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Art et Culture

Finale Slam: Nathanaël Minigou souffle sur ses concurrents
Publié le dimanche 10 decembre 2017  |  AIB




Gaoua-Elifel Nathanaël Minigou a remporté vendredi soir pour la deuxième fois consécutive, la finale du concours national «Je slame pour la patrie», avec notamment son texte: «Le vent a soufflé».

Cheveux frisés et relevés, veste en Faso Danfani, un air posé sur la scène. Le public gaoualais a découvert un jeune homme inspiré, distillant des messages poignants et percutants, mais d’une simplicité, le vendredi 8 décembre 2017, lors de la finale nationale du concours «Je slame pour la patrie».

Il s’agit d’Elifel Nathanaël Minougou, étudiant en licence génie minier à Fada N’Gourma. Il a conquis et le public et le jury dans ses proses lyriques.

Ainsi Elifel Nathanaël Minougou a remporté pour la deuxième fois et de façon successive (déjà vainqueur en 2016), le trophée et la somme de 600 mille FCFA à la finale du concours, devant ses quatre concurrents.

Dans sa première prestation, le parolier a déclamé une histoire des membres du corps, chacun voulant jouer le rôle de l’autre. Conséquence: les membres entrent en tiraillement et le corps se déséquilibre.

«La tête veut aller, mais c’est au pied d’aller», conclut l’étudiant. Mais au-delà, il a fait une ode à la diversité, ciment de son avis pour la construction d’une Nation de paix.

Une déclamation en rapport avec le thème du 57eanniversaire de l’Indépendance: «Diversité culturelle, citoyenneté responsable pour un Burkina Faso solidaire et harmonieux.»

La deuxième prestation de M. Minougou est une fresque où l’irresponsabilité est la chose la mieux partagée dans un pays en quête de développement. Des jeunes, des parents, des dirigeants, personne n’a voulu entendre le vent qui soufflait. Conséquence: ils ont tous été battus par la pluie.

«Le vent a soufflé est une interpellation. Il y a des éléments précurseurs dans les problèmes qui (nous) arrivent dans la vie», a-t-il expliqué.

La deuxième place, d’une valeur de 500 mille FCFA, a été remportée par Martine Konkobo, la slameuse du Centre-est, qui a évoqué la combativité des Burkinabè, appelant à leur union pour relever les défis du développement.

Elle est suivie de Tiem Lompo, de Julien Adama Mien et de Gervais Kinda, qui ont reçu respectivement, 400 mille, 300 mille et 200 mille FCFA.

Le concours «Je slame pour la patrie», organisé par le Service national du développement et le ministère de la Culture, est à sa cinquième édition.

Celle de 2017 a vu la participation de 200 candidats venus des treize régions du Burkina Faso. Le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Issouf Sawadogo a apprécié les prestations.

«Les messages interpellent tout le monde. Les jeunes et les dirigeants. Chacun doit jouer son rôle. C’est une école de citoyenneté», a dit le ministre.


rpo/ata
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