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Présidentielle de 2020 : Djibrill Bassolé, candidat de la NAFA
Publié le lundi 22 janvier 2018  |  Le Pays
Conférence
© aOuaga.com par AO
Conférence de presse du parti la (NAFA) Nouvelle Alliance du Faso, sur la détention du Général Djibrill Yipénè Bassolé
Ouagadougou, lundi 18 décembre. Conference de presse du parti la (NAFA) Nouvelle Alliance du Faso, sur la détention du Général Djibrill Yipénè Bassolé au siège




La Nouvelle alliance du Faso (NAFA) a organisé, le 20 janvier 2018, au Palais de la culture Jean-Pierre Guingané, à Ouagadougou, son premier congrès ordinaire. Une occasion qui a permis au parti de faire le bilan de ses trois années d’existence et de dégager les perspectives de ses actions politiques.

Ils se sont déplacés, par centaines, les militants de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), pour prendre part au congrès de leur Parti, depuis sa création. Le Palais de la culture Jean-Pierre Guingané, qui a abrité cet événement, était plein comme un œuf le 20 janvier dernier. Certains militants qui n’ont pas pu avoir accès à la salle, étaient installés dans la cour sous des tentes montées à cet effet. Tous voulaient donc prendre part à ce premier rendez-vous statutaire du parti qui, selon François Bacyé, secrétaire général du parti, est une victoire pour l’ensemble des militants. Tour à tour, les jeunes du parti, les femmes, les sages et les militants de la diaspora ont pris la parole pour livrer leur message. Pour l’ensemble de ces composantes, la NAFA, malgré l’adversité et les conditions difficiles dans lesquelles elle a évolué, constitue aujourd’hui la 4e force politique nationale. Lors des élections couplées de 2015, a rappelé à la cérémonie d’ouverture du congrès le président par intérim du parti, Mamoudou Dicko, la NAFA a pu conquérir deux places à l’hémicycle, 453 conseillers municipaux dans 96 communes dont 5 mairies, 13 conseillers régionaux, 33 présidents de commissions. Par ailleurs, le président par intérim a souligné que le congrès se tient dans un contexte politique, socio-économique et sécuritaire extrêmement préoccupant et marqué par des frondes sociales dans presque tous les secteurs. Cela, à l’entendre, témoigne de l’incapacité du pouvoir en place à instaurer l’autorité de l’Etat, d’une justice qui a du mal à retrouver ses repères et la confiance des citoyens et d’une gouvernance institutionnelle et administrative peu rassurante. Il va donc de soi, pour Mamoudou Dicko, que son parti contribue à trouver les mécanismes appropriés pour remettre le Burkina sur le droit chemin. D’où, selon lui, le choix du thème : « La NAFA à l’heure du renforcement de la cohésion nationale, du dialogue social et de la sécurité ». Une manière, a-t-il dit, d’inciter, au-delà des militants du parti, toute la classe politique et l’ensemble des acteurs de la société civile à focaliser leurs réflexions sur ce sujet, afin de redonner au Burkina les bases élémentaires pour un développement social et économique harmonieux, inclusif et durable. S’adressant spécifiquement aux militants, le président par intérim du parti dira : « Sachez que la NAFA que vous avez portée et que vous continuez de porter par vos efforts inlassables, votre détermination, votre engagement constant, vous sera à jamais reconnaissante ». Mais, insiste-t-il également, il n’y a pas lieu de dormir sur les lauriers. « Nous ne pouvons passer sous silence, l’acharnement politico-judiciaire dont est victime notre candidat à l’élection présidentielle de 2015 ; j’ai nommé Djibrill Bassolé », a-t-il lancé.

Mamoudou Dicko élu président de la NAFA

Pour lui, malgré « l’injustice » dont fait l’objet Djibrill Bassolé, ses qualités humaines et son don de soi pour un Burkina de paix, de justice et de prospérité n’ont pas été ébranlés. Ce sont, entre autres, pour ces raisons que la NAFA a donc choisi de renouveler sa confiance toute entière, a précisé encore le président, celui qui a déjà fait ses preuves au Burkina comme ailleurs en matière de quête de stabilité et de paix en Afrique et de gestion du pouvoir d’Etat. « Il est et demeure notre candidat pour l’élection présidentielle à venir, parce qu’il réunit les qualités et les conditions fondamentales pour faire de notre pays un havre de paix », a soutenu Mamoudou Dicko. A cette cérémonie d’ouverture, Djirill Bassolé a livré un message aux militants du parti. Son message a été lu par Aziz Dabo, l’un de ses fidèles et militant de la NAFA. Dans ce message, l’homme a d’abord témoigné toute sa gratitude pour « l’exemplaire solidarité » dont il a bénéficié de la part des militants, depuis son incarcération. « Vous avez tenu également, dès les premiers instants, à vous mobiliser et à donner de la voix lorsque mes droits fondamentaux étaient violés de manière flagrante. Vous avez surtout été confortés dans votre lutte quand le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a exigé, en juillet dernier, de l’Etat du Burkina Faso, qu’il soit mis fin à la privation de ma liberté que le Conseil des droits de l'homme a jugé manifestement illégale et arbitraire », a fait savoir Djibrill Bassolé aux militants de la NAFA. S’agissant du volet sécuritaire, a révélé le message, pour Djibrill Bassolé, la polémique politicienne en matière d’insécurité, en particulier dans le domaine du terrorisme, pourrait affecter le moral des personnels militaires et paramilitaires engagés en première ligne du combat contre les forces du mal. Il faut, selon lui, dans le cadre d’un consensus national, trouver des formules originales africaines et des ressources internes pour d’une part neutraliser les groupes criminels terroristes et d’autre part, enrayer définitivement le phénomène de l’extrémisme violent, de la grande criminalité transfrontalière et locale. « J’exhorte également tous les anciens de ma génération, tous ceux qui ont animé les organisations militantes des années 70 et 80, tous les protagonistes et les sympathisants de la révolution sankariste, à s’entendre dans un sursaut collectif, pour établir un bilan globalement positif, sans complaisance, de toutes ces années d’engagement politique et de dur labeur. C’est ainsi que nous mettrons convenablement le pied des jeunes générations à l’étrier politique, afin de leur passer le relais dans la paix et l’harmonie, en toute responsabilité », a conclu le mentor de la NAFA.


Les travaux en plénière lors de ce congrès, ont permis aux militants de renouveler les instances du parti. Ainsi, Mamoudou Dicko, président par intérim, a été élu président du parti. « Je voudrais, en retour, vous dire toute mon émotion en ce moment, et témoigner toute ma reconnaissance à chaque militante et à chaque militant de notre parti, pour cette responsabilité que vous avez accepté de me confier », s’est exprimé à la cérémonie de clôture, le nouveau président. Son action, durant ce mandat, a-t-il promis, sera placée sous le signe du renforcement et de l’implantation effective du parti sur le territoire national. Aussi, à travers le président Mamoudou Dicko, la NAFA n’a pas manqué d’appeler tous les Burkinabè à œuvrer pour la réconciliation nationale, dans la mesure où rien de bon ne peut se construire dans une nation divisée où la haine, la vengeance, la méchanceté, la mesquinerie, l’arrogance et la suffisance sont érigées en mode de gouvernance.

Adama SIGUE

ENCADRE : Motions de soutien et recommandations issues du congrès

Recommandations portant sur la sécurité

Vu le manque de confiance des citoyens vis-à-vis de la Justice burkinabè,

Vu le traitement partial observé dans le traitement de certains dossiers judiciaires,

Vu les retards enregistrés dans le traitement des dossiers dont la portée suscite un intérêt national,

Vu la mainmise du pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciaire,

Nous, militants de la NAFA, participants du 1er Congrès de la Nouvelle alliance du Faso tenu le 20 janvier 2018 à Ouagadougou, recommandons au gouvernement de créer dans les meilleurs délais, les conditions favorables à l’administration d’une justice équitable, impartiale et crédible en conformité avec les engagements du Burkina Faso.

Fait à Ouagadougou, le 20 janvier 2018

Le Congrès

Motion de soutien au général Djibrill Bassolé


Considérant l’acharnement politique ayant conduit à l’arrestation du général Djibrill Bassolé,

Considérant la politisation du dossier judiciaire du général Djibrill Bassolé par l’immixtion du gouvernement dans les décisions rendues,

Considérant la décision définitive du Groupe de travail des Nations-Unies demandant au Gouvernement burkinabè de libérer sans condition Monsieur Djibrill Bassolé,

Considérant le refus manifeste du Gouvernement de se conformer aux décisions judiciaires des organes internationaux dont notre pays est partie prenante,

Considérant que le général Djibrill Bassolé est un patriote sincère qui a œuvré et œuvre inlassablement pour la paix, la sécurité et le développement du Burkina Faso,

Nous, militants de la NAFA, participants du 1er Congrès de la Nouvelle alliance du Faso tenu le 20 janvier 2018 à Ouagadougou, renouvelons notre soutien indéfectible au général Djibrill Yipèné Bassolé et exigeons sa libération immédiate, conformément à la décision du Groupe de travail des Nations unies sur les détentions arbitraires.

Fait à Ouagadougou, le 20 janvier 2018

Le Congrès


Motion de soutien au monde éducatif

Considérant le sacrifice consenti depuis plusieurs années par les acteurs du monde éducatif pour offrir une éducation de qualité à tous les enfants du Burkina Faso,

Considérant le fait que le système éducatif burkinabè souffre de plusieurs maux dont les plus importants sont le manque d’infrastructures et les difficiles conditions dans lesquelles les enseignants font leur travail,

Considérant la plateforme revendicative des enseignants réclamant un statut valorisant le personnel enseignant, l'amélioration de la qualité de l'éducation, des conditions de travail et de l'accès à l'éducation,

Nous, militants de la NAFA, participants du 1er Congrès de la Nouvelle alliance du Faso tenu le 20 janvier 2018 à Ouagadougou, apportons notre soutien total au monde enseignant du Burkina Faso et demandons au gouvernement d’avoir un meilleur regard sur le secteur éducatif par la mise en application de la plateforme revendicative des enseignants.

Fait à Ouagadougou, le 20 janvier 2018

Le Congrès

Source : Dossier de presse

ENCADRE : Quelques membres du bureau exécutif national

Secrétaire exécutif national, président du bureau politique national : Pr Mamoudou Hama Dicko

Secrétaire général : Hyppolite Ouédraogo

1er Secrétaire exécutif national adjoint, chargé des Burkinabè de l’étranger : Adama Kiéma

2e Secrétaire exécutive nationale adjointe, chargée de la mobilisation : Sita Ouattara

3e Secrétaire exécutive nationale adjointe, chargée de la coordination des programmes de développement et de l’employabilité des jeunes : Moutan Hien

4e secrétaire exécutif national adjoint, chargé de la mobilisation : Wendlasida Herman Ouilina

5e Secrétaire exécutif national adjoint, Porte-parole du parti : Aziz Dabo


1er Secrétaire général adjoint : Moussa Compaoré

2e Secrétaire général adjoint : André Kaboré

Secrétaire national à l’administration et à l’organisation : Oumar Sawadogo

Secrétaire national adjoint à l’administration et à l’organisation : Honoré Traoré

Secrétaire national chargé des relations extérieures : André Batiana
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