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Dégradation du système éducatif burkinabé: Les parents d’élèves revoient la copie
Publié le jeudi 14 decembre 2017  |  aOuaga.com
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© aOuaga.com par Alimata.K
Dégradation du système éducatif burkinabé: Les parents d’élèves revoient la copie




L’Union nationale des associations des parents d’élèves du secondaire et du supérieur du Burkina (UNAPES-B) a animé jeudi 14 décembre 2017 à Ouagadougou une conférence de presse. L’objectif de cette rencontre a été de faire connaître sa position sur la situation qui prévaut actuellement dans l’école burkinabè.

Des enseignants et des élèves qui grèvent à répétitions, des étudiants qui se passent à tabac, à l’aide de gourdins, sur le campus, des infrastructures éducatives qui manquent… Pas besoin de le dire, le Burkina Faso a sérieusement mal à son éducation. Et c’est pour donner son point de vue sur la question et trouver des solutions face à la dégradation du système éducatif que l’Union nationale des associations des parents d’élèves de secondaire et du supérieur du Burkina (UNAPES-B), inquiète, a animé jeudi une conférence de presse. «Dire que la situation de l’école burkinabé est loin d’être satisfaisante, c’est enfoncer des portes déjà largement ouvertes», a d’emblée reconnu le président de l’UNAPES-B.
Revenant sur les récents événements de violence vécus à l’université Ouaga I Pr Joseph Ki Zerbo, le porte parole des parents d’élèves ne passera pas par quatre chemins pour les condamner. « L’actualité sur le campus a été émaillée de faits qui déshonorent ceux qui en sont à l’origine », a t-il soutenu.
Se prononçant aussi sur le dernier rapport de la commission d’enquête parlementaire sur le système d’enseignement burkinabè, il dira qu’il a révélé ce que tout le monde sait déjà. Il s’agit, entre autres, du gros déficit en infrastructures, de la persistance des écoles sous paillotes, du bas taux de scolarisation au préscolaire (2,9%) et des effectifs pléthoriques dans les classes au primaire, au secondaire et au supérieur qui, connaît d’ailleurs un chevauchement d’années. «Il va sans dire que la qualité de l’offre éducative en prend un coup à tous les niveaux. C’est la combinaison de tous ces facteurs qui explique en partie les mouvements sociaux dans le monde éducatif depuis quelques semaines», a t-il relevé. Quant aux débordements constatés dans les revendications, pour l’UNAPES-B, ils sont liés à un manque de communication entre manifestants et gouvernement. A en croire le principal orateur du jour, face à la situation délétère sa structure a tenté, en sa façon, de concilier les différentes parties. « En tant qu’acteur à part entière du système éducatif, notre rôle en tant que parents n’est pas de prendre position pour un camp contre l’autre. Nous nous sommes investis depuis le début des grèves et autres manifestations de protestation, à créer les conditions pour rapprocher les parties prenantes afin qu’elles engagent des négociations dans un esprit de confiance », a confié Hector Ardent Ouédraogo, avant de se réjouir des résultats satisfaisants engrangés : « A l’heure actuelle, il y a une volonté de part et d’autre de trouver un compromis et d’éviter l’année blanche ».
Tout en condamnant le caractère violent que prennent, de plus en plus, les manifestations de revendication, l’UNAPES-B promet, toujours jouer sa partition, pour que l’école burkinabè retrouve son lustre d’antan. Même si pour cela, elle ne dispose d’aucun moyen, malgré une convention signée avec l’Etat sur le financement de ses activités.

Halima K
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