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Abraham Badolo président De L’ADP : « Roch est un dictateur silencieux »
Publié le dimanche 14 janvier 2018  |  Le Pays
Attaques
© aOuaga.com par A.O
Attaques terroristes au nord Burkina : l’Alliance pour la défense de la patrie interpelle le gouvernement
Jeudi 9 mars 2017. Ouagadougou. L’Alliance pour la défense de la patrie (ADP), une organisation de la société civile, a animé une conférence de presse sur la situation sécuritaire dans le nord du Burkina. Photo : Abraham Badolo, président de l`ADP




Les membres de l’Alliance pour la défense de la patrie (ADP) ont animé une conférence de presse, le 11 janvier 2018, au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ), à Ouagadougou. Cela, pour donner leur lecture des deux ans de gestion du pouvoir d’Etat par le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et, ont-ils fait savoir, pour dénoncer les « tentatives de musèlement des leaders d’OSC », par le pouvoir en place.

Face à la presse le 11 janvier dernier, le président de l’Alliance pour la défense de la patrie (ADP), Abraham Badolo, n’est pas allé de main morte pour dénoncer la gouvernance du pays par le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Selon lui, après 24 mois de gouvernance, le pouvoir en place s’est illustré par son manque de vision, conduisant le pays dans une crise structurelle et conjoncturelle au triple plan politique, économique et social. La gestion « au cas par cas » du président Roch, foi de Abraham Badolo, a fini par mettre le pays dans une situation où le présent est marqué par des tâtonnements et le futur obstrué d’incertitudes. Pire, pour l’ADP, face à une telle situation, le pouvoir, au lieu de se pencher définitivement sur des solutions durables, s’adonne à une « chasse aux sorcières » et à « un bâillonnement » de tous ceux qui entendent s’opposer et critiquer le régime. Cela, a précisé Abraham Badolo, dans le seul but de se maintenir au pouvoir en 2020. « Actuellement, beaucoup d’activistes sont menacés. Un groupe qui regroupe des activistes MPP, a fait savoir sur les réseaux sociaux qu’il se préparait à mettre hors d’état de nuire certains leaders d’opinion et d’OSC. C’est donc clair qu’il (Ndlr : le pouvoir) a tellement peur pour 2020 qu’il est prêt à tout pour tenter un passage en force », a laissé entendre le président de l’ADP. A l’entendre également, lorsque sur les réseaux sociaux, certains activistes font des critiques à l’encontre du pouvoir, des individus leur envoient des messages inbox pour les menacer d’emprisonnement. « Même lorsqu’on parlait de la modification de l’article 37 de la Constitution sous Blaise Compaoré, on n’a jamais connu cela », a-t-il déploré. De son avis, l’on avait pris l’habitude d’attribuer les « mauvais coups du MPP » au défunt Salifou Diallo, mais l’on se rend compte qu’il y a « plus machiavélique que Salifou Diallo ».

« Au lieu de pleurnicher, il ferait mieux de se pencher sur les aspirations du peuple»


« C’est maintenant qu’ils montrent leur vrai visage. Et, pour nous, le président Roch Marc Christian Kaboré est un vrai dictateur silencieux », a déclaré le président de l’ADP. Pour ce qui est de l’affaire qu’il convient d’appeler maintenant « Affaire Auguste Denise Barry », l’ADP pense que c’est juste « un simple règlement de comptes entre lui et ses anciens amis ». Et les membres de l’ADP de s’interroger également s’il était possible de faire un coup d’Etat avec des armes blanches. « Il faut qu’il prenne le peuple au sérieux. Dans ce dossier, il y a une mainmise du MPP », a soutenu Abraham Badolo. Pour lui, il est évident que le gouvernement tâtonne. Ce qu’il y a lieu de faire, a –t-il conseillé au parti MPP, c’est de se pencher sur les problèmes des populations et de trouver des solutions au lieu de voir des complots partout. « Au lieu de pleurnicher, il ferait mieux de se pencher sur les aspirations du peuple », lui a-t-il lancé. Entre autres aspirations, selon l’ADP, il y a les problèmes qui minent le système éducatif qui, il faut le dire, est en crise depuis un moment. Sur cette question, l’ADP a fait savoir que les revendications des syndicats de l’éducation sont légitimes. Par conséquent, elle a invité le pouvoir à leur accorder une suite favorable. Par ailleurs, elle a appelé les parents d’élèves à se tenir prêts à déposer une plainte en justice contre le gouvernement burkinabè pour manquement à son devoir et violation du droit à l’éducation des enfants, si d’aventure cette année scolaire venait à être déclarée blanche.


Adama SIGUE
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