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La double attaque à Ouagadougou revendiquée par un groupe jihadiste

Publié le dimanche 4 mars 2018  |  AFP
Attaques
© aOuaga.com par Halima K.
Attaques à Ouaga : Visite du Premier ministre sur les sites des attaques et dans les centres de soins des blessés
Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, accompagné d’une forte délégation dont le Chef d’Etat Major des armées, les ministres de la Sécurité, de la Défense et des Affaires étrangères, s’est rendu dans la matinée du samedi 3 mars 2018 sur les lieux des attaques et dans les centres de soins des blessés
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Les jihadistes du Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans (GSIM) ont revendiqué samedi soir les attaques de Ouagadougou qui ont fait huit morts parmi les forces de l’ordre, affirmant avoir agi en représailles à une opération française au Mali.

Le groupe dirigé par le Touareg malien Iyad Ag Ghaly a mené ces attaques contre l’état-major des forces armées du Burkina Faso et l’ambassade de France

Ouagadougou "en réponse à la mort de plusieurs de ses dirigeants dans un raid de l’armée française dans le nord du Mali il y a deux semaines", selon un message parvenu samedi à l’agence privée mauritanienne "Al Akhbar".

Un proche de Iyad Ag Ghaly, un ex-colonel de l’armée malienne nommé Malick Ag Wanasnat, avait été tué lors d’un raid des forces françaises au Mali, mené le 14 février, près de la frontière algérienne, avait annoncé le lendemain
l’armée malienne. Une vingtaine de jihadistes présumés avaient été "tués ou
capturés", selon l’état-major français.

Lors des attaques de vendredi à Ouagadougou, huit membres des forces de

l’ordre burkinabè ont été tués -deux gendarmes devant l’ambassade de France et six militaires au niveau de l’état-major- et 12 blessés sont en état d’urgence absolue, selon un bilan officiel. Aucun ressortissant français n’a été tué ou lessé.

Au total, plus de 80 personnes ont été blessées, selon une source sécuritaire proche de l’état-major.

Après une visite au siège de l’état-major visé par une attaque à la voiture piégée, le Premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thiéba, a décrit "des scènes apocalyptiques".

L’explosion du véhicule a creusé un cratère dans la chaussée, propulsant le moteur à une dizaine de mètres. Le QG de l’armée est criblé de balles, les fenêtres soufflées, les murs effondrés.

Des Burkinabé parmi les assaillants -

Huit assaillants ont été tués au cours des attaques, dont plusieurs Burkinabè, selon une source gouvernementale, et un étranger, selon une source sécuritaire. Un des Burkinabè était un ancien militaire radié.

"Ils avaient une connaissance des habitudes et pratiques courantes au sein de l’état-major, ce qui explique la facilité avec laquelle ils ont accédé au sein de l’état-major par son accès de service, situé au dos de l’entrée
principale", a expliqué une source gouvernementale.

Vendredi, le ministre de la Sécurité, Clément Sawadogo, avait déclaré que l’attentat visait "peut-être" une réunion militaire de la force multinationale antijihadiste du G5-Sahel (Mali, Burkina, Niger, Tchad et Mauritanie), qui
devait se tenir dans une salle dévastée par l’explosion d’une voiture piégée.

Cette réunion entre le chef d’état-major et des officiers a été tenue dans une autre salle au dernier moment, évitant un carnage.

Le Burkina Faso est depuis 2015 la cible d’attaques jihadistes, qui ont déjà frappé sa capitale, sans jamais toutefois atteindre un tel niveau d’organisation.

ab-de-vl/i
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