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Burkina : l’opposition politique porte plainte contre le ministre de la Sécurité pour "détention illégale d’arme à feu"
Publié le dimanche 10 decembre 2017  |  Xinhua
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© Le Pays par DR
Le ministre Simon Compaoré à l’ouverture du pré-forum




L’opposition politique du Burkina Faso a porté plainte vendredi contre le ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, pour "détention illégale d’arme à feu" suite à la diffusion d’une vidéo en octobre où ce dernier a brandit une arme à feu dans le domicile d’un député, a-t-on appris samedi.

"Le chef de file de l’opposition (CFOP) informe les citoyens burkinabè qu’il a déposé une plainte contre Monsieur Simon Compaoré, actuel ministre de la Sécurité du Burkina Faso, pour détention illégale d’arme à feu", souligne un communiqué de l’opposition qui précise que ladite plainte a été adressée à Madame le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou, le 4 décembre 2017.
Rappelant les faits, l’opposition informe que le 24 octobre 2017, son chef Zéphirin Diabré recevait dans sa boite électronique une vidéo montrant Monsieur Simon Compaoré vêtu d’un gilet blanc qui pourrait bien être un gilet pare-balles, et portant une arme à feu qui présente toutes les apparences d’un fusil de type Kalachnikov.

"La vidéo présente Monsieur Simon Compaoré tenant à l’égard de Monsieur Zéphirin Diabré des propos insinuant son implication dans une supposée agression planifiée contre la famille du député Ladji Coulibaly", précise le texte.
Cette vidéo de M. Compaoré qui a suscité de vives polémiques sur la toile a été tournée dans le domicile du député Ladji Coulibaly, qui avait démissionné avec une dizaine d’autres du groupe parlementaire de l’Union pour le changement et le progrès (UPC, opposition de M. Diabré), pour créer un autre bloc parlementaire qui "serait favorable au pouvoir", selon certains observateurs.
Leur démission avait créé un malaise au sein du principal parti d’opposition - les militants les menaçant de lynchage - d’où la visite du ministre de la Sécurité dans le domicile de M. Coulibaly, selon son entourage.

Pour l’opposition, ces agissements du ministre de la Sécurité sont contraires aux lois et règlements en vigueur au Burkina Faso, car "aucun Burkinabè ne peut, sans autorisation légalement requise, détenir une arme à feu, de surcroît une arme de guerre".
La détention illégale d’arme à feu constitue une infraction punie par la loi pénale d’un emprisonnement de un à cinq ans et d’une amende de 300.000 à 1.500.000 francs CFA ou de l’une de ces deux peines seulement.

"Monsieur Simon Compaoré a clairement enfreint aux dispositions (...) puisqu’il a détenu par devers lui une arme à feu dont il ne pourrait en aucune circonstance disposer d’une autorisation légale de port. En effet, seuls des agents de police, de gendarmerie, des différents corps d’armée habilités, dans la stricte mesure exigée par la protection des personnes et des biens ou la défense de l’intégrité du territoire national, peuvent détenir et porter de façon apparente une arme de guerre", a expliqué l’opposition.


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