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L’Observateur N° 8225 du 3/10/2012

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Urbanisme : Haro sur ces " carrières " qui nous tuent
Publié le jeudi 4 octobre 2012   |  L’Observateur


Endroits
© Autre presse
Endroits communément appelés ‘’carrières’’


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Il y a des espaces qui ne laissent pas indifférent tout passant. Sont de ceux-là, les endroits communément appelés ?`carrières??, où certains habitants et autres entreprises y ont creusé de la terre, soit pour confectionner des briques en banco, soit pour remblayer un chantier non sécurisées, elles engendrent des drames, endeuillant ainsi les populations. Par exemple, rien que dans l`arrondissement de Boulmiougou, après une visite initiée par les autorités municipales pour constater l`état de dégradation des voies, près de 25 morts ont été recensés, concernant seulement 8 sites sur 18 repérés. Les ?`carrières??, comme on les appelle communément, sont de grands espaces allant de deux à cinq hectares de surperficie. Les populations y vont creuser la terre, pour la confection de briques, ainsi que certaines entreprises de construction ou de travaux publics, pour leurs activités. Tout cela n`est pas sans conséquences sur ces espaces, puisqu`à la longue, ce sont de grands trous, profonds parfois de plus de cinq mètres, qui y sont faits. En nombre important, on en trouve aussi bien en zones urbaines que dans les périphéries de la ville Ouagadougou. Ces ?`carrières?? constituent, en effet, pour la plupart, des repères de bandits et autres délinquants, qui y vont pour se ?`shooter??, agresser les honnêtes citoyens pour les déposséder de leurs biens, et violer parfois des femmes qui passent par-là. En outre, ces ?`carrières?? sont devenus de véritables dépotoirs où on y trouve, pire, des nouveau-nés abandonnés par leur mère, ainsi que des cadavres de voleurs qui ont été victimes de la vindicte populaire. Ce n`est pas tout. Pendant la saison des pluies, les trous creusés sont remplis d`eau, occasionnant des noyades. Par exemple, rien que dans l`arrondissement de Boulmiougou, après une visite initiée par les autorités municipales pour constater l`état de dégradation des voies, l`on a dénombré 25 morts sur seulement 8 sites des 18 que compte l`arrondissement. Qu`en est-il des 10 sites restants ? Même les animaux y passent puisque certains riverains affirment avoir perdu des ânes, des moutons, etc. La question qui se pose est de savoir que faire de ces espaces. Car, non seulement, ces zones restent inhabitables, mais en plus, elles constituent des dangers pour les habitants. Malgré l`interdiction d`aller y creuser, des hors-la-loi persistent. L`hypothèse selon laquelle il est possible de les remblayer est à exclure, puisque nos mairies n`ont pas les moyens nécessaires pour réaliser ces grands travaux. Les partenaires techniques et financiers pourront-ils aider à transformer ces endroits en zones habitables surtout que les problèmes de logement sont récurrents ? En tous les cas, il va falloir trouver une solution à ces «tombeaux à ciel ouvert». Mais en attendant, il est pressant de les sécuriser et de sensibiliser davantage les populations riveraines afin d`éviter la comptabilité macabre que ces carrières engendrent régulièrement.

David Fontaine N.

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