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Burkina/procès: le parti de Bassolé s’inquiète de l’indépendance du tribunal militaire
Publié le mardi 6 fevrier 2018  |  AFP
Conférence
© aOuaga.com par AO
Conférence de presse du parti la (NAFA) Nouvelle Alliance du Faso, sur la détention du Général Djibrill Yipénè Bassolé
Ouagadougou, lundi 18 décembre. Conference de presse du parti la (NAFA) Nouvelle Alliance du Faso, sur la détention du Général Djibrill Yipénè Bassolé au siège




Ouagadougou - La Nouvelle alliance pour le Faso (Nafa), le parti de Djibrill Bassolé, l'ancien chef de la diplomatie burkinabè, a dénoncé mardi la "mainmise de l'exécutif sur le tribunal militaire", à quelques semaines du procès du putsch manqué de septembre 2015.

La Nafa s'inquiète du remplacement d'un magistrat, pour ce procès dans lequel M. Bassolé est l'un des principaux accusés.

"Le 24 janvier dernier, le président de la chambre de contrôle, Jean Marie Ouattara, a été révoqué après avoir jugé illégal l'arrêté d'assignation à résidence (de Dijibrill Bassolé) pris par le ministre de la Défense", a déclaré lors d'un point de presse le président de la Nafa, Mahamoudou Dicko, y voyant "la mainmise de l'exécutif sur le tribunal militaire", une juridiction d'exception.

"Nous sommes inquiets si tout juge qui intervient dans le dossier en faveur de Bassolé doit être écarté", a déclaré M. Dicko, craignant un procès "biaisé", d'autant qu'il se déroule devant la justice militaire.

La Nafa a aussi évoqué le limogeage en 2016 du procureur militaire, Norbert Koudougou, et de deux juges d'instruction.

Le ministre de la Justice, René Bagoro, a confirmé le "remplacement " du juge Ouattara et de "plusieurs autres", expliquant qu'ils étaient en "fin de mandat".

Le procès des cerveaux présumés du putsch manqué de septembre 2015, les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, et de 82 autres co-accusés, doit s'ouvrir le 27 février devant le tribunal militaire de Ouagadougou.

Ministre des Affaires étrangères sous l'ancien président Blaise Compaoré, renversé par la rue fin 2014, M. Bassolé a été emprisonné pendant deux ans pour son implication présumée dans le putsch manqué de septembre 2015, avant de bénéficier d'une liberté provisoire en résidence surveillée.

M. Bassolé a été inculpé de trahison, atteinte à la sûreté de l'Etat et complicité d'assassinat, sur la base d'un enregistrement d'une conversation téléphonique qu'il aurait eue avec le président de l'Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, dans laquelle celui-ci semble affirmer son soutien au putsch. L'authenticité de cet enregistrement fait débat.

Le 16 septembre 2015, des soldats du régiment de sécurité présidentielle, l'ancienne garde prétorienne de l'ex-président Compaoré, avaient tenté en vain de renverser le gouvernement de transition mis en place après sa chute. Le putsch avait échoué grâce à une mobilisation populaire soutenue par une partie de l'armée.




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