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Burkina : Les enseignants exigent des solutions idoines à leurs préoccupations
Publié le dimanche 3 decembre 2017  |  AIB
Marche
© Le Pays par DR
Marche des syndicats des enseignants




Ouagadougou - Un mois après leur grève de 48 heures, les enseignants burkinabè ont pris la rue du lundi au jeudi pour protester contre «la léthargie du gouvernement face à leurs préoccupations».

Réunis au sein de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE), les protestataires rassemblés à la Bourse du travail le mercredi, ont marché jusqu’à leur ministère de tutelle où ils ont déposé leurs matériaux de travail devant le bâtiment.

«Nous avons déposé des craies et des stylos rouges pour montrer à l’opinion nationale que trop c’est trop», a fait savoir le Coordonnateur de la CNSE, Windyam Zongo.

Ils exigent la satisfaction de leur plateforme minimale de quatre points : «L’adoption d’un statut valorisant les personnels de l’éducation et de la recherche, l’amélioration de l’accès de l’éducation, l’amélioration des conditions de travail pour un système plus efficace et la revalorisation de la fonction enseignante».

Cependant, ils refusent de discuter avec leur ministre de tutelle Jean Martin Coulibaly, qu’ils accusent d’avoir refusé de les rencontrer lors de leur précédente marche du jeudi 26 octobre dernier, en arguant qu’il n’était « pas au courant de la marche et de ce fait qu’il était à une rencontre hors du ministère».

Face à ce qu’ils ont qualifié d’« attitude synonyme de mépris du ministre à l’égard du monde enseignant », la CNSE a adressé une correspondance au Premier Ministre Paul Kaba Thiéba le 27 octobre 2017, pour exiger un nouvel interlocuteur auprès du gouvernement.

Dans la soirée du 27 octobre 2017, au journal de 20h de la télévision nationale du Burkina, le ministre Jean Martin Coulibaly a nié avoir refusé de les rencontrer. Selon lui, «C’est un malentendu, une incompréhension ».

«Dans le préavis, il n’était pas question d’une marche. C’est pourquoi, venu au ministère à 7 heures, je suis ressorti pour une réunion hors de l’immeuble », a-t-il affirmé.

De son côté, le secrétaire général de l’Unité d’Action Syndicale (UAS), Bassolma Bazié qui a pris part à la marche de ce mercredi, a salué « la mobilisation de l’ensemble des éducateurs » qui refusent «la léthargie dans laquelle le gouvernement est en train de plonger notre système éducatif ».

Aussi, il a invité les autorités à se réveiller «de leur sommeil assez amnésique et de faire en sorte à ce qu’il y ait des solutions idoines à l’ensemble des préoccupations des travailleurs de l’éducation et de la recherche».

Dans une interview parue ce jeudi dans le journal privé Le Quotidien, le président du Conseil national des Associations des parents d’élèves du primaire, Moustapha Degtoumba lance un appel à l'apaisement.

Selon lui, le gouvernement doit réagir promptement pour trouver des solutions afin que les élèves puissent retourner en classe.

Depuis le jeudi 9 novembre dernier, les enseignants observent un sit-in chaque jeudi de 7 heures à 10 heures.

Le mercredi 22 novembre dernier, ce sont les élèves qui sont également allés en grève de 72 heures pour disent-ils, soutenir leurs enseignants.

Une situation qui risque de s’aggraver au mois de décembre qui depuis 1998, date de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, connait d’importantes perturbations.


wis/ata
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