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Cohésion sociale au Burkina Faso : la parenté à plaisanterie magnifiée à Bobo-Dioulasso
Publié le lundi 12 fevrier 2018  |  Sidwaya




Le Mouvement des Jeunes humanistes a organisé, le samedi 10 février 2018, à Bobo-Dioulasso, la troisième édition de « la journée Anselme-Titianma-Sanou pour les relations d’alliance et de parenté à plaisanterie ». Cet évènement a servi de cadre pour magnifier la parenté à plaisanterie.

La parenté et l’alliance à plaisanterie ont été magnifiées dans la soirée du samedi 10 février 2018 à Bobo-Dioulasso. C’était à l’occasion de la troisième édition de « la journée Anselme-Titianma-Sanou pour les relations d’alliance et de parenté à plaisanterie », organisée par le mouvement des jeunes humanistes. La rencontre a été placée sous le patronage du chef de canton de Bobo-Dioulasso, Sidiki Sanou, le parrainage de la ministre du Développement de l’économie numérique et des Postes, Hadja Fatimata Ouattara, et le coparrainage du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Alpha Barry. Elle avait pour thème : « Les relations d’alliance et de parenté à plaisanterie, source de cohésion et de l’intégration des peuples ». Le président du Mouvement des jeunes humanistes, Abasse Sangaré, a, d’entrée, laissé entendre que le Burkina Faso a malheureusement été secoué ces derniers temps par une multitude de conflits. Il a cité, entre autres, les conflits entre agriculteurs et éleveurs, ceux entre partis politiques, et ceux liés à la chefferie coutumière.

Méthode ancestrale

Mettre la parenté et l’alliance à plaisanterie au centre de cette activité s’explique donc pour Abasse Sangaré, par le fait qu’elles sont une méthode ancestrale efficace utilisée pour la résolution des conflits. « Nous nous inscrivons dans la démarche et les méthodes ancestrales qui consistaient à résoudre les conflits, grâce aux relations d’alliance et de parenté à plaisanterie », a-t-il justifié. Une vision qu’épouse également la marraine de la cérémonie. Hadja Fatimata Ouattara a souligné que la parenté et l’alliance à plaisanterie sont un véritable ciment social. Elles sont, pour Mme Ouattara, au-delà des frontières burkinabè, une richesse sous- régionale à préserver. Et en sa qualité de Bobo, elle a mis sa main à la pâte. « Les peulhs sont venus à Dioulassoba faire allégeance à leurs maîtres que sont les Bobos », a-t-elle fait savoir. La soirée a été ponctuée par deux matchs de football de 60 minutes, opposant respectivement les communautés peulh et bobo, et les partis de l’opposition à ceux de la mouvance présidentielle. Le match entre Peulhs et Bobos s’est terminé par un score nul d’un but partout. Tandis que la deuxième rencontre arbitrée par un membre de la société civile, est allée jusqu’à la séance de tirs aux buts. Et « exceptionnellement », les deux équipes se sont quittées dos à dos.

Les politiques devront emboîter le pas

Le porte-parole du chef de canton de Bobo-Dioulasso, Boubakar Sanou, a salué l’initiative du Mouvement des jeunes humanistes. Elle montre, a-t-il dit, que tout le monde, y compris les politiques, peut s’inspirer ou se servir de la parenté et l’alliance à plaisanterie pour que le vivre-ensemble soit une réalité au pays des Hommes intègres. « Nous voulons que tout le monde essaie d’initier quelque chose de ce genre, pour que le vivre-ensemble soit une réalité au Burkina Faso », a souhaité le porte-parole du chef suprême des Bobo-Mandarè. Le président des jeunes du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) dans le Houet, Martin Coullibaly, a été le coach de l’équipe de la mouvance présidentielle. Il s’est réjoui de cette initiative. A l’entendre, la politique devrait être assimilée à un jeu. Même son de cloche pour Mathieu Sanou, un responsable du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) dans le Houet et entraineur de l’équipe de l’opposition. « Les politiciens ont besoin de ça pour consolider leurs liens. Nous ne sommes pas des ennemis, mais des adversaires politiques », a-t-il indiqué. A ces matchs de gala, se sont ajoutées des prestations de troupes théâtrales, qui ont tenu dans la bonne humeur, le public de la place Wara-Wara.

Alpha Sékou BARRY
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