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Produits de grande consommation : Ces huiles douteuses qui encrassent notre corps
Publié le mercredi 13 decembre 2017  |  L`Observateur Paalga
Des
© Autre presse par DR
Des bidons d`huiles




Le riz au gras et les autres fritures occupent une place de choix dans l’alimentation de nombreux citadins. Mais attention ! Non seulement trop de graisse nuit à la santé, mais encore faut-il savoir choisir la bonne huile et l’utiliser convenablement. Les spécialistes de la santé ne cessent de le répéter en effet, les mauvaises huiles et la mauvaise consommation de l’huile sont des facteurs de risque de nombreuses maladies cardio-vasculaires et cancéreuses.

« Madame, ajoutez-moi de l’huile ! » Cette demande de clients à des restauratrices est fréquente et traduit l’idée erronée qu’on a de la bonne alimentation. En effet, que ce soit le benga, l’attiéké ou le gonré, certains les aiment bien gras au point que l’huile suinte entre les doigts. Au Burkina comme dans bien d’autres pays, cette denrée est omniprésente dans nos plats. Si elle n’est pas utilisée froide dans l’assaisonnement (salades et marinades) elle l’est, à chaud, dans la cuisson et les fritures. Mais quelle huile utilise-t-on ? D’ailleurs, combien de types d’huiles alimentaires rencontre-t-on sur le marché ? 50… 100 ? Dieu seul le sait. Toujours est-il qu’il y a même de l’huile «France au revoir» vendue sur la place publique. Selon une enquête parlementaire réalisée depuis 2005, des huiles de mauvaise qualité sont partout dans les marchés où elles sont vendues à moindre coût. Entre autres faits révélés aussi par les parlementaires et qui sont connus de tous, « on trouve des huiles brutes de couleurs sombres fabriquées par des unités semi-industrielles; certains commerçants mélangent des huiles de qualités différentes pour les revendre cher dans le seul but d'engranger plus de bénéfices; d’autres procèdent au remplacement d'une huile de qualité supérieure par une huile de moindre qualité dans les emballages de marques d'huile; l'entreposage et l'exposition des huiles alimentaires se font au soleil, dans les marchés et boutiques, toutes choses altérant leur qualité ». La situation a-t-elle positivement évolué de nos jours en matière de qualité et d’utilisation adéquate de cet aliment ? Pas véritablement. On se souvient encore, en effet, de cette entreprise «criminelle» découverte en pleine capitale et qui avait la manie de transformer l’huile de vidange en prétendue huile alimentaire. Appât du gain facile, quand tu nous tiens ! Le moins qu’on puisse dire est que ce sont ces huiles frelatées qui atterrissent dans nos plats que ce soit dans la rue où pas mal de Burkinabè se restaurent ou même dans nos foyers. «Il faut faire beaucoup attention à la consommation d’huile. Aujourd’hui pour des raisons financières, la sûreté des huiles n’est pas préservée. Nous avons beaucoup de produits frelatés sur le marché », dit le Dr Aboubacar Bambara, cancérologue à l’hôpital de district de Bogodogo.

Mais comment reconnaître la bonne huile ?

Selon le Dr Bambara, tout le monde doit aujourd’hui pouvoir consommer de l’huile sans cholestérol qui est bien pour la santé. A ce sujet, les huiles végétales sont les plus recommandées. Ces huiles, extraites des graines des plantes oléagineuses dont regorge le pays (arachide, sésame, coton, tournesol, karité, maïs, morenga…), ne contiennent pas de cholestérol qui est plutôt d’origine animale. Autrefois extraites de façon artisanale, ces huiles étaient délaissées pour leur odeur, leur couleur et leur manque de saveur. Mais aujourd’hui l’équipement industriel existe pour offrir des huiles légères, plus digestes et de qualité. Même si, il faut le reconnaître, elles coûtent plus cher. Mais il y va de la santé, donc il faut y mettre le prix. Dans cette catégorie d’huiles de qualité mais non accessibles aux populations, il faut ajouter celles à base d’olive, de navet, d’argan, de fenugrec ou de nigelle.

Comment utiliser l’huile ?

Là est la grande question. Après le choix du bon produit, il convient de l’utiliser comme il se doit. Peut-on chauffer toutes les huiles ? Selon les spécialistes de la nutrition, pour chaque huile, il existe une température critique au-dessus de laquelle il ne faut pas chauffer. Quand l’huile atteint la température critique, ses composants se dégradent, forment des composés toxiques et elle commence à fumer. C’est pour cela que certaines huiles, comme celle de noix à faible température critique, sont déconseillées dans la cuisson. Par contre, les huiles d’olive et d’arachide résistent mieux à la chaleur. Toutefois, il est déconseillé de trop chauffer l’huile ou de l’utiliser à plusieurs reprises : « Lorsque vous utilisez la même huile plusieurs fois jusqu’à ce qu’il y ait apparition de fumée, cette huile est à 100% cancérigène. Il y a des nitrates qui s’installent et favorisent la survenue de cancers, notamment le cancer de l’estomac ou le cancer du côlon. En dehors des pathologies cancéreuses, il y a les maladies cardio-vasculaires comme l’hypertension artérielle, le diabète. Si vous consommez de la mauvaise graisse et que vous ne faites pas d’activités physiques, ces maladies s’installent», a relevé le Dr Bambara.


Alima Séogo / Kouanda
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