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Association des scolaires de Koudougou : « nous ne regrettons pas d’avoir mis le drapeau en berne »
Publié le jeudi 25 janvier 2018  |  L`Observateur Paalga
Lycée
© FasoZine par ABEL AZONHANDE
Lycée Ouézzin Coulibaly de Bobo : des élèves exigent le retour des enseignants dans les salles de classe




Les responsables de l’Association des scolaires de Koudougou (ASK) ne regrettent pas d’avoir mis le drapeau du gouvernorat du Centre-Ouest en berne, au cours d’une manifestation qu’ils ont organisée le mardi 16 janvier dernier. C’est ce qu’ils ont indiqué lors d’une conférence de presse tenue, le mardi 23 janvier 2018, au Théâtre populaire de Koudougou. L’objectif était de livrer, selon eux, leur part de vérité sur leur manifestation qui s’est transformée en course-poursuite avec les forces de l’ordre.

Face aux journalistes, le président de l’ASK, Sharaf Béréhoundougou, et sa vice-présidente, Elodie Kagambèga. Tout autour d’eux et même autour des hommes de médias, des dizaines d’élèves. C’est Elodie Kagambèga qui a lu la déclaration liminaire. «La présente conférence de presse s’impose à nous au regard des diverses appréciations que l’opinion a de nos dernières actions en rapport avec la crise du système éducatif », a-t-elle introduit, en relevant que tout semble se focaliser sur la mise en berne des couleurs nationales.

Sur la manifestation du mardi 16 janvier 2018, selon les scolaires, après plusieurs démarches, ils ont organisé une marche sur le gouvernorat afin de rencontrer le premier garant de l’éducation dans la région. « Mais en lieu et place de Madame le gouverneur, nous avons fait face à un mur de CRS, fermés au dialogue et prêts pour la répression. Toutes nos tentatives en vue de rencontrer notre gouverneur ont été vaines », affirment les conférenciers.

Ils estiment que l’envergure de la crise dans le secteur de l’éducation exigeait que l’autorité administrative ci-dessus citée les reçoive. Et selon eux, c’est ce refus qui a provoqué la colère des élèves. « Nous n’avons pas pu rencontrer le gouverneur et nous avons été fortement réprimés par les forces de l’ordre sous prétexte que le drapeau a été mis en berne », indiquent les conférenciers.

Ils disent, du reste, ne pas regretter la mise en berne du drapeau, car selon eux, la situation actuelle de l’éducation dans notre pays commande une telle action. « Un pays sans éducation est un monde sans avenir », estiment-ils, avant de rappeler qu’ils ont enregistré des blessés dont un avec une double fracture.

Répondant aux questions des journalistes, et concernant la mise en berne du drapeau, Sharaf Béréhoundougou a dit qu’il n’y avait pas de place pour les regrets, car ils ont l’impression que les autorités s’amusent avec leur éducation.

« Nous allons toujours monter au créneau pour exiger que les autorités trouvent une solution au problème des enseignants afin que les cours reprennent. L’éducation est la clé du développement. La banalisation de l’éducation, le mutisme des autorités devant les préoccupations des enseignants, le tout couronné par les propos de certains politiciens, est synonyme de deuil national pour nous. Et nous avons mis le drapeau en berne pour interpeller les autorités sur la gravité de la situation de l’éducation », soutient le président de l’ASK.

Du reste, il affirme que les scolaires ne se sont pas laissé emporter par la colère. « Si ça continue, nous allons vraiment nous mettre en colère et les gens sauront que les élèves sont en colère », prévient-il.


Cyrille Zoma
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