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Attaque du commissariat de Koumbri : de nombreux dégâts matériels enregistrés
Publié le mercredi 6 decembre 2017  |  Le Pays




Dans la nuit du 4 au 5 décembre 2017, une attaque terroriste est intervenue à Koumbri, une commune rurale située à environ 30 kilomètres de Ouahigouya. Si on ne déplore pas de perte en vie humaine, les dégâts matériels sont nombreux. Le commissariat de police du district de Koumbri est parti en fumée avec tout son contenu : 4 motos, des dossiers administratifs. Notre équipe de reportage y a fait un tour et voici le récit des faits.

Aux environs de 23h, le 4 décembre dernier, des tirs ont été entendus à Koumbri, commune rurale située à 30 kilomètres de Ouahigouya et ce, pendant près d’une trentaine de minutes. Des hommes armés venus à motos, ont pris d’assaut le commissariat ainsi que le logement du commissaire. La réaction des hommes de tenue ne s’est pas fait attendre, obligeant les assaillants à rebrousser chemin, mais les dégâts matériels étaient déjà commis : commissariat brûlé ainsi que des dossiers administratifs, 4 motos parties en fumée, 1 moto retrouvée et appartenant à un agent du commissariat. Un renfort sécuritaire venu de Banh a intercepté les assaillants dans leur fuite. Bilan de cette confrontation : 4 motos récupérées ainsi que d’autres matériels.

Les autorités administratives et politiques de la région du Nord ainsi que les élus locaux des communes environnantes sont venus apporter leur soutien à la population touchée par cette attaque. Ousseni Ganamé, maire de la commune de Koumbri, a porté un message de soutien à la population en ces termes : « Nous avons été éprouvés hier nuit par une attaque terroriste aux environs de 23h jusqu’à 1h du matin. Je voudrais rassurer la population que les autorités et les communes voisines ont pris à bras-le-corps le problème. Beaucoup de choses sont faites pour sécuriser la zone avec la présence de la police, de la gendarmerie et bientôt de l’armée. Avec le ratissage que les Forces de défense et de sécurité sont en train de faire dans la zone, la population peut vaquer à ses occupations dans la tranquillité». A l’endroit des agents des services administratifs que notre équipe a croisés en train de rejoindre d’autres horizons, le maire les rassure en ces termes : « L’Etat est en train de mettre les moyens qu’il faut pour sécuriser les lieux. Donc, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. J’invite ces agents à rester et ensemble on va combattre l’ennemi. Son objectif, c’est de nous disperser, mais nous ne devons pas céder à la provocation », a-t-il laissé entendre.

Le crépitement des armes a réveillé la population qui était, tout de même par mesure de prudence, campée chez elle. Paul Sidiki Warma, fils du chef de Koumbri, nous raconte comment il a vécu l’événement : « C’est aux environs de 23h que nous avons entendu les crépitements des armes en direction du commissariat. Nous avons reçu l’ordre du chef de ne pas y aller, étant entendu que nous sommes des civils, donc sans armes. Les tirs ont retenti pendant 30 minutes sans cesser. C’est la première fois que nous vivons un tel événement. Nous étions dans une profonde tristesse. C’est le lendemain, quand nous nous sommes précipités au commissariat, que nous avons constaté les dégâts. L’autre inquiétude, c’est la fuite des assaillants. Reviendront-ils ? Nous demandons à la population de s’impliquer, c’est la seule façon de vaincre nos ennemis ».

Le ratissage de la zone où sont cachés les assaillants et les enquêtes se poursuivent. Quand nous quittions les lieux, le renforcement de l’équipe militaire était déjà perceptible.



Mahamoudou ZONGO
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