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Commune rurale de Saponé: le conseil municipal, dissout
Publié le vendredi 15 decembre 2017  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Le porte parole du Gouvernement, Rémis Fulgance DANDJINOU




Le Conseil des ministres s’est tenu, le jeudi 14 décembre 2017, à Ouagadougou, sous la présidence du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba. Entre autres décisions, la dissolution du conseil municipal de la commune rurale de Saponé, dans la région du Centre-Sud.

Suite au dysfonctionnement du conseil municipal de la commune rurale de Saponé, située dans la région du Centre-Sud et aux tensions entre protagonistes, sa dissolution a été prononcée. La décision a été prise au cours du Conseil des ministres du jeudi 14 décembre 2017, à Ouagadougou. «Conformément aux articles 251 et 252 du code général des collectivités territoriales qui stipulent qu’en cas de dysfonctionnement grave et général pouvant porter atteinte à la cohésion sociale, le conseil municipal peut être dissous, celui de Saponé a été dissous », a déclaré le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Siméon Sawadogo. Il a indiqué qu’un deuxième décret a été pris pour nommer un représentant de l’Etat qui va présider une délégation spéciale jusqu’à la fin du mandat des conseils municipaux. « Un conseil municipal a été installé le 22 mai 2016 avec les premières élections, mais malheureusement, au regard des difficultés que cela a pu engendrer, il a été dissous. En mai 2017, nous sommes passés par des élections qui ont produit un nouveau conseil municipal qui a également eu des problèmes de fonctionnement. Nous avons tenté par tous les moyens pour assurer une cohésion sociale et cela s’est soldé par un échec », a expliqué M. Sawadogo. Le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation a, au nom du gouvernement, invité l’ensemble des protagonistes et des populations de Saponé au calme et à la responsabilité afin que l’on puisse réfléchir à des solutions inhérentes au développement de la commune. A propos de la célébration nationale du 11-Décembre 2017, à Gaoua, le Conseil des ministres a félicité toutes les populations de la région du Sud-Ouest pour leur mobilisation à cette occasion. « Le gouvernement les félicite et leur transmet les encouragements pour que les infrastructures qui ont été réalisées puissent servir au développement de la région », a précisé Siméon Sawadogo.

Association reconnue d’utilité publique

Toujours, au niveau du ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation, le conseil a adopté trois décrets qui vont accorder le statut d’association reconnue d’utilité publique à des structures. « Trois associations vont bénéficier de ce statut ; il s’agit du Centre pour la Gouvernance démocratique (CGD), le réseau national des associations intervenant dans le domaine de la santé et SOS Village d’enfants », a annoncé le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou. Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement, un projet de loi portant expropriation pour cause d’utilité publique et indemnisation des personnes affectées par les aménagements et projets d’intérêt général a été adopté. Aux dires du porte-parole du gouvernement, jusqu’à présent, il n’y avait pas un texte référentiel pour gérer ces questions alors qu’à Donsin comme à Samendéni, il y a eu des plaintes au niveau des populations par rapport aux indemnisations. « Ce projet de loi permettra de résoudre définitivement ces différentes incompréhensions. Ce projet de loi est le fruit d’un travail participatif qui a débuté depuis décembre 2016 et qui a concerné tous les acteurs au niveau des ministères, des sociétés immobilières et des bureaux d’études. Il sera transmis à l’Assemblée nationale pour discussion », a souligné M. Dandjinou. Pour le compte du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques, le Conseil a approuvé les résultats de l’appel d’offres international pour la réalisation du barrage de Sanghin dans le cadre du projet de valorisation de l’eau dans le Nord. « Ce barrage sera installé dans la commune de Boulsa et va servir à l’alimentation des centres situés à moins de 30 Km de sa localisation comme Pouytenga, Boulsa, Koupèla et Zorgho. Il va permettre également l’aménagement de 2000 hectares qui seront destinés à l’agriculture irriguée », a détaillé le ministre de la Communication. Pour les travaux de construction, c’est le groupement CGTM société Fadoul Technibois qui a été retenu pour un coût d’à-peu près 14 milliards 463 millions 881 949 F CFA. Selon le porte-parole du gouvernement, il y a aussi des travaux de réalisation d’une piste de désenclavement de la zone qui vont coûter plus de 728 millions 650 mille F CFA. Des travaux qui vont être exécutés par les entreprises, EKS SA et Gérico BTP.

Une voie de contournement pour plus de fluidité

Concernant la fluidité de la mobilité urbaine dans la capitale burkinabè, le ministre en charge des infrastructures, Eric Bougouma a informé de la réalisation de la voie express de contournement du centre-ville. « Le conseil des ministres a marqué son accord pour que nous puissions poursuivre la finalisation des discussions avec l’entreprise EBOMAF dans le cadre des Partenariats Public Privé (PPP) afin de démarrer la construction de la voie express de contournement de la ville de Ouagadougou », a-t-il relayé. Dans les années 1990, a poursuivi M. Bougouma, le boulevard circulaire avait été conçu et construit en vue de permettre aux véhicules en transit et aux gros porteurs de ne pas traverser le centre-ville de Ouagadougou, mais, aujourd’hui, force est de constater que ce boulevard circulaire est saturé et dépassé. «C’est un vieux projet qui a été étudié en 2008 et fait partie des initiatives les plus structurantes du PNDES. Il va coûter 181 milliards de F CFA et sera exécuté sur une durée de quatre ans. Il va porter sur près de 125 Km, avec sept grands ronds-points, puisqu’il va traverser les sept routes nationales qui sont autour de Ouagadougou (routes de Kaya, Fada, Pô, Léo, Bobo-Dioulasso, Kongoussi et Ouahigouya)», a laissé entendre le ministre en charge des infrastructures. Sur le plan de la structure, la chaussée va porter sur une emprise de 100 m avec deux fois deux voies, un terre-plein central de près de 10 m, une piste cyclable de part et d’autre de 3,5 m, des caniveaux le long des agglomérations traversées ainsi que des faussées tout le long de la route. Des villages comme Gampèla, Yimdi, Zékounga, Bassem-Yam vont être traversés par ce projet important. « C’est un projet qui va changer la mobilité urbaine à Ouagadougou et sécuriser les usagers et les riverains. Le remboursement qui débutera en 2020 va s’étaler sur douze ans », a conclu M. Bougouma.

Karim BADOLO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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