La commune de Koundougou est située à 75 kilomètres de Bobo-Dioulasso et à 440 kilomètres de la capitale Ouagadougou. Le conseil municipal est composé de 20 conseillers. La commune est limitée à l’Est par la commune de Kouka dans les Banwa, à l’Ouest par la commune de Kayan dans le Kénédougou, au Sud par celle de Dandé dans le Houet et au Nord par la commune de Fô (Houet). La commune de Koundougou a environ 475km2 et plus de 17 175 habitants. Elle est composée de 10 villages avec une forte migration des Mossi, Peulh, Samo et Dafin… En plus des Bobos qui constituent la population autochtone, il y a celle de l’ethnie Bolone. Abdoulaye Tanou est le maire de la commune de Koundougou. Il est à son deuxième mandat.
Ressources de développement
Nos atouts sont d’abord nos ressources naturelles. La commune de Koundougou compte sur les différentes taxes. Il s’agit des taxes sur les charrettes, celles sur l’enlèvement des agrégats (sable, graviers…) et sur les marchés et yaars. Il y a d’autres atouts comme la zone commerciale qui fait des recettes rentables, qui dépassent carrément nos prévisions. Malgré le fait que cette zone ne soit pas construite comme nous l’aurions voulu, elle reste un marché important pour beaucoup de commerçants qui viennent de partout. Il y en a même qui viennent du Mali. L’agriculture dans toutes ses dimensions est également très développé dans la commune. Elle occupe plus de 80 % de la population active. C’est ainsi que, pendant la saison sèche, la maraîcherculture est assez pratiquée par la population et elle s’en sort très bien. Les revenus de cette activité contribuent pour beaucoup au développement local. L’élevage est aussi une activité qui compte beaucoup dans le développement local. En dehors de cela, il y a la subvention de l’Etat. Comme les autres communes déjà découvertes, celle de Koundougou est confrontée à des difficultés.
Difficultés de développement
La première difficulté est l’incompréhension par rapport à certaines actions posées par la commune. Comme vous le constatez, elle est à majorité analphabète. Une situation qui nécessite parfois des explications et de la sensibilisation auprès des uns et des autres, pour qu’ils puissent comprendre le sens des taxes. « Pour avoir une école, un CSPS, ou une bonne route, beaucoup de nos citoyens ne savent pas que nous devons payer un pourcentage avant de les avoir », a expliqué le maire. Comme je le disais tantôt, l’agriculture est une base de notre économie. En cas de sécheresse ou de pluies excessives, la commune prend un « coup dur ». Nous sommes aussi en manque de routes praticables. Il y a encore un manque de postes de santé primaires pour certaines localités de la commune. C’est le cas par exemple du village de Kogoma avec une population assez importante. L’enclavement de la commune freine ainsi le développement local. « Pendant la saison pluvieuse, plusieurs villages de la commune sont « coupés » de Koundougou, qui est notre chef-lieu », a insisté le maire Abdoulaye Tanou. L’enclavement ne facilite pas l’écoulement à temps de certains produits agricoles périssables.
Au président du Faso
En ma qualité de maire de la commune rurale de Koundougou, si j’avais l’occasion de m’adresser au président du Faso pour lui soumettre une doléance, elle porterait sur la construction de notre marché. Nous avions adressé un dossier complet à la Banque islamique de développement (BID). La banque nous avait donné son accord pour financer la construction de notre marché. Mais elle avait demandé l’accord de l’autorité de tutelle qui est présentement le ministère de l’Economie et des Finances. Nous avons adressé la demande à « qui de droit », mais nous sommes restés sans suite. Vraiment, notre première doléance est la construction du marché de Koundougou pour renforcer nos capacités de recettes. La deuxième préoccupation est le désenclavement de la commune. Si vous empruntez la route de Kogoma à Korédéni, une localité reliée à une commune frontalière qui est celle de Kayan, c’est un véritable parcours du combattant. En saison hivernale, ces deux localités sont « coupées » du chef-lieu de la commune. Il y a aussi la route de Tarama. A n’importe qu’elle saison (sèche ou pluvieuse), aucun véhicule ne peut emprunter cette voie. C’est également une localité « coupée » des activités de la commune. Le troisième point est la santé. Un village comme Kogoma qui a plus de 3000 habitants n’a pas de centre de santé primaire. Cette difficulté joue non seulement sur le développement, mais aussi sur la communalisation intégrale.
