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La double attaque jihadiste de Ouagadougou: ce que l’on sait

Publié le mardi 6 mars 2018  |  AFP
Attaque
© aOuaga.com par A.O
Attaque terroriste à Ouaga : le procureur du Faso fait le point de l`enquête
Lundi 14 août 2017. Ouagadougou. Le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou, Maïza Sérémé, a animé une conférence pour donner les premiers éléments de l`enquête sur l`attaque terroriste de la nuit du 13 août sur l`Avenue N`Kwame N`Krumah à Ouagadougou
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Ouagadougou - Voici ce que l’on sait de la double attaque à Ouagadougou contre l’ambassade de France et l’état-major général des armées au Burkina Faso, après la conférence de presse de la procureure du Burkina Faso Maïza Sérémé mardi.

LA DOUBLE ATTAQUE

Vendredi 2 mars à 10H01, quatre jihadistes, arrivés dans une voiture à laquelle ils mettent le feu, tirent au fusil d’assaut kalachnikov sur l’entrée de l’ambassade de France, tuant un gendarme burkinabè en faction puis un militaire burkinabè, sans arme, qui sortait de l’enceinte.

N’ayant pu accéder à l’intérieur de l’ambassade, les assaillants progressent vers son côté sud où ils accèdent à l’arrière-cour de locaux la jouxtant. Ils y sont abattus par les forces françaises et burkinabè.

A 10H08, à l’état-major général des armées, en plein centre de Ouagadougou, deux assaillants arrivent en moto, deux autres en voiture, selon la procureure.

Ils parviennent à entrer dans l’enceinte de l’état-major, où l’un d’entre eux se fait exploser avec la voiture.

La branche d’Al-Qaida au Mali publie sa photo sur un site islamiste lundi: il s’agit d’un jeune homme, présenté sous le nom de guerre de "Yunus al-Fulani" (Yunus le Peul).

Le combat entre les trois jihadistes restants et les forces burkinabè dure plusieurs heures. Les assaillants sont finalement abattus, mais six militaires périssent.

BILAN DES VICTIMES

Huit morts et 61 blessés parmi les forces de l’ordre burkinabè. 24 civils blessés.

BILAN DES ASSAILLANTS

Huit jihadistes tués.

L’ENQUETE ET SES ZONES D’OMBRE

Les assaillants étaient jeunes, "au maximum 25 ans", et "ils s’exprimaient en bambara et en arabe" (bambara est l’appellation malienne du dioula, langue également parlée au Burkina Faso), selon la procureure.

Ils "portaient au front ou avaient sur eux des bandeaux blancs avec la profession de foi musulmane en caractères arabes (chahada) +il n’y a de divinité que Allah et Mohamed est son Messager+".

Ils étaient tous habillés en civil, selon la procureure, mais plusieurs sources ont déclaré à l’AFP que les jihadistes de l’état-major portaient des treillis militaires, indice d’une complicité possible à l’intérieur de l’armée.

Selon la procureure, les assaillants ont forcé l’entrée en tirant et en lançant des grenades, puis ont "ouvert le portail de l’extérieur".

Les journalistes de l’AFP n’ont vu aucun impact de balles ou d’explosion sur le portail.

Autre indice d’une possible complicité, le kamikaze a fait exploser sa voiture à côté d’un bâtiment où devait se tenir une réunion de l’état-major burkinabè de la force antijihadiste du G5 Sahel, finalement déplacée au dernier moment.

Le kamikaze avait-il "des renseignements, ou est-ce une coïncidence? L’enquête le dira", a déclaré la procureure. "On ne peut exclure aucune complicité".

Une source gouvernementale avait dit dimanche que les autorités avaient de "très forts soupçons" qu’il y ait "des infiltrés dans l’armée" ayant renseigné les jihadistes.

Aucun des assaillants n’a été identifié pour l’instant, selon la procureure.

Plusieurs sources ont indiqué précédemment à l’AFP que la plupart des assaillants décédés et identifiés étaient burkinabè, dont l’un était un ancien militaire radié.

Huit personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, dont deux militaires en activité et un autre radié, selon la procureure.

REVENDICATION

Les attaques ont été revendiquées samedi par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), lié à Al-Qaïda, disant agir en représailles à une opération militaire française antijihadiste dans le nord du Mali, près de la frontière algérienne, le 14 février dernier, au cours de laquelle une vingtaine de jihadistes présumés avaient été "tués ou capturés", selon l’état-major français.

de/jh
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