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Déscolarisation due aux menstrues : Kom-Yilma arrêté la saignée dans 118 écoles
Publié le vendredi 23 fevrier 2018  |  L`Observateur Paalga




L’une des actions phares de la phase 1 du projet Kom-Yilma, intervenant dans les provinces du Bam et du Sanmatenga, aura été la construction de salles de rechange dans les écoles pour les filles, dans le cadre de la Gestion hygiénique des menstrues (GHM) et la mise en place d’activités y relatives. Dans la journée du mercredi 21 février, l’ONG, de concert avec les structures déconcentrées des ministères de l’Education, de l’Eau et de l’assainissement, et des structures sœurs, a effectué une visite dans deux des 118 écoles bénéficiaires.

Objectif : favoriser un partage d’expériences entre les acteurs pour la réduction des taux d’absentéisme et d’abandon des filles suite aux règles.


Quelle conduite tenir lorsque surviennent les menstrues pour la 1re fois ? Comment les gérer tout en respectant les règles d’hygiène ? Ce sont, entre autres, des interrogations auxquelles le plus souvent, l’on ne trouve pas de réponse. Certes par ignorance dans certains cas, mais aussi par le fait que le sujet, dans bien d’autres, constitue un tabou, surtout lorsqu’il s’agit d’en parler avec les enfants. La conséquence dans la plupart des cas est l’absentéisme, voire l’abandon des écoles par les filles. Désormais, il n’en sera plus ainsi pour les élèves de 118 écoles des provinces du Bam et du Sanmatenga qui ont bénéficié de la phase 1 du projet Kom-Yilma, porté par le Catholic relief services (CRS), sur financement de la fondation The Leona M. and Harry B. Helmsley charitable trust. C’est du moins le constat dont l’ONG et ses partenaires peuvent se réjouir après la visite des écoles primaires de Foula à Korsimoro et celle de Mani Mossi, toutes les deux situées dans la province du Sanmatenga.



A Foula, c’est une école bondée d’élèves, d’enseignants et de parents d’élèves, et des autorités locales, qui a accueilli l’équipe des visiteurs, composée, entre autres, de représentants du CRS, des ministères en charge de l’Education, de l’Eau et l’assainissement et d’ONG sœurs intervenant dans le domaine de l’eau, l’hygiène et l’assainissement. Mais avant la visite des réalisations du projet, la mission a échangé avec les différents acteurs locaux qui accompagnent la mise en œuvre du projet, dont les enseignants et les mentors (les parents d’élèves). Avec ces derniers, il a été question de la procédure d’accompagnement des filles dans la GHM, la gestion des forages, l’action des mentors, etc. Il est revenu au directeur de l’école, Félix N’do, la charge de présenter les différentes activités menées dans le cadre du projet. Il en a saisi l’occasion pour un témoignage qui donne tout son sens au projet du CRS : « Avant l’arrivée du projet Kom-Yilma, j’ai été confronté un jour à un cas qui m’a jusque-là marqué. C’était lors d’un cours, j’ai demandé à une fille de résoudre un exercice de problème au tableau, et elle a refusé. J’ai insisté pour qu’elle aille traiter l’exercice mais en vain. Considérant cela comme un acte d’indiscipline, je l’ai expulsée de la salle. Et quand elle sortait, ses camarades se sont mis à rire. J’ai demandé pourquoi ? Et ils m’ont fait savoir que son pagne était taché de sang. J’ai donc réalisé qu’elle était indisposée, mais je n’ai pas pu la rattraper. Depuis ce jour, elle n’est plus revenue à l’école. J’ai par la suite entrepris des initiatives pour qu’elle reprenne les classes mais elles sont restées vaines. J’ai encore des remords jusque-là », a expliqué cet instituteur, la voix nouée d’émotion. A ce sujet, l’une des 5 institutrices de l’établissement, Adèle Vimbamba, a entretenu les invités sur l’accompagnement des filles dans la GHM. De l’avis des intervenants, la question de l’eau, l’hygiène et l’assainissement dans cette localité, et mieux, la GSM, sont l’affaire de tous, d’où l’implication de toute la communauté. Et après les échanges, place à la visite des infrastructures réalisées par le projet. Il s’agit, en dehors des salles de rechange équipées, du dispositif de lavage de mains (les tip-tape) et le forage. L’étape de visite s’est bouclée par des échanges à huis clos avec des groupes constitués des acteurs locaux. Après Korsimoro, la tournée s’est poursuivie à Mané Mossi, où les mêmes réalisations du même type ont pu être constatées. L’une des infrastructures faisant la particularité dans cette école est l’unité de production d’eau de Javel mise en place par le projet Kom-Yilma, pour le traitement de l’eau de forage au profit des élèves, selon le directeur de l’école, Romain Bamogo. De retour du Sanmatenga, l’équipe s’est rendue au siège de la représentation du CRS au Burkina pour un débriefing.





Bernard Kaboré (Stagiaire)
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