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Mise en œuvre du budget-programme : les contrôleurs d’Etat mis au courant de leur rôle
Publié le mercredi 20 decembre 2017  |  AIB
Conférence
© aOuaga.com par Séni Dabo
Conférence de presse d`après-remise du rapport de l`ASCE-LC
Vendredi 2 juin 2017. Ouagadougou. Le contrôleur général d`Etat, Luc Marius Ibriga, a animé une conférence de presse sur le rapport général annuel d`activités 2015 de l`Autorité supérieure de contrôle d`Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) remis au président du Faso en début de semaine




L’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de lutte contre la corruption tient sa session de l’année 2017, du 18 au 22 décembre à Dédougou. Sous la présidence du contrôleur général de l’Etat, Dr Luc Marius Ibriga, les travaux vont permettre aux corps de contrôle de l’Etat de se situer sur leur rôle dans la mise en œuvre du budget-programme.

Après Bobo-Dioulasso en 2015 et Tenkodogo en 2016, c’est à Dédougou, dans la région de la Boucle du Mouhoun, que les corps de contrôle de l’Etat se sont réunis pour la session de l’année 2017. Ainsi, du 18 au 22 décembre, le Dr Luc Marius Ibriga, contrôleur général de l’Etat, et ses collaborateurs vont dresser le bilan des activités de l’année écoulée pour se pencher sur le programme d’activités de la nouvelle année qui s’annonce. Pour M. Ibriga, malgré la modicité des moyens, ses hommes arrivent tant bien que mal à obtenir des résultats sur le terrain. En témoignent les différentes dénonciations des faits de corruption et de mauvaise gestion qui montrent que les corps de contrôle sont essentiels pour asseoir au Burkina Faso, une gouvernance vertueuse. « Ces résultats pourraient être meilleurs, si les moyens étaient mis à la disposition des corps de contrôle », foi du contrôleur général d’Etat. Et c’est dans le but d’autonomiser les contrôleurs d’Etat et de leur permettre de faire leur travail sans être arrêtés par les problèmes de disponibilité d’argent, qu’il a été souhaité au sortir de la session de 2016 à Tenkodogo, de doter les différentes autorités ministérielles d’audit interne, d’un fonds d’intervention. Cette autonomie, selon Dr Ibriga, si elle venait à être concrétisée, devrait permettre aux corps de contrôle administratif, d’aller plus vers l’anticipation plutôt que le contrôle à postériori. « D’où le fait de comprendre la nécessité, non pas seulement d’aller vers l’inquisition, mais également l’audit basé sur le risque et la performance, afin de juger des résultats que les différents programmes et les différentes actions de l’administration produisent », a poursuivi Dr Luc Marius Ibriga. Une année après ce souhait de doter les structures de contrôle de moyens pouvant garantir leur autonomie, le processus de sa concrétisation tarde à voir le jour. Selon le contrôleur général d’Etat, le dossier est sur la table du gouvernement. « Le texte avec certains amendements qui ont été faits, sont sur la table du gouvernement. Nous attendons que le gouvernement les adopte pour que cette restructuration se concrétise », a indiqué le Dr Ibriga. Pour ce faire, le contrôleur d’Etat et ses collaborateurs demandent au gouvernement d’accélérer le processus de la restructuration afin de leur permettre de faire leur travail de veille, sans trop de contraintes. En attendant que cette restructuration soit une réalité, les corps des inspections techniques des différents ministères et ceux de l’inspection générale des finances, ont choisi d’anticiper, en réfléchissant sur le rôle des corps de contrôle administratif dans la mise en œuvre du budget-programme. « Et ce, dans la mesure où c’est du fait de ce budget programme que la restructuration des corps de contrôle a été initiée pour aller plus vers l’audit et l’anticipation, plutôt que le contrôle à postériori », a expliqué le Dr Luc Marius Ibriga. Avec l’assistance des experts du département de l’économie et des finances, les participants à la session de Dédougou vont se familiariser avec les arcanes du budget programme pour qu’au moment où cette restructuration sera opérationnelle, les uns et les autres soient à même d’être performants sur le terrain. Les experts du ministère de l’Economie et des Finances ont ainsi présenté le budget-programme qui nécessite de faire des audits de performance, surtout par rapport aux audits de contrôle. Aussi, les corps de contrôle administratif ont été situés sur leur rôle dans le cadre de la mise en œuvre de ce budget-programme. Une autre communication sur l’audit de performance permettra de sensibiliser, de montrer la direction qu’il faut prendre pour travailler par rapport aux performances, selon le chef de département de l’administration publique à l’ASCE/LC, urbain Millogo.

Kamélé FAYAMA
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