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Projet Centres d’excellence africains
Publié le mardi 23 janvier 2018  |  Sidwaya




La Banque mondiale a organisé, le lundi 22 janvier 2018 à Ouagadougou, un atelier national de présentation de la Phase 3 de son projet des Centres d’excellence en Afrique pour un impact sur le développement (CEA-impact). Avec les universités publiques et privées, il s’est agi de leur expliquer le processus de sélection des projets éligibles, en relation avec les priorités de développement du Burkina Faso.


Après les phases 1 et 2, la Banque mondiale s’apprête à lancer la 3e phase de son projet Centres d’excellence africains (CEA). A cet effet, elle a organisé à Ouagadougou, le lundi 22 janvier 2018, un atelier national pour expliquer aux universités et écoles supérieures publiques et privées, le processus de sélection. A l’ouverture des travaux, le représentant-résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, Cheick Kanté a expliqué que son institution, dans ses ambitions de soutenir le développement dans le monde a lancé depuis 2004, la phase 1 des projets de CEA et en 2016, la 2e phase. Il s’agit, a expliqué M. Kanté, de programmes de spécialisation régionale qui favorisent le partage des ressources en matière d’éducation et de recherche, renforcent l’internationalisation des institutions d’enseignement supérieur et rehaussent la mobilité des étudiants dans la région. La phase 3 dénommée CEA pour un impact sur le développement (CEA-Impact), a dit Cheick Kanté, met l’accent sur l’investissement dans les infrastructures régionales, l’intégration économique et les biens publics régionaux en préparation. Les secteurs concernés sont, entre autres, la santé, la santé publique, l’économie, la profession d’infirmier, le transport, l’eau, la planification et le design urbain, l’immobilier, l’éducation, la gestion de l’enseignement supérieur, les mines, les eaux et forêts et l’environnement/climat. Le Burkina Faso a déjà bénéficié d’un financement précédent des CEA actuellement mis en œuvre par l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) à hauteur de 8 millions de dollars US. Cheick Kanté a donc invité les universités participantes à l’atelier, à s’appuyer sur l’expérience, les compétences et les ressources de 2iE pour cette nouvelle opération aussi bien pour le développement de leurs propositions de projets que pour l’implémentation des projets retenus. De la présentation du projet CEA-Impact faite par la spécialiste en éducation du groupe de la Banque mondiale, Ekua Bentil, il ressort que le Projet a pour objectifs d’accroître la quantité, la qualité et la pertinence du développement de l'enseignement supérieur dans les universités sélectionnées grâce à une spécialisation régionale. D’une durée de 4 à 5 ans, sa Composante 1 (170-215 millions $ US) permettra de soutenir la création de nouveaux centres d'excellence et l'intensification des centres d'excellence performants (renouvellement).

Un accompagnement
du LMD

La Composante 2 (75-95 millions $US) envisage le soutien aux centres d'excellence émergents pour le réseautage, l’Assistance technique (AT) régionale, l'amélioration de l'environnement d'apprentissage et le soutien des gouvernements dans l'acquisition d’AT régionale et de formation. Enfin, la Composante 3 (15-30 millions $US) vise l’appui à l’élaboration de politiques et collaborations régionales à l’enseignement supérieur et la facilitation régionale et la mise en œuvre du projet (incluant le suivi-évaluation).
A entendre, Ekua Bendil, 15 à 25 nouveaux centres seront sélectionnés de manière compétitive, la moitié dans des secteurs prioritaires ciblés pour un montant de 4 à 6 millions $ US par centre en vue de faire de chacun d’eux une plateforme régionale dans un domaine spécialisé. Les activités à financer se rapportent à l’acquisition d’équipements et la construction, la formation des enseignants, le partenariat, le renforcement institutionnel, le programme d’accréditation et les bourses d’études pour les étudiants. Pour les cas de renouvellement du projet au compte des CEA déjà existants comme 2iE, 7 à 10 des centres les plus performants seront sélectionnés et le décaissement des fonds reçus par les centres (3 à 5 millions $ US) est lié aux résultats obtenus. Pour le processus de sélection, le calendrier prévoit le lancement de l'appel à propositions pour avril 2018, la soumission des propositions en juin, la sélection des centres par l’approbation ministérielle en août/septembre, les discussions sur les allocations de financement avec les gouvernements en septembre, les négociations avec les gouvernements en septembre/octobre et l’accord de financement en décembre 2018. Le Secrétaire général (SG) du Ministère en charge de l’enseignement supérieur (MESRSI), Tanga Zoungrana a salué la tenue de l’atelier qui permettra, selon lui, une meilleure mobilisation des acteurs afin qu’ils puissent peaufiner leurs candidatures. Dans un contexte national de mise en œuvre « difficile » du système LMD, M. Zoungrana estime que le projet permettra au Burkina Faso de s’approcher davantage de l’idéal dans sa marche vers le LMD avec cette idée de mutualisation et de régionalisation. Le ministère, a-t-il conclu, mettra en place un comité pour accompagner les universités qui souhaitent préparer des projets.


TOE Jean-Marie
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