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Roch Kaboré : "L’Afrique doit rechercher, elle-même, les moyens d’assurer l’éducation"
Publié le mardi 6 fevrier 2018  |  Sidwaya
Séminaire
© aOuaga.com par AO
Séminaire gouvernementale en présence du chef de l`Etat
Dimanche 4 février 2018.Palais présidentiel.Photo : Roch Marc Christian Kaboré,Président du Faso.




Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a fait le point, le samedi 3 février 2018, de la participation du Burkina Faso a la grande conférence mondiale pour le financement de l’éducation tenue à Dakar au Sénégal.

Aux côtés d’une dizaine de ses pairs du continent, le Chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré a participé, le 2 février dernier dans la capitale sénégalaise, au raout du Partenariat mondial pour l’éducation (PME). L’objectif majeur de la rencontre était de mobiliser 3,1 milliards de dollars pour le programme triennal 2018-2020 du PME en faveur de l’éducation. De retour de Dakar, c’est un bilan « satisfaisant » que le président du Faso a dressé à sa descente d’avion. « La mobilisation a été bonne. Elle a atteint 2,3 milliards de dollars. Le reste pourra être complété par la Banque mondiale éventuellement. Mais les 2,3 milliards mobilisés étaient supérieurs à ce qui a été mobilisé les trois années passées. C’est une rencontre fructueuse », a déclaré Roch Marc Christian Kaboré. Il a indiqué que chaque pays africain a montré que l’engagement qui avait été pris en 2 000 de faire en sorte que 20% de leur budget soit alloué à l’éducation a été suivi d’effets à des niveaux divers. Des performances tout de même loin de celui des Objectifs du développement durable (ODD) des Nations unies : atteindre 30% du budget de l’Etat alloué à l’enseignement de façon générale d’ici 2030. Pour l’ensemble des efforts et des ressources consacrés à l’éducation, le Chef de l’Etat a souligné que « le Burkina Faso a bénéficié des financements du partenariat mondial pour l’éducation dans un certain nombre de domaines sur les années écoulées ». En effet, le portefeuille des dépenses publiques doit atteindre la barre symbolique des 20 % si le pays veut pouvoir bénéficier des fonds du PME. De 17,6 % en 2016, le Burkina Faso a atteint plus de 21,8 % de taux d’allocation de son budget national au secteur de l’éducation en 2017. A Dakar, les discussions ont aussi porté sur la nécessité de faire en sorte que l’éducation soit universelle pour que chaque enfant en âge d’aller à l’école puisse être scolarisé. « Ce qui n’est pas le cas en l’état actuel. Beaucoup d’enfants ne vont toujours pas à l’école à cause de problèmes d’infrastructures, d’enseignants », a déploré Roch Marc Christian Kaboré. La formation, l’insertion professionnelle et la recherche de moyens endogènes de financements de l’éducation font partie des autres priorités abordées au cours de la conférence de Dakar. « Si nous comptons essentiellement sur les partenaires, quand ils ont des difficultés, celles-ci impactent les besoins de financement. Déjà le constat est qu’en 2 000, les promesses qui ont été faites n’ont pas été totalement tenues par la communauté internationale. La réflexion a été lancée. L’Afrique doit rechercher, elle-même, les moyens d’assurer l’éducation de ses enfants », a affirmé le président du Faso.
Créé en 2002, le PME est une plateforme de financement multipartenaire. La constitution du fonds de l’organisation est depuis 2003 assurée par des pays donateurs. Au nombre de 21, les contributeurs sont également appuyés par des organisations internationales, des membres du secteur privé ainsi que des fonds philanthropiques. Les fonds versés par tous ces partenaires permettent au PME de collaborer avec 65 pays en développement, dont 39 africains.

Mahamadi TIEGNA
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