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Policiers tués à Petegoli: l’Unapol pointe la responsabilité de l’Etat et des chefs de la police
Publié le vendredi 2 fevrier 2018  |  FasoZine
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© Autre presse par G.S
Service payé de la police nationale : l`UNAPOL exige la relecture du décret de 1979
Lundi 20 mars 2017. Ouagadougou. Le syndicat Union de la police nationale (UNAPOL) a animé une conférence de presse pour exiger la relecture du décret relatif au service payé qui date de 1979




Les assistants de police Karim Soulama et Yacouba Ganame sont décédés lundi 29 janvier dans une embuscade tendue par des hommes armés sur l’axe Baraboulé-Petegoli, dans le Soum, alors qu’ils allaient sécuriser un marché de la région. Pour l’Union police nationale (Unapol), le syndicat de la police, ces morts auraient pu être évitées si certains moyens avaient été pris par l’Etat.

«Après l'attaque du 31 mai 2016 et celles qui s'en sont suivies, voilà que nous sont arrachés encore les Assistants de Police SOULAMA Karim et GANAME Yacouba pour les mêmes raisons.

En sortant courageusement de leur commissariat à Baraboulé, les Assistants de Police SOULAMA et GANAME poursuivaient un seul but: renforcer le sentiment de sécurité des populations des localités environnantes relevant de Baraboulé. Ils savaient que la tâche était aussi ardue que périlleuse mais ils avaient la conviction que la noblesse de la mission en valait la peine.

Ce que tous nous ignorions, était que GANAME et SOULAMA effectuaient leur dernier baroud ici-bas.

Leur courage et leur bravoure, dans un élan de discipline teinté de patriotisme, les a conduits à s'aventurer dans une mission qui s'apparente à un face à face entre David et Goliath.

Et oui! On est David lorsque porteur d'une kalachnikov, on doit combattre Goliath qui est un groupe, numériquement plus étoffé et nanti d'un arsenal plus robuste. Mais hélas, GANAME et SOULAMA n'ont pas eu la même chance que leurs deux autres compagnons.

Assistant de Police Adjoint SOULAMA Karim et Assistant de Police Stagiaire GANAME Yacouba, reposez en paix et que la terre libre du Burkina vous soit légère.

À PRESENT SITUONS LES RESPONSABILITÉS SUR CES DRAMES RÉPÉTITIFS :

De quoi étaient équipés les deux binômes de policiers ?
Réponse: De kalachnikovs et de deux motos.

Dans ces conditions pouvaient-ils échapper si une embuscade survenait comme cela est d'ailleurs fréquent en cette zone?
Réponse: Non, le cas des deux autres qui ont échappé relève d'un miracle. Nous aurions pu déplorer la mort de tous les quatre collègues.

Qui est responsable de cette situation?

Réponse:

- l'État burkinabé avec à la tête du département de la sécurité un Ministre néophyte pour qui les questions de sécurité sont totalement byzantines ;

- les Chefs de Police qui, persuadés que l'arsenal de combat des agents n'est pas en phase avec la menace, s'obstinent à commander des missions de sécurité publique dans une zone de guerre. D'ailleurs ce n'est pas le rôle d'un agent de sécurité publique, d'aller à l'assaut d'un combattant armé. Cela relève de l'infanterie ou à la limite des unités spéciales.

QUE DOIT FAIRE CHAQUE ACTEUR APRÈS CE ÉNIÈME DRAME ?

- L'État doit renforcer le dispositif militaire ;

- Si les policiers doivent combattre contre des combattants, il leur faut un armement à la hauteur du défi ;

- La hiérarchie policière doit, en toute responsabilité se départir de certaines considérations et jouer pleinement son rôle de conseils auprès des autorités politiques qui souvent ignorent beaucoup du fonctionnement des entités ;

- La Police, en tant que tête de proue dans la lutte contre le terrorisme, doit être conséquemment dotée et accompagnée ;

- Pour rendre justice et donner espoir aux veuves et orphelins des différents drames intervenus en missions commandées, la loi instituant les "PUPILLES DE LA NATION" doit enfin connaître des décrets d'application qui vont courir depuis sa date d'adoption.

En tout état de cause, ce drame de plus est un drame de trop et si les différents acteurs ne remplissent pas leurs rôles, UNAPOL se réservera le droit, dans les jours à venir, de jouer ce rôle historique que les circonstances lui imposent.»

LE SECRÉTARIAT À LA COMMUNICATION ET AUX RELATIONS EXTÉRIEURES
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