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Sidwaya N° 7467 du 25/7/2013

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Modernisation de l’agriculture en Afrique : Les hommes de médias s’informent des avantages de la biotechnologie
Publié le vendredi 26 juillet 2013   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
Modernisation de l’agriculture en Afrique : Les hommes de médias s’informent des avantages de la biotechnologie


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Des journalistes burkinabè ont été formés le mardi 23 juillet 2013 à Ouagadougou, aux « Biotechnologies et médias ». Initiée par l’ambassade des Etats-Unis et l’association « Reporters du Faso », la séance d’information a mis l’accent sur l’utilisation de la technologie dans l’amélioration de la productivité agricole en Afrique.

L’utilisation de la biotechnologie, plus précisément des Organismes génétiquement modifiés (OGM) est l’une des méthodes qui a permis aux Etats-Unis de bâtir sa production agricole. C’est pour partager cette expérience avec les hommes des médias du Burkina Faso, que l’ambassade américaine a initié cette formation aux biotechnologies, le mardi 23 juillet dernier à Ouagadougou. L’appui du gouvernement américain à la biotechnologie agricole est de renforcer la sécurité alimentaire dans les pays en développement comme le Burkina Faso. Au cours de cette rencontre d’échange avec les journalistes, trois communications ont été faites par des experts en biotechnologies. En effet, la première communication, animée par le Dr Claude Fauque, a porté sur « L’amélioration des cultures vivrières en Afrique », notamment du manioc. Il a souligné qu’il est la première culture vivrière en Afrique avec une production mondiale de 55%. ‘’Malheureusement, il n’y a d’investissement au niveau de la recherche technologique sur ce tubercule. En plus, deux virus causent la perte de 45 millions de tonnes de culture de manioc par an en Afrique et la mouche blanche en est la principale cause de cette maladie’’, a-t-il déploré. Selon lui, le manioc est un des tubercules qui s’adaptent mieux aux changements climatiques en Afrique, grâce à sa résistance à la chaleur et à la sécheresse et il est important que les producteurs investissent davantage sur ce tubercule pour compenser ce tubercule la production du maïs, car ‘’En 2050, il va falloir nourrir deux milliards de personnes avec le manioc et il est temps que le métier des fermiers de l’Afrique de l’Ouest soit valorisé et de les inviter à aller vers les OGM’’, a-t-il soutenu. Le deuxième communicateur est le chargé de programme/Réseau africain d’expertise en biosécurité, Dr Moussa Savadogo. Il a exposé sur « Les biotechnologies et biosécurité en Afrique : Défis et opportunités » M. Savadogo a soutenu que l’avènement de la biotechnologie et de la biosécurité a introduit un changement fondamental au niveau des acteurs, dans leur façon de percevoir l’agriculture et d’aborder la sécurité alimentaire. Pour lui, l’agriculture nourrit le monde et l’Afrique est malheureusement, le secteur où la science et la technologie sont très peu utilisées.

La biotechnologie, une opportunité.

Alors que de nos jours, la biotechnologie offre une opportunité de se lancer dans l’agriculture, mais les anti-biotechnologies comme il l’a signifié, pensent que la biotechnologie, c’est du poison. ‘’Pourtant, nous sommes tous des produits de manipulations génétiques’’, a-t-il dit. Plus de 2/3 de coton produit dans le monde est issu des OGM. Quant à la position de l’Afrique sur la question, il a expliqué que le rapport 2013 du Service international pour l’acquisition des applications agro-biotechnologies (INSAAA), qui fait l’état mondial des cultures biotechnologiques a montré que la superficie mondiale des cultures OGM de l’année 2012, a atteint 170 millions d’hectares. ‘’L’agriculture biotechnologique fait incontestablement, partie du système agricole mondiale et si les agriculteurs l’ont adopté jusqu’à présent, c’est parce qu’ils y trouvent leur intérêt. Et six pays de l’Union européenne ont cultivé près de 123 mille ha de cultures de biotechnologiques’’, a justifié M. Savadogo. La dernière communication sur : « Expérience du Burkina Faso dans la mise en œuvre de la biotechnologie moderne » a été faite par le directeur de recherches à l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA), Dr Oumar Traoré. Il a affirmé que tous les pays qui ont adopté la biotechnologie moderne tirent beaucoup de profit dans cette pratique. ‘’C’est une expérience réussie au Burkina Faso, car elle a permis au coton de rester une culture de rente et près de trois millions de personnes vivent de cette culture’’, a-t-il relevé. M. Traoré a en outre, souligné que beaucoup restent à faire en matière des OGM, mais l’expérience du coton Bt a permis au grand public, d’alimenter des polémiques autour de cette culture et cela est une bonne stratégie pour le futur. Contrairement aux allégations accusant les OGM d’avoir des effets néfastes sur la santé humaine, M. Traoré se veut être plutôt rassurant : ‘’Personne n’a jamais dit qu’il a utilisé les produits OGM qui lui ont causé des problèmes de santé’’, a-t-il affirmé. L’agriculture biotechnologique est une agriculture réglementée. Mais force est de constater que 63% des pays africains n’ont pas encore adopté de loi relative à la biosécurité. A l’opposé, les experts du présent atelier ont reconnu et salué les progrès accomplis par le Burkina Faso en matière de législation sur la technologie. Ce qui le met en bonne place, car depuis 2003, le pays expérimente la production du coton Bt dont il est l’un des grands producteurs, aujourd‘hui. Outre le coton Bt, il ya le niébé Bt qui est en cours d’expérimentation et d’ici à quelques années, des semences seront disponibles pour les producteurs.

Afsétou SAWADOGO

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