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Le Quotidien N° 607 du 3/10/2012

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Bloquée hier suite à la mort d’un élève de Pouytenga : La population très remontée contre des douaniers, auteurs de la bavure
Publié le mercredi 3 octobre 2012   |  Le Quotidien




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La route qui relie Ouagadougou à Koupéla, Pouytenga et Tenkodogo est restée fermée toute la soirée d’hier mardi 2 octobre 2012 par des populations très en colère suite à la mort d’un élève de Pouytenga. Mort survenue au cours d’une chasse ouverte contre l’élève et son copain par deux douaniers. Le second enfant, suit présentement des soins intensif à Ouagadougou.

Si le jeune Ousmane Kouraogo, 22 ans, élève en classe de 1ère au lycée Kourita de Pouytenga, a eu la chance de survivre, son camarade Mouni Kouraogo, lui, a perdu la vie, sur le champ alors que les deux élèves étaient poursuivis par deux douaniers qui tentaient de les rattraper. Tandis que le blessé a été immédiatement référé à l’hôpital Yalgado Ouédraogo à Ouagadougou, les informations sur sa mort parvenaient à Pouytenga. Sans attendre, sans répit non plus, les parents, soutenus par d’autres populations de Pouytenga, sont donc allés enfermer les gendarmes de la ville à leur service, exigeant la peau des deux douaniers fautifs de la bavure et que les morts soient ressuscités. Au même moment, les manifestants avaient dans un premier temps barré la route à l’entrée de Pouytenga, avant d’aller finalement installer leur barrière au carrefour de Sapaga, situé à quelques encablures de Koupéla en direction de Ouagadougou, interdisant totalement le passage pour la capitale, les villes de Koupéla, Tenkodogo et Pouytenga, tous sens confondus. Le blocus qui a débuté aux environs de 14h est resté maintenu toute la journée d’hier jusqu’autour de 20h. A leur passage, les manifestants ont également saccagé et brûlé des infrastructures, même au niveau du poste de péage.

Les deux élèves quittaient Pouytenga, vers 12h, pour se rendre à Boulsa. Mais à leur passage devant le poste de douane, les agents ont estimé que leur monture, une moto sans plaque d’immatriculation et encore rutilante, était un produit de la fraude. Lorsqu’ils ont interpellé les deux élèves, qui n’ont pas obtempéré, poursuivant leur route, alors les douaniers se sont immédiatement mis à leurs trousses, eux également sur une moto. Comprenant finalement la situation, les deux fuyards ont, de façon désespérée, opté de quitter la route et de continuer la course dans les champs riverains. Les douaniers non plus n’ont pas voulu se débiner et restaient derrière eux. Mais, aussi bien les fuyards que leurs poursuivants, ils semblaient oublier que les bas-côtés de la route sont jalonnés de creux, de trous et d’embûches de toutes sortes. Car, c’est justement à ces endroits que les deux élèves en cavale sont tombés dans un trou… La chute mortelle. Sur le champ, Mouni Kouraogo a perdu la vie, tandis que le second garçon, Ousmane Kouraogo, lui, a été immédiatement référé au CHU-YO, pour des soins. Immédiatement admis en traumatologie à son arrivée à 13h02, le jeune homme a présentement le fémur gauche fracturé ; plusieurs épines ont aussi été retirées de son corps, notamment autour du cou. Heureusement, sa vie n’est plus en danger, alors qu’une folle rumeur à Pouytenga le donne aussi pour macchabé.

Ce sont les douaniers eux-mêmes qui sont retournés à Pouytenga pour annoncer l’accident à la gendarmerie, avant de disparaître dans la nature. En fin de compte, les vérifications après l’accident ont prouvé que la moto sur laquelle se trouvaient les deux élèves n’était pas du tout neuve et que ses papiers étaient également authentiques.

Nous y reviendrons peut-être

Par Lassina Fabrice SANOU

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