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Art et Culture

FESTIMA 2018: à 24 heures du clap de fin, les festivaliers s’expriment

Publié le lundi 5 mars 2018  |  RTB
FESTIMA
© RTB par DR
FESTIMA 2018: une industrie culturelle prometteuse
L’Association pour la sauvegarde des masques (ASAMA) a ouvert à Dédougou ce samedi 24 février 2018 la 14e édition du Festival international des masques et des arts (FESTIMA).
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Les lampions de la 14e édition du Festival international des Masques et des Arts (FESTIMA) de Dédougou s’éteignent ce 3 mars 2018. A 24 heures de la clôture, les festivaliers venus de plusieurs continents donnent leurs appréciations et nourrissent déjà des regrets pour la fin de cette fête des masques.

L’Association pour la Sauvegarde des Masques (ASAMA) a tenu le pari de réunir dans la cité de Bankuy, à Dédougou, des sociétés de masques burkinabè mais également de la sous-région pour la 14e édition du FESTIMA. Un festival dont la clôture se tiendra ce 3 mars. Venus de divers continents mais également de la région, certains festivaliers donnent leurs impressions de cette rencontre culturelle.

Simon Evariste Ki est prêtre au centre de formation des catéchistes et professeur au petit séminaire. Pour lui, le FESTIMA comme tout autre festival qui met à l’honneur la culture nationale est toujours une joie. « On y participe comme une fête de notre peuple. Nous voyons la diversité culturelle de notre pays et quand on voit le rassemble que cela occasionne, on sent vraiment notre être et notre identité d’Africains et de Burkinabè se reproduire » s’exprime M. l’abbé.

Et pour lui, des évènements de ce genre doivent être encouragés surtout que l’on est dans la mondialisation, c’est l’occasion pour nous de montrer que nous avons quelque chose de beau à montrer au monde. « Il ne suffit pas seulement de regarder les masques danser » poursuit-il, cela doit interpeller chacun de nous à savoir son identité car c’est un don de Dieu et il faut le lui rendre grâce. Nous devons être fiers de notre culture. »

Mais pour l’abbé Ki, les organisations gagneraient à mieux organiser l’évènement. Pour lui, les spectateurs viennent de très loin et doivent être plus à l’aise. « Les acteurs principaux, que sont les masques ne devaient pas s’asseoir en plein soleil dans cette période de canicule pendant des heures attendant de prester alors qu’ils sont dans des fibres« , a recommandé l’Abbé Evariste Ki. Et d’ajouter que s’il y avait une télévision locale, cela pouvait également contribuer à booster la manifestation et permettre aux vieux qui ne peuvent plus venir sur la place du masque de suivre et se sentir dans leur peau.

Bike Brown, lui est Anglais et professeur de théâtre à la retraite. Il est à sa 2e participation au FESTIMA. Il s’est dit mordu par le festival et en aucun cas ne voudrait d’aventure le rater. « C’est une belle initiative qui mérite d’être soutenu et c’est ce que lui il fait en ayant fait le déplacement depuis Londres. » Il propose néanmoins à ce qu’il y ait des brochures qui décrivent les masques afin de permettre aux festivaliers de savoir qui sont-ils.

Outre M. Brown, nous avons rencontré Zbigniew Boris d’origine polonaise. Lui également est à sa 2e participation. « Je pends part à de nombreux festivals à travers le monde » dit-il « mais le FESTIMA est unique et particulier. C’est bien organisé, tellement naturel et nous vivons ça en live. Je compte y revenir en 2020. »

Diata Niampa, elle, est élève maîtresse à Dédougou. Pour elle, c’est un honneur pour la ville de Dédougou et pour la région de la Boucle du Mouhoun de pouvoir réunir les masques du Burkina et de la sous-région. » Nous devons être fiers pour cela et travailler à avoir plus de masques les éditions à venir car cela nous permettra de connaître davantage d’autres cultures. » Elle souhaite que la prochaine fois, l’évènement se produise au stade afin d’éviter la poussière ou que la place des masques soit arrosée en permanence pour que les festivaliers ne repartent pas avec des maladies.

Checkna Abou, élève en classe de 3e au complexe scolaire évangélique de Dédougou se dit content de pouvoir admirer la richesse culturelle de son pays mais également des autres pays sur place. Si le FESTIMA se tenait ailleurs dit-il « c’est pas sûr que je puisse avoir les moyens pour m’y rendre. Comme ça se passe chez moi, je profite au maximum. Je souhaite longue vie au festival car en tant qu’élève nous profitons beaucoup » a conclut le futur breveté.

Propos recueillis par Alain Didier Compaoré
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