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Développement rural : 25 millions de F CFA pour payer le balanitès à Bouroum
Publié le mercredi 7 fevrier 2018  |  Sidwaya




Le Larlé Naaba Tigré a procédé, le lundi 29 janvier 2018, au pesage et à l’achat des gousses de l’acacia nilotica (balanitès) collectés par les femmes de la commune rurale de Bouroum dans la province du Sanmatenga, région du Centre-Nord.

Faire profiter aux populations des zones rurales, la générosité de la nature. C’est dans cet esprit que le Larlé Naaba Tigré a, depuis un certain temps, entrepris l’achat des gousses de l’acacia nilotica communément appelé balanitès. Le lundi 29 janvier 2018, l’entrepreneur agricole a visité les centres de cueillette et d’entrepôts de la commune rurale de Bouroum dans la province du Sanmatenga. A l’occasion, le promoteur de cette plante sauvage a encouragé les productrices à plus d’engagement. Il a également expliqué les avantages de l’acacia nilotica au plan économique. Pour l’agrobusinessman, il s’agit avant tout de valoriser une plante sauvage qui est une richesse sûre et pérenne pour les populations rurales. Selon le promoteur, la plante pousse sur tous les types de sol. Et pour la région du Centre- Nord dont les sols sont particulièrement arides et parfois impropres à l’agriculture, l’acacia nilotica est une alteÙÙÙ€rnative salutaire pour le milieu rural. Car justifie-t-il, par les revenus monétaires que procure la vente de ses gousses, il permet de compléter le déficit agricole. Pour le coutumier, la commune de Bouroum tient le haut du pavé en matière de cueillette de l’acacia balanitès. Ainsi pour encourager les populations à s’investir davantage, le Larlé Naaba a promis l’organisation courant 2018, d’une journée du balanitès et des produits forestiers non ligneux dans la localité. Pour le préfet du département, Arouna Sanga, le projet du Larlé Naaba vise à promouvoir l’environnement et le développement rural. De ­­ avis les principaux bénéficiaires sont les femmes et les jeunes. « Au lieu de se ruer sur les sites aurifères parfois artisanaux, ou de tenter une aventure incertaine à l’étranger, le mieux c’est de rester au village, secouer les acacias et vivre le bonheur », a fait remarquer M Sanga.

Le balanitès ou l’or du Sahel

Le coordonnateur des opérations de collecte des gousses à Bouroum, Georges Yaméogo, quant à lui, a indiqué que cinq grands sites sont au niveau du département et plusieurs milliers de personnes sont engagées dans la cueillette. Selon lui, le kilogramme est acheté à 25F et les achats se font tous les 3 jours. Pour cette année, M Sanga envisage de récolter 6000 tonnes pour près de 25 millions de francs. «C’est vraiment l’or du Sahel», a-t-il dit. Le directeur des opérations industrielles de l’usine Belwet chargée de la transformation, Mahamadi Semdé, a de son côté expliqué que l’activité prend peu à peu son envol. En effet, chaque année, près de 40 millions sont investis dans l’achat et le transport de la matière première (les gousses). Il a expliqué qu’à l’usine basée à Ouagadougou, les gousses sont soigneusement transformées et les différentes composantes séparées. Les graines sont envoyées au ministère de l’Environnement sous forme de semence, la farine transformée en aliment pour animaux (tourteaux) et la poussière aspirée, traitée, conditionnée est vendue à des partenaires français.

Wanlé Gérard COULIBALY
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