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Ouagadougou: Le ministre Alkassoum Maïga se dit «altéré»
Publié le vendredi 8 decembre 2017  |  AIB
Alkassoum
© Présidence par D.R
Alkassoum Maîga, ministre de l`Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l`Innovation du gouvernement remanié le 20 février 2017




Ouagadougou, Le ministre burkinabè en charge de l’Enseignement supérieur, Alkassoum Maïga, dans une intervention sur la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), s’est dit ‘’altéré’’ par l’affrontement entre des étudiants, la veille, au campus de l’Université Ouaga1, Pr Joseph Ki-Zerbo.

«Je commence par dire qu’en tant que ministre en charge de l’enseignement supérieur, je suis altéré par les évènements affligeants que l’on a pu observer sur le campus de Ouaga1», a déclaré le ministre.

M. Maïga qui s’exprimait au journal de la télévision nationale a rappelé la genèse des évènements qui se sont déroulés mercredi, dans la matinée.

Ainsi, il en ressort que des altercations ont eu lieu auparavant, entre des étudiants de l’Université Ouaga1, Pr Joseph Ki-Zerbo parce que l’ANEB (Association des étudiants du Burkina, Ndlr) avait voulu perturber les cours.

«Un étudiant a été agressé. Par la suite, un conseil de discipline a eu lieu, à l’issue duquel des sanctions ont été prises. Au total onze étudiants ont été sanctionnés», a expliqué Alkassoum Maïga.

Et de déplorer que l’ANEB a exigé que l’on revienne sur la sanction qui concerne l’un de ses militants qui se trouvait parmi les étudiants sanctionnés.

Selon le ministre, l’association estudiantine est alors entrée dans une logique de durcissement de ton, appelant à des mots d’ordre de grèves.

Il a précisé que suite à la grève de 72 heures (du mercredi 6 au vendredi 8 décembre 2017) lancée, un nombre important d’étudiants a manifesté son désir de s’en démarquer et de faire cours.

«Aujourd’hui (mercredi 6 décembre, Ndlr), c’était le premier jour de grève, les étudiants sont venus dans les amphis pour suivre les cours, mais une quinzaine ou une vingtaine d’autres, membres de l’ANEB, se sont introduits dans les salles pour perturber les cours», a regretté le ministre, ajoutant que cela a dégénéré puisque les étudiants ‘’anti-grève’’ et ‘’pro-grève’’ se sont affrontés.

Le bilan établi par Alkassoum Maïga fait état d’une dizaine d’étudiants blessés dans les rangs de ceux qui s’opposent à la grève dont deux cas assez graves.

Pour le premier responsable en charge de l’enseignement supérieur, il s’agit là d’un «acte terrible et inqualifiable» car selon lui, l’Université est un espace de débats contradictoires et non un lieu d’agression physique entre étudiants.

Il a annoncé que des mesures disciplinaires seront prises à l’encontre des étudiants agresseurs, avant d’ajouter que l’Université a aussi déposé une plainte au niveau de la gendarmerie où la voie pénale va s’engager.

Aux dires de M. Maïga, les cours sont maintenus et que des mesures sont prises pour assurer la sécurité des étudiants qui ne sont pas dans la logique des grèves.

Donnant leur version des faits dans un journal de la place, des étudiants membres de l’ANEB ont soutenu que la situation a dégénéré car l’administration universitaire a monté des étudiants pour contrer leur manifestation.

C’est pourquoi, a-t-on argumenté, une expédition punitive a été montée, gourdins en main, contre les étudiants non-grévistes, hier mercredi, dans la matinée.


ak/bl
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