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Règne de Blaise Compaoré: « Ceux qui ont fui, c’est ceux qui ont pillé » (Simon Compaoré)
Publié le jeudi 4 janvier 2018  |  L`Observateur Paalga
Sécurisation
© aOuaga.com par A.O
Sécurisation de l`Avenue Kwamé N`Krumah : le ministre Simon Compaoré rencontre les riverains
Lundi 4 septembre 2017. Ouagadougou. Le ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, a rencontré les riverains de l`Avenue Kwamé N`Krumah sur les mesures de sécurisation prises par le gouvernement




Comme le Premier ministre quelques semaines plus tôt devant des responsables et militants des partis de la majorité, le président par intérim du MPP, Simon Compaoré, s’est livré à un exercice d’autosatisfaction le 29 décembre 2017 devant les micros. Il faisait le bilan de leurs deux ans de gestion du pouvoir. Une occasion pour lui de réaffirmer qu’ils ne sont pas comptables de tous les faits et agissements des 27 ans de pouvoir de Blaise Compaoré.

« En 2018, on ne va pas se livrer à des débats inutiles, ceux qui le font, c’est pour nous égarer, eux n’ont pas de compte à rendre, ils n’ont pas de devoir de redevabilité. » La bonne résolution de Simon Compaoré est mort-née et n’a même pas atteint l’année nouvelle. A peine s’est-il levé du présidium que certains de ses propos ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux. Et comme il l’a été tout au long de l’année 2017, tout ce que dit le président par intérim du MPP, même s’il n’y a pas de quoi fouetter un chat, est forcément retenu contre lui. Voici cette fois ce qui lui a valu de vives réactions : « Ceux qui ont fui, c’est ceux qui ont pillé. Moi, je n’ai pas pillé, voilà pourquoi je suis assis ici, stoïque. On est assis ici, stoïque… Jusqu’à demain on n’a qu’à fouiller. Nous, on est pour que la lumière jaillisse. » Il répondait à une question sur le bilan de leurs années de copinage avec le régime déchu, un bilan qu’ils ont tendance à rejeter quand il est négatif, notamment quand il s’agit des crimes de sang ou à la mal gouvernance. Simon a exhorté les exilés à rentrer répondre de leurs actes et a dit regretter le temps des Tribunaux populaires.

Autre formule qui a fait pousser des cris d’orfraie sur la toile : « Désormais si on nous donne des coups de coude, on va en donner aussi mais on avancera. On ne se laissera plus faire.»

Coutumier de la polémique, le ministre de la Sécurité, avec à ses côtés d’autres pontes du parti au pouvoir, avait pourtant invité les médias les derniers jours de 2017 à faire le bilan des deux ans de gestion des affaires par le MPP. « Les lignes bougent, le Burkina est loin d’être figé, il avance », a-t-il claironné. Une avancée effective dans tous les domaines, a-t-il déclaré avant d’assurer que 2018 sera l’année où le PNDES va atteindre sa vitesse de croisière. « On va redoubler de cadence, la poussière va rentrer dans nos maisons », a-t-il annoncé, faisant référence au bitumage de nombreuses voies, et dont Simon est particulièrement fier.

Au vu de ce tableau reluisant qu’a dépeint l’un des tenants du pouvoir, pourquoi de nombreux Burkinabè ont l’impression que le gouvernement de Paul Kaba Thiéba patine toujours ? Le premier flic du Faso justifie ce sentiment par une communication insuffisante de leur part et les crocs-en-jambe dont ils sont victimes. « La moisson du PNDES aurait été plus abondante si on nous avait épargné la subversion interne et externe », a-t-il regretté, pointant notamment du doigt l’avalanche de mouvements sociaux qui ne leur ont pas rendu la tâche facile. Le ministre de la Fonction publique, Clément Sawadogo, a noté cette incohérence : « Sur ces cinq dernières années, les fonctionnaires burkinabè ont connu une hausse sensible de leur rémunération, certains ont vu leur paie presque doubler » alors que, paradoxalement, les revendications sociales sont allées crescendo. Explication du ministre: «Il y a des gens qui élaborent des schémas, des stratagèmes dans des officines secrètes quelque part, qui essaient de prendre en otage le mouvement syndical, qui trouvent le moyen de faire dire au mouvement syndical ce qu’ils disent dans ces officines. »



Hugues Richard Sama
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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