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Discours de son excellence monsieur Roch Marc Christian Kabore,  président du Faso, président du conseil des ministres en réponse aux vœux du corps diplomatique
Publié le dimanche 7 janvier 2018  |  Présidence
Le
© Autre presse par DR
Le Corps diplomatique présente ses vœux de nouvel an au Président du Faso
Vendredi 5 janvier 2018.Ouagadougou. Le Corps diplomatique accrédité au Burkina Faso, a présenté ses vœux de nouvel an au Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian Kaboré(Photo), en milieu de matinée.




Monsieur le Premier Ministre

Monsieur le premier vice-président de l’Assemblée nationale

Monsieur le Président du Conseil constitutionnel

Mesdames et Messieurs les Présidents d’institution

Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement

Excellence, Monsieur le Doyen du Corps diplomatique

Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de Mission diplomatique et consulaire

Mesdames et Messieurs les Représentants des organisations internationales et interafricaines

Mesdames et Messieurs

La cérémonie annuelle d’échange de vœux avec les représentants de pays amis et d’organisations internationales que vous êtes s’impose comme une formidable opportunité de célébrer notre amitié et notre fraternité avec vous et avec tous ceux que vous représentez dans notre pays.
Elle nous offre aussi l’occasion d’évaluer ensemble l’année qui vient de s’achever, sur le plan de nos relations et concernant la marche du monde, en faisant une projection lucide des ambitions communes que nous nourrissons pour nous-mêmes et pour les générations futures.

Mesdames et Messieurs les membres de la Communauté diplomatique au Burkina Faso

J’ai une infinie reconnaissance pour vous, pour les Souverains, les Chefs d’Etat et de Gouvernement, ainsi que pour les responsables de vos organisations, pour les vœux que vous venez de présenter, à ma personne, à ma famille et au peuple burkinabè.
Permettez-moi à mon tour, à l’aube de l’année nouvelle, d’adresser à vos mandants, à vous-mêmes, à vos collaborateurs et à vos familles, mes vœux de santé, de bonheur et de prospérité, dans un monde en paix.
Ainsi que vous l’avez vécu avec nous, sur le plan sécuritaire, l’année 2017 aura été des plus éprouvantes pour le monde en général, pour les pays de la bande sahélo-saharienne et le Burkina Faso en particulier. Les forces du mal n’ont eu de cesse de nous attaquer, faisant de nombreux morts et des blessés qui porteront à vie les séquelles physiques et psychologiques de ces actes barbares et ignobles.
Dans ces épreuves, nous avons toujours bénéficié de votre solidarité agissante.
Comme vous le savez, ensemble avec les autres pays membres du G5-Sahel, des pays amis et organisations internationales, nous avons engagé une lutte implacable contre ces fléaux que sont le terrorisme, l’extrémisme violent et les trafics de tous genres dans notre région.
Mise en place il y a seulement quelques mois, la Force conjointe est en train de monter en puissance et, j’en suis convaincu, saura apporter rapidement la riposte appropriée.
Les résolutions 2359 du 21 juin 2017, et 2391 du 8 décembre 2017 du Conseil de sécurité de l’ONU, précédées de la mission du Conseil de sécurité dans les pays du Sahel, posent les bases et tracent les sillons de l’indispensable accompagnement de la Communauté internationale à cette force. Ce soutien, je l’espère, prendra toute sa dimension lors de la conférence de mobilisation des ressources prévue à Bruxelles en février prochain, ainsi que le laisse présager le fructueux sommet de Paris du 13 décembre 2017.

Monsieur le Doyen du Corps diplomatique
Excellences
Mesdames et Messieurs

Malgré les épreuves que lui impose une conjoncture nationale et internationale difficile, notre peuple a continué avec courage et abnégation de construire son destin, en consolidant la démocratie et en renforçant les bases de son développement.
La mise en place du Programme d’urgence pour le sahel procède de cette volonté du Gouvernement de répondre plus efficacement aux besoins et aux préoccupations des populations de cette région.
En effet, la dernière campagne agricole a été difficile, avec une production céréalière déficitaire qui nécessite la solidarité internationale pour appuyer la mise en œuvre du plan de riposte à l’insécurité alimentaire élaboré par le Gouvernement.
Excellences
Mesdames et Messieurs

La solidarité véritable, celle qui doit être le fondement même du concept de « communauté internationale » n’a pas toujours été effective. Pire, face à certaines situations révoltantes, il nous est arrivé de manquer d’anticipation, souvent de promptitude et d’audace dans nos réactions.
Les cas des migrants qui tentent désespérément, et au péril de leur vie, de rejoindre l’Europe pour un soi-disant mieux-être et ces Africains vendus en tant qu’esclaves dans le désert libyen, rappellent cruellement à nos Etats leurs devoirs, et aux dirigeants leurs responsabilités.
Plus que jamais, nous devons travailler à tarir les sources de ces ignominies, par l’augmentation quantitative et qualitative de l’offre éducative et de formation, la création d’emplois, le développement d’initiatives et de projets de fixation des jeunes dans leurs terroirs.

La communauté internationale doit soutenir les efforts de tous ces pays qui, avec parfois de réelles difficultés, ont résolument engagé des politiques volontaristes d’investissement dans ces domaines.
De même, en ce qui concerne le désarmement et la non-prolifération des armes, nos incantations doivent céder le pas à des actions concrètes de renforcement de la confiance. Mieux, nous devons davantage nous mobiliser pour un désarmement véritable, dont le dividende serait dévolu à des programmes d’utilisation pacifique et de développement.
Enfin, comment oublier la dégradation de l’environnement et le changement climatique contre lesquels nous devons mener un combat sans merci, débarrassés de nos orgueils et de nos certitudes.
Je voudrais réitérer ici la pleine validité de l’Accord de Paris et de tous les arrangements que nous avons ensemble adoptés et appeler à leur respect, car ils constituent un consensus minimum pour assurer la survie de notre planète.
Au cours de l’année écoulée, j’ai eu le plaisir d’effectuer des visites officielles ou d’amitié et de travail dans certains de vos pays, et de rencontrer également les premiers responsables d’organisations internationales et interafricaines.
En retour, des dirigeants nous ont fait l’honneur de visites au Burkina Faso.
Ces visites et ces rencontres nous ont permis de raffermir des relations déjà solides et une coopération mutuellement fructueuse. Elles ont été par ailleurs de formidables opportunités d’échanges et de partages féconds sur les préoccupations majeures actuelles de notre monde. Je me réjouis à ce propos de la convergence de vues que nous avons toujours eue, et je puis vous assurer que le Burkina Faso, pays de paix et d’hospitalité, ne ménagera aucun effort pour continuer de cultiver et de nourrir ces relations amicales et fraternelles.
A l’évidence, les chantiers et les échéances de 2018 augurent d’une année de grands défis.
La paix et la sécurité seront encore, hélas, au cœur de nos préoccupations.
S’il convient de se réjouir de l’affaiblissement des groupes terroristes au Moyen-Orient, il faut craindre un repli de certains de leurs membres dans des zones vulnérables comme celle du Sahel, fortement fragilisée par diverses crises. Nous devons donc adapter nos stratégies et méthodes de lutte, à un moment où nos efforts commencent à porter des fruits. Je ne doute pas que nous pourrons bénéficier à nouveau de la coopération de tous pour réussir ce combat.
En outre, plusieurs pays ou régions sont encore en proie à des crises larvées ou à des conflits ouverts.
Mon souhait est que ces situations de crise voient leur dénouement en 2018.
Pour sa part, le Burkina Faso continuera d’apporter autant que possible sa contribution aux efforts de stabilisation, de restauration ou de maintien de la paix.
Enfin, la croissance, l’atteinte des objectifs du développement durable, l’accélération de l’intégration sous régionale et africaine, le renforcement de la coopération internationale et la réforme des institutions internationales pour plus de démocratie, de solidarité et d’équité, sont les autres combats que nous devons absolument gagner.

Mesdames et Messieurs les membres de la communauté diplomatique

Au nom du peuple burkinabè, je voudrais traduire ma gratitude aux peuples et aux Gouvernements des pays que vous représentez, qui accueillent et intègrent avec la plus grande hospitalité et dans la fraternité, nos compatriotes à travers le monde.
Dans l’espoir qu’ensemble avec nos efforts conjugués nous pourrons créer les conditions nécessaires à l’éclosion d’un monde plus solidaire, plus sûr, et de progrès, je vous présente à nouveau mes vœux de bonne et heureuse année 2018.

Je vous remercie.
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