoire et un attentat à la mémoire des grands hommes qui se sont vaillamment illustrés dans des manifestions pour faire aboutir des revendications justes et légitimes. Il s’agit, entre autres, de Gandhi (Mouvements et marche en faveur des milliers de fermiers sans terre, contre la taxe sur le sel, contre les discriminations etc.), Martin Luther KING en Amérique (Affaire Rosa Park avec pour conséquence la décision de la cour suprême des USA déclarant illégale la ségrégation dans les autobus et autres lieux publics), Nelson MANDELA en Afrique du Sud (longue lutte contre l’apartheid ayant abouti à son abolition). Quant à la France, ceux qui suivent l’actualité se rappellent, comme si c’était hier, des vives contestations de la jeunesse qui ont fait reculer le pouvoir sur la loi portant Contrat de Première Embauche (CPO).Chez nous, au Burkina, il serait malsain de ne pas reconnaitre que c’est suite aux nombreuses manifestations dans l’affaire Norbert ZONGO que la clause limitative du mandat présidentiel a été rétablie.

Dans la forme, s’exprimer sur des questions nationales de grande sensibilité depuis l’étranger révèle une fois de plus l’obsession du Chef de l’Etat à plaire aux autres plutôt qu’à son propre peuple. Dans son exemple sur la France, qu’il s’inspire au moins de Nicolas SARKOZY qui s’est toujours efforcé de ne pas évoquer les questions internes de son pays à l’extérieur. Un chef d’Etat tire sa légitimité de son peuple et non dans les salons des grands hôtels des pays étrangers.
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