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Hôpital Blaise-Compaoré : l’unité d’hémodialyse est fonctionnelle
Publié le mercredi 7 fevrier 2018  |  Sidwaya
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© Ministère par D.R
Le Président du Faso inaugure un nouveau pôle chirurgical à l’Hôpital Saint Camille de Ouagadougou
La Direction générale de l’Hôpital Saint Camille de Ouagadougou (HOSCO) a organisé, sous la Présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian Kaboré et du nonce apostolique, Monseigneur Piergiorgio Bertoldi, la cérémonie d’inauguration de son nouveau pôle chirurgical, le vendredi 14 juillet 2017 à Ouagadougou. Photo : Pr Nicolas Méda, minisre de la Santé




L’unité d’hémodialyse du Centre hospitalier universitaire Blaise- Compaoré (CHU-BC) est maintenant opérationnelle. La cérémonie d’inauguration a eu lieu, le mardi 6 février 2018, dans l’enceinte du CHU sis à Tengandogo en présence du ministre de la Santé, Pr Nicolas Méda et l’ambassadeur de la République de Chine Taïwan, Shen Cheng-Hong.

Environ 200 nouveaux cas d’insuffisance rénale sont enregistrés chaque année au Burkina Faso, selon les statistiques des néphrologues. Une situation qui atteste de la gravité de la maladie et des difficultés de prise en charge des malades. Le Centre hospitalier Yalgado- Ouédraogo ne pouvant plus recevoir les centaines de malades, plusieurs d’entre eux meurent soit par manque de moyens financiers soit par le fait que l’hôpital n’a pas assez de lits ou pas assez de consommables pour l’ensemble de ses patients. Face à ce constat, la République de Chine Taïwan a décidé d’accompagner le gouvernement burkinabè. Il a équipé l’unité d’hémodialyse du Centre hospitalier universitaire Blaise-Compaoré (CHU-BC) à 393 574 200 de F CFA. Cet équipement qui répond aux exigences de qualité est composé de douze générateurs de dialyse, douze lits, deux salles de traitement d’eau, d’un polytank pour la conservation de l’eau, des vestiaires pour malades et des pèse- personnes. S’agissant des ressources humaines, le ministre de la Santé, Pr Nicolas Méda a confié que le CHU-BC dispose de deux néphrologues et quatre infirmiers. « L’établissement vient de recruter deux autres infirmiers qui seront formés à l’école nationale de santé publique pour appuyer l’équipe existante », a-t-il ajouté.

500 000 F CFA pour la prise en charge

Du côté des malades, c’est un sentiment de reconnaissance et de soulagement qui les anime. Par la voix de la secrétaire générale de l’Association burkinabè des dialysés et insuffisants rénaux (ABUDIR), Clotilde Minata Ouoba, ils ont remercié l’ambassade de la Chine Taïwan pour ce geste salvateur. « Nous attendions l’inauguration de cette unité depuis longtemps. Parce qu’à Yalgado, la dialyse se faisait une fois tous les cinq jours. Pourtant, c’est vraiment difficile de garder ses urines en soi pendant cinq jours, c’est vraiment déplorable. Maintenant que l’unité de Blaise- Compaoré est ouverte, cela va réduire le nombre de patients à Yalgado », s’est exprimée Mme Ouoba. Cependant, elle a quelque peu regretté le coût de prise en charge qui s’élève à 500 000 F CFA pour bénéficier de la dialyse. Un coût jugé exorbitant vu que plusieurs malades n’arrivent même pas à manger convenablement ou à se loger dans des conditions acceptables, a-t-elle relevé. Selon l’ambassadeur de la République de Chine Taïwan, Shen Cheng-Hong, l’ouverture de cette unité devra contribuer à soulager les malades et réduire les évacuations à l’étranger. Surtout que l’insuffisance rénale est un problème de santé publique, a confié le ministre de la Santé, Pr Nicolas Méda. A l’entendre, l’hémodialyse est la seule option disponible au Burkina Faso pour assurer la survie des patients. Afin de démontrer l’ampleur de l’insuffisance rénale, il a soutenu que pour une population d’un million de personnes, entre 500 et 1200 peuvent avoir un problème d’insuffisance rénale chronique nécessitant une prise en charge par la dialyse. D’où l’intérêt de multiplier les unités de prise en charge des patients. C’est pourquoi, il a fait savoir que d’autres unités seront bientôt ouvertes. Il a cité, l’unité du centre hospitalier universitaire Souro-Sanou et celle de l’hôpital de district de Bogodogo.

Gaspard BAYALA
gaspardbayala87@gmail.com

Pr Adama Lengani, médecin-néphrologue, ancien chef du service néphrologie de l’hôpital Yalgado- Ouédraogo

« L’on peut définir l’insuffisance rénale comme l’incapacité des reins, à éliminer les toxines dans l’organisme et aussi à assurer une certaine constance des liquides et substances qui circulent dans l’organisme. Parce que, ce que l’on mange est utilisé par l’organisme et cela aboutit à des déchets qui doivent être éliminés chaque jour. Et, ces déchets sont éliminés par deux grandes voies : le foie et les reins. Donc, quand les reins n’arrivent plus à assurer cette fonction, on parle d’insuffisance rénale. On distingue l’insuffisance rénale aiguë et l’insuffisance rénale chronique. L’insuffisance rénale aiguë est un déficit de fonction qui s’installe brutalement. C’est-à-dire dans l’intervalle de quelques heures ou de quelques jours chez un individu qui, apparemment est en bonne santé. Et le plus souvent, c’est la conséquence de plusieurs maladies aiguës. Dans l’insuffisance rénale aiguë, les reins peuvent être sains, mais ne pas pouvoir fonctionner comme il faut, à cause des conditions de pression sanguine. Dans d’autres cas, c’est le tissu rénal lui-même qui est lésé et qui ne peut plus assurer sa fonction. L’autre type, c’est l’insuffisance rénale chronique. Dans ce cas, il y a d’abord une maladie rénale chronique qui va s’installer à bas bruit (silencieusement) pendant des mois ou des années et détruire le tissu rénal de manière progressive et aboutir au bout de quelques temps, sinon une dizaine d’années à une diminution de la capacité des reins à éliminer les toxines. Il faut savoir que l’insuffisance rénale aiguë, si les reins ne récupèrent pas leur fonction rénale, évolue vers la chronicité. Eviter l’insuffisance rénale, c’est éviter le diabète, l’obésité, l’hypertension et les infections. Il faut éviter de prendre les médicaments au hasard. Donc, il faut toujours consulter votre médecin. C’est-à-dire éviter l’automédication et les médicaments de la rue ».
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