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Excision des bébés : une pratique criminelle, selon Bénéwendé Sankara
Publié le lundi 18 decembre 2017  |  AIB
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© aOuaga.com par Séni Dabo
An 1 du pouvoir de Roch Kaboré : la majorité présidentielle fait son bilan
Samedi 3 décembre 2016. Ouagadougou. Siège du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Les partis de la majorité présidentielle ont animé une conférence de presse pour faire le bilan du premier anniversaire de l`élection de Roch Marc Christian Kaboré comme président du Faso. Photo : Me Bénéwendé Sankara, président de l`Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS)




Ouagadougou - Le vice-président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso Bénéwendé Sankara a qualifié lundi, de «criminelle», la pratique de l’excision sur des bébés, appelant au passage, à réprimer le phénomène.

«Beaucoup d'efforts ont été faits de par le passé. Mais nous avons l'impression que c'est un phénomène qui est têtu. Au-delà de la sensibilisation, il faut sévir. Pratiquer l'excision sur des bébés, à la limite c'est criminel !», s’est offusqué Me Bénéwendé Sankara.

Le vice-président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso s’exprimait lundi, à l’ouverture d'un atelier de renforcement des capacités des parlementaires dans la lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF) et le mariage des enfants.

« La pratique de l'excision persiste au Burkina et prend des formes très inquiétantes. Les bébés sont aujourd'hui excisées », a renchéri la représentante de l'UNFPA au Burkina Faso, Dr Edwige Domingo.

D’après elle, la situation est aujourd'hui plus complexe et il est souhaitable que la loi sur l'excision soit appliquée davantage.

Au Burkina Faso, l’excision est réprimée par la loi. Mais des populations encore fortement attachées à certaines croyances, excisent précocement leurs enfants pour éviter les dénonciations.

Outre l’excision des bébés, les parlementaires burkinabè ont condamné le mariage des adolescentes.

Selon Dr Edwige Domingo, beaucoup de filles sont mariées entre 10 et 14 ans, alors que la loi fixe l'âge du mariage à partir de 17 ans.

Pour Me Bénéwendé Sankara, les parlementaires réfléchiront sur l'Etat actuel des MGF et les mariages d'enfants, sur les actions énergiques à entreprendre dans la lutte, pour leur permettre de dégager des recommandations pertinentes.

Selon la représentante de l'UNFPA, le Burkina est en tête de peloton en matière de progrès pour ce qui concerne l'excision.

«Le taux de prévalence des enfants de 0 à 14 ans excisé est passé de 13 % en 2013 à 11% en 2015», a déclaré Edwige Domingo.

Me Sankara a rappelé que le Burkina Faso, de concert avec d'autres Etats, a fait adopter (en octobre 2015, ndlr) la résolution intitulé « Intensification de l'action mondiale visant à éliminer les MGF », à la 70e session de l'AG des Nations-Unies.

Agence d’Information du Burkina

at/ata
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