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Force commune G5 Sahel : Corvée ravitaillement pour la MINUSMA ?
Publié le vendredi 8 decembre 2017  |  L`Observateur Paalga
Sommet
© Présidence par D.R
Sommet du G5 Sahel : les grandes décisions des chefs d’Etat
Après l’ouverture des travaux de ce sommet extraordinaire des chefs d’Etat du G5 Sahel, les dirigeants présents ont eu des rencontres à huit clos au cours desquelles des décisions importantes ont été prises.




Retour à New York pour le G5 Sahel. Sur proposition de la France, le Conseil de sécurité des Nations unies doit en effet se prononcer aujourd’hui sur une résolution qui autorisera les Casques bleus de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) à apporter un soutien logistique à la force commune du G5 Sahel. Certes, l’idée de cette armée transnationale de 5 000 à 10 000 hommes née il y a un peu plus d’une année pour combattre la nébuleuse terroriste et qui sera opérationnelle sur trois fronts que sont le Mali, le Niger et le Burkina Faso est lumineuse, mais force est de reconnaître que son opérationnalisation, engagée depuis par les cinq pays concernés que sont le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et la Mauritanie, sans oublier le grand parrain qu’est la France, demeure un véritable parcours du combattant.

Un QG a été, il est vrai, mis en place à Sévaré au Mali et une opération teste dénommée Hawbi (vache noire) a été lancée courant octobre, même si elle n’a donné lieu à aucune prise digne de ce nom. C’est dire que la volonté politique est indéniable mais des obstacles de tous ordres enrayent une machine qui a véritablement des difficultés à se mettre en route. D’abord, c’est le nerf de la guerre qui fait défaut. Dès le départ, l’Union européenne a promis 50 millions d’euros, la France 8 millions (surtout en matériel), chacun des cinq pays de la ligne de front doit casquer 10 millions, les Etats-Unis 60 millions de dollars et l’Arabie saoudite vient d’annoncer un renfort de 100 millions de dollars. Tout juste donc de quoi alimenter cette task force sous-régionale qui a besoin de quelque 250 millions d’euros pour ses débuts et plus de 400 millions quand elle atteindra sa vitesse de croisière.

Depuis donc, les présidents Ibrahim Boubacar Kéita, Mahamadou Issoufou, Roch Marc Christian Kaboré, Idriss Déby et Mohamed Ould Abdel Aziz s’arrachent le peu de cheveux qui leur reste pour certains pour boucler l’enveloppe sans laquelle il n’est point d’opération qui, de l’aveu même d’Emmanuel Macron, «n’avance pas vite». Autant dire que le texte qui sera soumis aujourd’hui à l’organisation internationale, s’il venait à être adopté, apporterait une petite bouffée d’oxygène au G5 Sahel dans des domaines aussi vitaux pour une armée que le ravitaillement en carburant, en eau , en ration alimentaire, ainsi que pour les évacuations médicales, entre autres. Un soutien a minima donc, mais qui aura au moins l’avantage d’ôter au G5 Sahel certains soucis logistiques d’intendance préjudiciables à son déploiement. C’est donc un accord technique qui doit en principe être conclu aujourd’hui entre l’ONU et les Etats du G5 Sahel.

Mais convenons qu’il s’agit en réalité d’une sorte de pis-aller pour la nouvelle entité, c’est-à-dire une situation à laquelle elle devrait se résoudre, faute de mieux, puisque les Etats-Unis, au regard des implications finales d’un tel statut, ne veulent pas d’un mandat franc de l’ONU dont Washington cherche les moyens de faire réduire les dépenses. Sur le terrain d’ailleurs, il pourrait y avoir de petits couacs à dépendre de la MINUSMA, dont le soutien n’interviendra que quand la force commune sera seulement opérationnelle sur le territoire malien, et à condition que cela ne porte pas préjudice à ses propres missions à elle. Comme on le voit, c’est un accouchement aux forceps et l’on se demande finalement si ce G5 pourra un jour remplir véritablement la mission pour laquelle il a été conçu.



Issa K. Barry
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