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Programme de croissance économique dans le secteur agricole: Le budget 2018 examiné
Publié le lundi 18 decembre 2017  |  Sidwaya
L’Alliance
© LeFaso.net par D.R
L’Alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP) a animé une conférence de presse dans l`après-midi du 2 juillet 2017 au siège du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) à Ouagadougou




L’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) a organisé, le samedi 16 décembre 2017 à Ouagadougou, une assemblée générale régionale d’information et d’échanges. Les militants de la région du Centre des 31 partis qui la composent ont échangé sur le bilan des deux ans de mise en œuvre du Programme présidentiel et du PNDES.

«En 2018, il faut qu’on rattrape le retard, il faut qu’on comble le gap, 2018 est une année charnière qui va débuter sur des chapeaux de roue parce que nous avons tiré des leçons de nos turpitudes que nous allons corriger sur le terrain». Telle est la résolution prise par Simon Compaoré lors de l’assemblée générale régionale du Centre de l’Alliance des partis pour la majorité présidentielle (APMP) tenue le samedi 16 décembre 2017 dans la capitale burkinabè. Après le bilan des deux ans de mise en œuvre du Programme présidentiel fait par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, à l’APMP, l’Alliance a, à son tour, pris son bâton de pèlerin pour rendre compte dans chacune des 13 régions, aux militants des 31 partis politiques qui la composent. Et pour cause, a expliqué Simon Compaoré, «les choses bougent» mais il n’y pas de communication suffisante autour de ces réalisations afin de permettre aux populations de savoir «qu’on ne fait pas du surplace» et aux militants de se «défendre» et de brandir le dynamisme du gouvernement. «Le temps joue contre nous», a-t-il dit, avant de préciser que 2018 doit connaître la mise en œuvre du maximum de projets et programmes au profit des populations qui ont placé leur confiance au Programme du candidat Roch Marc Christian Kaboré.
Du bilan des deux premières années du Programme présidentiel «Bâtir avec le peuple un Burkina Faso de démocratie, de progrès économique et social, de liberté et de justice» décliné en programme gouvernemental dans le Plan national de développement économique et social (PNDES), Simon Compaoré a évoqué un «contexte d’hostilités chroniques» qui ont impacté l’élan des actions et souvent contraint le gouvernement à réorienter ses priorités. Il s’agit des attaques terroristes, du front social en ébullition, de l’incivisme grandissant, de l’impatience des Burkinabè et de «l’agitation frénétique» des adversaires politiques. Malgré tout, a-t-il poursuivi, des acquis sont perceptibles dans tous les 17 secteurs d’activités avec tout de même des gaps de part et d’autres. Au plan politique, le président par intérim du parti au pouvoir cite la consolidation de la démocratie, une réelle séparation des pouvoirs, l’effectivité des libertés individuelles et collectives, l’amélioration de la gouvernance générale du pays et la poursuite du dossier devant acter la naissance de la Ve République.
Sur le volet économique et social, il a noté l’adoption du PNDES qui a bénéficié d’une «large adhésion au plan national et d’un crédit sans précédent des partenaires étrangers du Burkina».
A cela Simon Compaoré ajoute une relance de l’économie qui se traduit par des taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) en progression (4,3% en 2014 ; 3,9% en 2015 ; 5,4% en 2016 et 6,5% prévu en fin 2017). En matière de santé, le bilan fait état de l’effectivité de la gratuité des soins (6 millions de patients pour environ 27 milliards de F CFA par an), la construction et l’équipement de 62 nouveaux Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) et la transformation de 24 autres en Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA), le recrutement en 2016 de 16 agents de santé communautaire et de 2 471 nouveaux agents de santé dont 433 médecins contre un nombre global de 847 agents auparavant «soit plus de 50% de progression en une seule année». La note synthétique liste également l’acquisition de 300 ambulances en cours et la réalisation des études de l’assurance-maladie universelle qui verra le jour en 2018. Dans le domaine de l’éducation, elle comptabilise la construction, en 2016 et 2017, de 1 263 salles de classe pour remplacer les écoles sous paillote, la construction de 1 643 autres salles pour la normalisation d’écoles, la construction de 407 Collèges d’enseignement général (CEG) (dont 201 en cours) et la réalisation en cours de 34 lycées.


Une communication insuffisante


Le secteur de l’eau potable et de l’hydraulique aura enregistré la construction de 1 500 forages par an dans l’opération «Zéro corvée d’eau». Les réalisations d’ouvrages d’adduction d’eau potable concernent la construction effective en 2016 et 2017 de 2408 forages neufs et la réhabilitation de 1127 autres, la réalisation de 103 nouvelles Adductions en eau potable simplifiées (AEPS) (sur 611 prévues en fin 2020), la réhabilitation de 42 AEPS (sur 225 prévues en fin 2020) et la construction de quatre barrages neufs et la réhabilitation de 21 autres.
En termes d’infrastructures, les deux premières années de mise en œuvre du Programme table sur le bitumage en cours de 367 km de routes nationales et de 30 km de routes urbaines à Ouagadougou, 19 km à Bobo-Dioulasso et 50 km à Gaoua et la réalisation de 867 km de pistes rurales et celle en cours de 508 km sur une prévision de 5 000 km dans les 13 régions à l’horizon 2020.
Les réalisations dans le domaine de l’énergie concernent l’électrification de 82 localités par le Fonds de développement de l’électricité (FDE) et la Banque mondiale, l’attribution de marchés pour 79 autres localités par le FDE et 57 chefs-lieux de communes rurales par la SONABEL, l’opération d’éclairage en marche de 15 452 salles de classe, l’achèvement de la centrale solaire de Zina (20 MW) et le raccordement de celle de Zagtouli (33 MW). Viennent ensuite la construction en projet, de centrales solaires à Koudougou (20 MW) et Kaya (10 MW) et le lancement du programme spécial d’électrification de 189 localités (par le chef de l’Etat) à Tangaye. L’agriculture, pour sa part, a connu en 2016 une hausse de 9% de la production céréalière (4,6 millions de tonnes) du fait de l’aménagement de 7 561 ha de bas-fonds, la réalisation de 698 points d’eau maraîchers, la mise à disposition de 12 551 tonnes d’engrais, de 3 915 tonnes de semences et de 11 375 équipements agricoles. En 2017/2018, la production est en baisse de 0,32% et l’APMP espère que la campagne sèche et la remise de 500 tracteurs aux producteurs sera d’un apport sensible. Le secteur de l’élevage aura bénéficié, entre autres, de la mise à disposition à prix subventionné en 2016-2017, de 15 618 tonnes de produits, 712 tonnes de semences fourragères, 1 220 tonnes d’aliments complets pour volaille et l’insémination de 5 000 vaches à travers le pays.
«Priorité du gouvernement», la création d’emplois pour les jeunes et les femmes a été induite, selon l’Alliance, l’accroissement des effectifs dans le recrutement de la Fonction publique avec 18 000 postes/an en 2016 et 2017 «contre environ 10 000 sous l’ancien régime» et le recrutement renforcé de 2 200 policiers en 2017. Le recrutement de 5 746 jeunes diplômés dans le cadre du Programme emploi jeunes pour l’éducation (PEJEN), les programmes spéciaux d’autoemploi (PEA/JF) ayant permis le financement de plus de 13 000 microprojets, les Fonds nationaux de 5,9 milliards de F CFA et les milliers de jeunes recrutés dans l’approche Haute intensité de main-d’œuvre (HIMO), complètent la liste.
Au plan sécuritaire et de la défense, le renforcement des effectifs de la police et de la gendarmerie, l’équipement des FDS, la mise en place du G5 Sahel, le programme d’urgence pour le développement du Sahel, la construction de 10 commissariats, l’acquisition de 76 véhicules et 382 motos en 2017, la délivrance d’un passeport biométrique à puce à partir du premier trimestre 2018, l’adoption du plan stratégique pour la réforme des armées, la construction de la base militaire de Donsin, l’adoption de la loi de programmation militaire et la tenue du Forum national sur la sécurité sont entre autres acquis.
A la suite de ce compte-rendu, les militants ont salué cette initiative, reconnaissant à l’unanimité une insuffisance de communication sur les actions gouvernementales. A la clé, ils ont émis des critiques assez ouvertes sur les questions de justice, de relance des industries et des infrastructures par exemple.


Jean-Marie TOE
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