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Recherche scientifique et innovation: 460 millions de FCFA pour 23 projets
Publié le lundi 5 fevrier 2018  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Recherche scientifique et innovation: 460 millions de FCFA pour 23 projets




Le Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement (FONRID) a remis, le jeudi 1er février 2018 à Ouagadougou, des chèques d’une valeur de 460 millions de F CFA à 23 promoteurs de projets sélectionnés après un appel à projet.

Etudiante à l’Institut international de l’Eau et de l’Environnement (2IE), Fanta Traoré dispose de dix millions de F CFA pour dérouler son projet intitulé ‘’Expérimentation d’un système d’assainissement familiale autonome par vermi-filtration’’. « Il s’agit d’une toilette mobile réalisée avec des matériaux locaux dans laquelle on introduit des verres notamment ceux utilisés pour la pêche. Ceux-ci mangent les matières fécales qui ne sont donc plus stockées. La technologie est peu coûteuse et s’adapte bien aux zones non loties », a expliqué l’étudiante. Comme son projet, 22 autres projets qui innovent dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de l’environnement, de la récupération des terres, de l’énergie…, ont été sélectionnés pour financement par le Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement (FONRID) à la suite de son 4e appel à projets sur des thématiques bien définies. 15 des 23 projets sont financés par l’Etat burkinabè à travers le FONRID, cinq par l’ONG WaterAid et trois par l’ambassade de la France au Burkina Faso. Ainsi, les personnes physiques et morales promotrices de ces projets ont reçu le jeudi 1er février 2018 à Ouagadougou, leur chèque, d’une valeur cumulée de 460 millions de F CFA. Ils ont douze mois pour la mise en œuvre. Selon le directeur général du FONRID, le Dr Hamidou Tamboura, l’appel d’offres a enregistré plus de 300 demandes. « La compétition a été très serrée et in fine, ce sont les 23 projets qui ont été retenus selon les critères de pertinence, de qualité scientifique, de rationalité des coûts, du budget et de faisabilité », a-t-il dévoilé. Aussi, il a invité les lauréats à conduire le travail selon le chronogramme proposé, à respecter les procédures de la dépense publique, en ayant comme seule boussole, la production à terme des résultats tangibles attendus. Le représentant- pays de WaterAid au Burkina Faso, le Dr Halidou Koanda, a souligné que son institution a consenti à financer cinq projets portant sur l’eau et l’assainissement au regard de la rareté des fonds alloués aux recherches et innovations sur les deux domaines.


Utiliser à bon escient les fonds reçus


« La méconnaissance de toutes ressources en eau du pays notamment celles souterraines, des sources de pollution, des causes de diminution des débits de plusieurs forages sont autant de situations auxquelles il faut remédier. Cela passe par le financement de la recherche d’où notre appui », a-t-il justifié. Pour sa part, l’ambassadeur de la France au Burkina Faso, Xavier Lapeyre De Cabanes, a relevé que la mise en place du FONRID en 2011 témoigne de la volonté de l’Etat burkinabè de faire de la recherche et de l’innovation, des instruments privilégiés qui contribuent à atteindre des stratégies nationales de développement. « C’est pourquoi mon pays veut travailler avec le vôtre. Dans ce sens, nous avons mis en place il y a de cela quelques mois, Campus innovation. La structure s’assurera de la bonne mise en œuvre des trois projets financés par la France, qui portent sur une batteuse spéciale de niébé, la mécanisation des semis de maïs et la lutte contre la diarrhée des poules », a-t-il indiqué. Il a souhaité que les innovations à l’origine des financements soient diffusées auprès des agriculteurs pour leur bonheur. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, le professeur Alkassoum Maïga a, quant à lui, signifié aux lauréats que les fonds reçus ne doivent pas être perçus comme une prime pour s’installer confortablement mais plutôt comme un défi, celui de faire respecter la recherche et l’enseignement supérieur. « Plus vous aurez des résultats, mieux nous pourrons mobiliser des ressources pour les prochaines compétitions », a-t-il avancé. De ce fait, il a invité les promoteurs de projets à faire preuve d’engagement, de rigueur au travail, à respecter l’orthodoxie et l’éthique pour être au rendez-vous des résultats.


Eliane SOME
Reine Stevie YAMEOGO


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